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plaisir

Toutes les nuits

Publié le par aulivia

Voici un texte court pour un défi sur le thème "réveil nocturne". l'handicap était que le personage principal devait être un petit garçon de 6ans. Pas facile d'écrire à la place d'un enfant!

 

j'espère qu'il vous plaira!!

 

 

 

 

 

 

 

-          « Maman chante-moi une chanson ! S’il te plait… j’aime tellement quand tu chantes, tu as une belle voix, si jolie. Une dernière fois et après promis, je dors ! »

-          « Mais mon chéri, il est tard, et tout le monde dort. » répondit la maman de Simon, alors qu’elle souriait à la demande de son fils.

-          « Juste une ! » dit Simon l’implorant, les yeux grands ouverts.

Après avoir chanté la chanson de la nuit une ultime fois, la maman de Simon brancha la veilleuse et éteignit la lumière. Elle regarda son cadet se pelotonner sous sa couette, serrant son doudou dans ses bras. Elle ferma la porte doucement. Le petit garçon sentait le sommeil le happer. A peine quelques minutes plus tard, il était parti dans un monde empli couleurs, reflétant les activités qu’il avait faites dans la journée. Ce que ne savait pas sa maman, par contre, c’est que Simon avait un secret. Un truc rien qu’à lui et qu’il ne révèlerait pas, même si son frère le torturait à coups de chatouilles ou lui cachait son doudou. Ce secret était trop important !

Cette nuit-là, lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait encore nuit noire. Il devait être très tard, car il n’entendait même pas la télé dans le salon. Simon repoussa la couette au bout de son lit et déposa son lion en peluche sur son oreiller. Il ouvrit la porte de sa chambre le plus discrètement possible et se faufila dans le couloir. Il s’arrêta un instant devant la porte de ses parents et colla son oreille à la porte. Son père ronflait un petit peu. C’était bon, il pouvait descendre au rez-de-chaussée. Bon, il ne fallait pas que les marches grincent comme la dernière fois.

Arrivé en bas, il se dirigea vers la cuisine ouverte sur le salon. Là, il ouvrit le frigo et sortit le litre de lait et les restes du repas du soir. Des saucisses et des petits pois, ça ferait l’affaire. Il prit les deux coupelles qu’il cachait sous le meuble de la cuisine depuis quelques temps déjà et trottina jusqu’au salon. Seule la lumière de la lune éclairait la pièce. De l’autre côté de la baie vitré, son ami l’attendait. Comme toutes les nuits depuis la première fois, où ils s’étaient rencontrés. Cette fois-là, Simon était juste descendu boire un verre d’eau et c’est par hasard, qu’il avait vu que quelqu’un ou quelque chose le regardait de l’autre côté de la vitre. Il était assis là à observer l’intérieur. Cette nuit, c’était différent, il n’était plus là par hasard. Ses deux yeux brillaient dans la nuit et lorsqu’il vit Simon arriver avec son repas, il sourit. Simon était heureux, il avait trouvé un copain avec qui parler, certes son ami ne lui répondait pas mais il savait qu’il le comprenait.

La première fois qu’ils s’étaient vus, ils avaient eu peur l’un de l’autre. L’un était trop grand, l’autre trop étrange. Le premier couvert de poils, le second tout chétif. La vitre qui les séparaient leurs avaient permis de se découvrir. Et depuis maintenant plusieurs semaines, Simon attendait ce moment avec impatience. Il se réveillait toutes les nuits et avait pris de plus en plus confiance, jusqu’à ouvrir la fenêtre et s’approcher. Simon voyant l’allure de son ami, avait compris qu’il devait avoir faim. Depuis, il lui donnait à manger toutes les nuits. Au début, il s’était contenté d’un peu de pain, maintenant il finissait quasiment tous les restes des repas et Simon était gêné lorsque sa maman les cherchait tous les matins. Mais comment aurait-elle pu soupçonner son fils de six ans.

Simon mit un peu de lait dans une coupelle et versa le contenu de l’assiette dans l’autre. L’animal ne mit que quelques secondes pour engloutir ce qu’il lui avait apporté. Sa longue queue remua dans tous les sens. C’était sa façon à lui de le remercier. Simon était assis sur la marche de la baie vitrée, et son ami vient se blottir contre lui. Simon avait bien réfléchit, il avait décidé que bientôt, il parlerait à sa maman, et lui demanderait si son ami pouvait venir vivre avec eux. Il avait un peu peur de sa réaction mais peut-être que lorsqu’elle le verrait elle comprendrait qu’il avait juste besoin d’une famille. Et puis, il était très gentil pour un rat.

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Exercices de Styles

Publié le par aulivia

Voici deux textes très courts écrits pur un défi entre amis 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!

 

 

Le thème: LA MOTO

 

Nombre de mots: 250 (c'est 15 lignes donc très court)

 

Handicap N°1: 1ière personne et sexe opposé

 

 

Chloé est assise face à moi. Elle prend sa tasse entre ses doigts si parfaitement manucurés et boit délicatement quelques gorgées de son thé au lait. Je suis éperdument amoureux d’elle, et j’aimerais tant que cela soit réciproque. Elle est si belle, si gentille, si… Chloé quant à elle, n’arrête pas de fixer quelque chose ou quelqu’un dans mon dos. Je lui parle depuis deux minutes et son regard me passe au travers. Il semble que je n’existe pas pour elle, là tout de suite. Elle hoche la tête lorsque je lui pose une question mais ne répond pas, ses yeux fixent le lointain. N’y tenant plus, je me retourne et découvre avec horreur son point d’attention. Un homme moulé dans une combinaison de cuir, le casque en bandoulière est nonchalamment appuyé sur sa moto et regarde dans notre direction. Il fixe Chloé, ma Chloé et il lui sourit. Je me retourne et constate qu’elle rosit et penche la tête un peu gênée. Il parcourt les quelques mètres qui le sépare de notre table, s’arrête à notre hauteur. Tout se déroule en quelques secondes et j’en reste pantois. Je viens de me faire dégager de MON rendez-vous amoureux par un motard. Je le déteste, lui et sa cylindrée. Il n’a eu qu’à lui demander l’heure et Chloé était comme happée par cet homme en simili et son deux-roues.  Moi aussi j’ai un deux-roues. Il est d’ailleurs juste à côté de sa moto, mon beau vélo.


 

 

 

Handicap 2 : Ne pas utiliser les mots suivants, Moto, route, cylindrée, pneus, voiture


 

Je suis assise face à Julien. Il parle, parle et parle encore. Sans jamais s’arrêter, à croire qu’il n’a pas besoin de reprendre sa respiration. Mais pourquoi ai-je accepté de prendre un thé avec lui. Il me saoule. Mon regard se perd au loin, Julien devient flou et je fais la netteté sur ce qui se passe derrière. C’est alors que je le vois, lui et son destrier. Il vient d’arriver et de garer son bolide sur le trottoir. Je reçois comme un choc en plein cœur. Je l’ai trouvé, juste là, face à moi. Il enlève son casque et ses yeux croisent les miens. Il m’a vu et me sourit. J’ai appâté ma proie. Je rougis et penche la tête pour lui montrer mon émoi. C’est alors qu’il s’approche. Julien en reste pantois. Et moi j’ai trouvé mon prochain pigeon à plumer. Ce soir, je rentre chez moi avec un nouveau carrosse, elle sera à moi et il ne pourra rien faire. Demain, j’aurai les clefs et je pourrai la chevaucher. Et lui n’aura plus qu’à la pleurer. En attendant, Julien vas-y, tu peux payer mon thé.

 

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Sandy

Publié le par aulivia

Voici une histoire écrite suite à un défi avec des amis.

 

Le thème: coffre de voiture

un handicap: commencer l'histoire par "il était une fois" et finir par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"

nombre de mots: 2500 maxi!

 

 


 

Il était une fois un jeune homme sans histoire qui s’appelait Sandy. Un prénom peu banal pour un garçon qui aurait tant souhaité l’être. Lorsque sa mère avait appris sa grossesse, elle s’était mise à la recherche du prénom pour son futur bébé. Et elle avait trouvé celui-ci si joli que lorsqu’elle vit son fils pour la première fois, elle ne chercha pas à savoir s’il aurait une incidence sur son futur et sur ce qui allait advenir d’un petit garçon portant un prénom féminin. Elle avait décidé de l’appeler Sandy et il n’en serait pas autrement. L’histoire aurait été tout autre si Sandy était né fille.

Durant toute son enfance, son adolescence et jusqu’à aujourd’hui, le garçon subissait ce prénom comme il subissait sa vie. Les railleries de ses « copains » de classe résonnaient encore à ses oreilles et les rires moqueurs des jeunes filles qu’il courtisait lui revenaient sans cesse en mémoire. Le petit homme avait grandi comme il avait pu, avec ce prénom comme fardeau. Sandy était devenu bel homme maintenant qu’il avait atteint l’âge adulte. Il était grand, et toutes les heures qu’il avait passé en salle de sport après son travail, lui avaient permis de se sculpter un corps plutôt agréable à regarder. Brun, les yeux noirs, beaucoup de femmes se retournaient sur son passage. Mais lui ne les voyait pas, il manquait d’une totale confiance en lui. Et lorsqu’il lui arrivait de croiser une jolie femme et que celle-ci lui souriait,  il regardait toujours derrière lui, persuadé que cela ne lui était pas adressé. De toute façon, la plupart du temps, il marchait la tête basse, regardant les pavés, alors comment aurait-il pu voir qu’il plaisait. A son travail, il en était de même. Le jeune homme avait fait de brillantes études et était devenu comptable au sein d’un cabinet d’experts. Il travaillait pour plusieurs clients. Et il n’était pas rare que les responsables féminines des entreprises pour lesquelles il faisait la comptabilité trouvaient de multiples excuses toutes plus futiles les unes que les autres,  pour passer un peu de temps avec le jeune homme. Beaucoup d’entre elles n’auraient pas dit non, pour un moment seule avec lui et plus si affinités. Mais Sandy ne s’en rendait pas compte. Il était toujours poli et respectueux. Il se levait lorsqu’elles entraient dans la pièce, leurs proposant un café ou un thé, ayant une attention pour chacune, mais cela s’arrêtait là. Certaines avaient tenté une approche, lui proposant de prendre un verre en dehors de ses heures de travail, mais il avait toujours refusé. Il savait qu’aucune femme n’accepterait de sortir avec un homme prénommé Sandy. Dès qu’elle saurait son prénom, elle trouverait une excuse pour s’échapper et raconter sa mésaventure à toutes ses amies. Sortir avec un Sandy, pourquoi pas Pamela non plus…Il restait donc monsieur Boer pour chacune d’entre elles.

Le jeune homme menait une existence solitaire et même si cela ne lui convenait pas, il s’était fait à l’idée de vivre ainsi. Jusqu’au jour où Valentine arriva. La jeune femme avait été embauchée en tant que secrétaire comptable au même étage. Dès qu’il l’avait vu, il avait su que c’était elle. Qu’elle serait LA femme de sa vie. Pour lui, c’était la perfection incarnée. Physiquement, déjà, petite et fine, il n’avait qu’une envie, la protéger du monde, elle paraissait si fragile et si gracile. Ses cheveux chatains clairs étaient coupés courts, et lui donnaient un visage mutin. La jeune femme représentait une bouffée de fraicheur au sein de l’entreprise pour Sandy. Elle souriait et avait toujours un mot gentil pour tout le monde. Son rire était unique. Il résonnait dans chaque pièce et il ne se lassait pas de l’entendre. Depuis qu’elle était arrivée dans le service, il passait plus de temps dans les couloirs ou à la machine à café, pour pouvoir la regarder et l’écouter échanger des banalités avec ses collègues. Sandy revivait, grâce à elle. Il fallait maintenant qu’il prenne son courage à deux mains et tente une approche. A plusieurs reprises, ils avaient discuté de la pluie et du beau temps. Mais sa timidité maladive et son manque de confiance lui coupaient tous ses moyens. Lorsqu’il rentrait chez lui, il se déroulait  le fil de sa journée et cherchait les phrases et les réparties intelligentes qu’il aurait pu sortir lorsqu’ils s’étaient croisés à la machine à café. Mais rien n’y faisait, lorsqu’elle était à quelques mètres de lui, il avait le souffle coupé et perdait tout son vocabulaire.

C’est alors qu’une idée germa dans la tête du jeune homme. Il allait mettre toutes les chances de son côté pour partager un moment seul avec elle et peut-être qu’avec un peu de temps et surtout aucun autre homme dans le coin, Valentine se rendrait compte à quel point Sandy était charmant. Elle lui laisserait sans doute une chance ou la possibilité de boire un café. Les semaines qui suivirent, il réfléchit à son plan et mit tout en œuvre pour que le jour J tout se passe à merveille. Le jeune connaissait les habitudes de Valentine. Il savait que les vendredis soirs, la jeune femme quittait son poste à 17H30. C’était pour aujourd’hui. Ce matin-là, Sandy é tait discrètement descendu dans le sous-sol de l’immeuble où étaient garés les véhicules du personnel. Il avait dégonflé le pneu arrière droit de la jeune femme, de sorte qu’en passant à son niveau, elle ne pourrait que constater que sa voiture avait un pneu dégonflé.

17H25. Sandy ne tenait plus en place. Il ne pensait qu’à une chose, descendre et prendre sa voiture. Il avait répété son plan dans sa tête durant toute la journée et avait préparé des phrases de circonstances pour faire rire la jeune femme.

17H29 Il avait fermé son logiciel et rangé son bureau comme il le faisait tous les vendredis. Il prit l’ascenseur et se réjouit de voir qu’il était le seul à descendre à cette heure-là. Il avait guetté la jeune femme toute l’après-midi et savait que d’ici quelques minutes, elle prendrait le même chemin pour se rendre à sa voiture. Sandy avait le cœur qui battait la chamade, comme s’il se rendait à un premier rendez-vous. Et c’était vraiment l’idée qu’il en avait. Il allait pouvoir discuter avec Valentine, seul.

17H32. Il était assis au volant de sa voiture sur sa place de parking et attendait. Seule sa respiration troublait le silence qui régnait dans l’habitacle. Il écoutait attentivement les bruits qui l’entouraient et cherchait à détecter l’ouverture de la porte de l’ascenseur. Le bruit ne se fit pas attendre. La jeune femme était ponctuelle, encore une qualité de plus à son actif. Elle était dans le garage et se dirigeait vers sa voiture. Il reconnaissait le son de ses pas entre tous. Valentine était là et seule. Quelle chance, tout se déroulait comme il l’avait espéré. Son cœur se mit à battre de plus en plus vite et il le sentait cogner dans sa poitrine.

Il entendit la jeune femme pousser un juron. C’était le signal. Il sourit et démarra. Il transpirait et avait du mal à déglutir. Il vit la jeune femme à une dizaine de mètres de lui, adossée à sa voiture, elle farfouillait dans son sac sans doute à la recherche de son téléphone portable. Arrivé à sa hauteur, Sandy ralentit. Il appuya sur la commande de la vitre conducteur et respira un grand coup.

-          Valentine, l’interpella-t-il, vous avez un souci ?

La jeune femme releva la tête et se figea. Ses joues virèrent au rouge et elle sourit à son interlocuteur.

-          Oh ! Monsieur Boer ! c’est  vous ! j’ai un pneu de dégonflé sur ma voiture et du coup je ne sais pas trop comment m’y prendre, lui répondit-elle.

-          Vous voulez un coup de main ? je ne suis pas garagiste mais à nous deux on peut sans doute trouver une solution.

-          C’est très gentil à vous, Monsieur Boer.

Elle balbutiait, tellement gênée. L’homme l’intimidait. Sa beauté, son regard, elle n’arrivait pas à soutenir à le regarder directement. Les peu de fois où ils avaient échangé deux-trois mots, elle s’était sentie encore plus petite qu’elle ne l’était. Cet homme lui plaisait mais les autres secrétaires lui avaient fait comprendre qu’il ne fallait surtout pas chercher quoique ce soit. Il était très discret et devait avoir femme et enfants à l’exterieur même si personne n’en savait rien.

-          Appelez-moi San, lui dit-il. Monsieur Boer c’est mon père. Et puis nous avons quasiment le même âge.

 Il lui sourit. Il était tellement beau quand il souriait.

Sandy descendit de sa voiture. La jeune femme le regardait, elle ne le quittait pas des yeux. Mais le jeune homme était tellement obnubilé par son plan qu’il ne se rendit même pas compte de l’effet qu’il produisait sur elle. Il prit le temps de s’accroupir près du pneu et le toucha comme s’il savait ce qu’il faisait. Il se releva et se trouva à quelques centimètres de la demoiselle qui tremblait. Gênés tout autant l’un que l’autre, ils détournèrent la tête. Sandy fila en direction de son coffre pour prendre le matériel nécessaire.

Trois jours plus tard, Sandy repensait à cet instant où tout avait changé. Il avait eu le courage de mettre son plan à exécution et tout avait fonctionné comme il l’avait souhaité. Valentine était assise à côté de lui dans son canapé, chez lui. Et il n’osait pas la regarder. Bien évidemment, l’arrivée d’une femme à la maison avait changé quelque peu la disposition et l’organisation de son intérieur. Mais il était fier de ce qu’il avait effectué en si peu de temps. Et Valentine avait l’air de se plaire ici. Il n’était plus seul, la femme de sa vie allait rester à ses côtés et ils pourraient se construire un futur à deux.

Valentine quant à elle était assise sur le canapé près de San. Elle était terrorisée. Elle revoyait le fil de ces derniers jours passer dans sa tête et elle tentait de remette de l’ordre dans ses idées. Trois jours auparavant, San s’était arrêté à sa hauteur pour l’aider suite à un pneu dégonflé (de son fait, elle le savait à présent). Il était allé à son coffre de voiture et lui avait demandé de venir l’aider car le cric était coincé sous la moquette. Lorsqu’elle était apparue à ses côtés, il l’avait saisi entre ses bras puissants et comme dans les films, l’avait endormi avec un mouchoir imbibé de produit. Il l’avait ensuite délicatement déposé dans le coffre de sa voiture. Lorsqu’elle s’était réveillée, le jeune homme était assis à ses côtés. Elle ne savait pas où elle était mais le fait qu’il n’y ait aucune fenêtre dans la pièce, ne présageait rien de bon. Un mal de tête lui vrillait les tympans et elle était un peu déboussolée. Le jeune homme la regardait avec une telle ferveur dans les yeux qu’elle comprit qu’il devait être fou. Il l’avait regardé et lui avait souri. Il lui avait ensuite expliqué, qu’il avait construit  cette pièce dans son sous-sol pour qu’ils soient tous les deux ensemble jusqu’à la fin de leurs jours et qu’ils soient heureux. Bien évidemment, il ne voulait pas qu’elle le laisse et c’est pourquoi il lui avait solidement attaché une longue chaîne à la cheville. Elle était prisonnière. Elle l’avait bien compris. Si seulement, il avait pu voir à quel point il lui plaisait auparavant, il n’aurait pas eu à mettre en scène tout cela. Ils auraient bu un verre ensemble, auraient appris à se connaitre et par la suite auraient pu construire un avenir ensemble. Le seul point noir c’est que son « compagnon » était visiblement dérangé. Il ne la brutalisait pas et s’occupait de tout dans la maison. Il lui faisait à manger et veillait à ce qu’elle ait tout ce dont elle avait besoin. Mais San la séquestrait chez lui. Valentine eut une pensée pour sa famille et ses amis. Son entourage avait dû se rendre compte de sa disparition et il devait présager le pire. Elle avait peur pour elle, pour eux. Et elle ne savait pas quoi faire.

Sandy pensait tout autrement. Il était heureux. Il prenait soin de sa femme. S’il la gardait à la maison c’était surtout pour qu’aucun homme ne la lui enlève. Il avait pris quelques semaines de congés pour pouvoir passer du temps avec Valentine. Il voulait qu’elle se sente chez elle. La jeune femme dormait dans des draps de qualités, il lui préparait des repas diverses et variés mais toujours équilibrés. Il avait même installé quelques machines de sport au cas où elle souhaiterait se défouler. Il savait qu’il lui faudrait du temps. Du coup, il lui permettait d’être seule dans la salle de bains durant ses douches et ses moments intimes. Mais il veillait toujours derrière la porte. Il avait tellement peur qu’il ne lui arrive quelque chose. Sa petite femme était si petite, si fragile. Depuis qu’elle était avec lui, il respirait la joie de vivre. Il lui racontait des anecdotes sur son travail, lui proposait des jeux de sociétés et regarder des dvd ensemble sur le canapé. Pour l’’instant la jeune femme restait un peu sur sa réserve. Il pouvait le concevoir. C’était tout nouveau pour elle, de vivre avec son homme. Le soir du troisième jour, après avoir mangé et fait la vaisselle, Sandy proposa à Valentine d’aller s’allonger dans sa chambre. Il la laissa seule quelques minutes dans la salle de bains et quand elle réapparut, il tenait un livre à la main. Un livre de contes de fées. Il lui proposa de lire une histoire ensemble. La jeune femme lui donna son accord et se calfeutra sous la couette, la chaîne qui la maintenait dépassant de sous les draps. Il ouvrit la page et commença son récit. Valentine écoutait le conte et repensait à la fin qu’il y avait dans beaucoup d’histoires de son enfance. Elle avait rêvé de cette fin pour sa vie. Mais elle savait très bien que cela ne s’appliquerait pas à elle et San. « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».

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Jude

Publié le par aulivia

Avec force, Jude donna un coup de patte dans le mur le plus proche. Il n’en pouvait plus de rester enfermé dans cet endroit. La pièce était trop petite pour lui et il tournait en rond. Il avait l’impression que cela faisait des jours et des jours qu’il était ici, alors que José lui avait dit, qu’il n’était là que depuis hier matin, soit à peine plus de 24Heures. Mais c’était trop long, bien trop long. Pourquoi le laisser enfermer dans un tel endroit alors que derrière la vitre, il pouvait voir l’extérieur qui n’attendait que lui. Une vaste plaine s’étendait à perte de vue. L’herbe complètement desséchée par le soleil était d’un jaune doré et les brins les plus hauts se couchaient de temps en temps en proie à une légère brise. Au loin, il pouvait voir des arbres hauts ne disposant que de quelques feuilles encore vertes créant un voile d’ombre sommaire. Enfin, çà et là quelques rochers luisaient sous la chaleur. Jude ne rêvait que d’une chose, s’allonger sur l’un d’entre eux, se dorer la pilule pendant de longues heures et ne rien faire d’autre. Au lieu de cela, il était enfermé dans cette pièce beaucoup trop petite pour lui. Il ne pouvait pas courir, la distance séparant chacun des murs étant trop courte, et il avait l’impression que s’il s’étirait, ses grosses pattes pourraient toucher chaque coin de sa prison. Désespéré d’être enfermé dans un tel endroit, il s’assit à nouveau face à la fenêtre et contempla le paysage qu’il connaissait maintenant par cœur. Le ciel d’un bleu éclatant n’était parsemé d’aucun nuage et le soleil haut dans le ciel brillait comme jamais Jude ne l’avait vu briller. Vivement qu’il sorte et qu’il découvre ce nouveau monde.

Le gros félin entendit un bruit de pas qui se rapprochait. Il aurait pu reconnaitre celui de José entre mille. Cette démarche à la fois lente et déterminée. Ses oreilles se dressèrent lorsque le pas ralentit à hauteur de la porte. Un bruit de clé dans la serrure lui signifia que son ami venait le voir à nouveau, pour lui apporter son repas sans doute. Même s’il espérait au plus profond de lui que ce soit pour le faire sortir. La porte s’ouvrit dans un grincement et José entra dans la pièce. Quelques mètres le séparaient de Jude qui lui tournait le dos. Il savait que celui-ci boudait, trop malheureux d’être enfermé ici alors qu’il aurait pu être dehors. Mais Il n’avait pas le choix. La quarantaine était obligatoire et il pouvait s’estimer heureux de ne pas être enfermé dans un box sous haute surveillance dans une clinique spécialisée. José avait remué ciel et terre pour que l’animal reste au plus près de lui. Et il lui avait aménagé spécialement, cet endroit pour que son ami s’y sente le mieux possible. Encore quelques heures et il serait libre. José s’éclaircit la gorge et parla d’une voix calme.

-          Jude, je t’ai apporté de l’eau fraiche et ton déjeuner. Dit-il.

En guise de réponse, Jude tourna la tête. Seules ses oreilles bougeaient prouvant qu’il l’écoutait.

-          Je te dépose tout ça là et je reviens tout à l’heure. D’ici quelques heures, tu pourras sortir et découvrir ta nouvelle maison, mon pote.

José poussa délicatement les deux gamelles en direction de son ami mais celui-ci ne bougea pas d’un poil. Il avait décidé qu’il ne lui parlerait pas tant qu’il serait ici. L’homme soupira et ressortit de la pièce, décontenancé. IL s’arrêta un instant sur le pas de la porte. Voir Jude dans cet état l’attristait, mais il n’avait pas le choix. Il referma la porte sur lui dans un claquement discret. L’oreille toujours levé, Jude attendit le déclic de la serrure pour se retourner et se diriger vers ses gamelles. Il n’allait tout de même pas mourir de faim. Il avait besoin de force pour lorsqu’il sortirait d’ici. Et comme le lui avait si bien expliqué José, il serait libre dorénavant et pourrait faire ce qu’il veut.  Plus de compte à rendre à personne, plus de visiteurs qui passeraient leurs temps à l’observer et à épier ses moindres faits et gestes. Son instinct lui dictait que dans ce nouvel environnement, il ne dépendrait plus de l’homme pour se nourrir. Il pourrait chasser ses proies et mangé ce qu’il lui plairait. Ses longues moustaches se raidirent de plaisir et un délicieux frisson parcourut sa longue crinière. Son repas devint bien plus fade tout d’un coût. Le fait de penser à sa vie future et à tout ce qu’il pourrait accomplir l’attristait. Il poussa le reste de son repas dans un coin de sa prison et pris le temps de se faire sa toilette.  Sa grosse langue râpeuse passa minutieusement sur ses pattes avant pour éliminer la moindre trace de son déjeuner. Il faisait très attention à sa personne, et savait que la moindre odeur pouvait le trahir. Son instinct de chasseur était là, enfoui en lui et n’attendait qu’une chose pour s’exprimer : la liberté.

Il savait que c’était une grande chance qu’il avait de pouvoir retourner à l’état sauvage. Peu de ses congénères n’avaient eu cet avantage auparavant et c’était grâce à José si aujourd’hui, il était ici.  Il fallait juste qu’il prenne son mal en patience et attende encore quelques heures que la période de quarantaine soit terminée. Ensuite, José prendrait toutes les précautions pour lui permettre de sortir d’ici. Jude s’était d’ailleurs fait une promesse, il ne ferait jamais de mal à un être humain. Il connaissait sa force et à quel point il pouvait être dangereux mais il savait que cette chance ne se présenterait qu’une fois, et il ne voulait pas la rater. Son énorme tête posée sur ses pattes, il rêvait. Sa queue battait une cadence qui lui seul connaissait et ses poils roux et soyeux vibraient de temps en temps comme pour répondre à la brise extérieur. Encore en plein sommeil, Jude n’entendit qu’au dernier moment, que des personnes s’approchaient. Plusieurs voix qu’il ne connaissait pas, s’entrechoquaient entre les murs du couloir. Seule la voix grave de osé lui était familière. Jude se redressa après s’être étiré de tout son long, il bailla en dévoilant ses mâchoires puissantes couvertes de dents plus dangereuses les unes que les autres. Il attendait, sentant le moment de sa liberté, approché. La clé dans la porte lui indiqua qu’ils étaient tous là pour lui. José passa en premier suivit de trois hommes habillés chacun d’une cote bleue nuit. L’un d’entre eux tenait un long manche en bois dans les mains. C’était donc le moment. Il allait être libre. José prit la parole pour donner les instructions, il plaça chaque personne à un coin stratégique, et leur donna des ordres à respecter, pour une question de sécurité. Il fallait que je sorte mais que je ne blesse personne. Mais de toute façon ce n’était pas mon intention. Je voulais juste partir de cet endroit et voir ce qu’il se passait dehors. Découvrir ma nouvelle vie, ma liberté. José m’appela très doucement pour que je m’approche de lui. Il avait laissé la porte grande ouverte et voulait que je me dirige par là. Je sentais déjà la chaleur de l’extérieur m’emplirent les poumons. Cette sensation de liberté me prit aux tripes. Je n’avais pas besoin d’eux pour trouver la sortie. Il me suffisait juste de suivre les bruits et les odeurs qui émanaient de derrière ces murs. Je me dressai sur mon séant et prit appui sur mes pattes arrières. Je fis un bon qui me propulsa directement dans le couloir. Les hommes en bleu décontenancés se reculèrent contre les coins de ma prison pour être sure que je ne leur saute pas dessus. Je leur faisais peur et je le savais mais à ce moment même je me fichais complètement d’eux. Arrivé dans le couloir, je pris une grande inspiration et mon instinct m’indiqua le chemin. Il suffisait juste que je suive la bise qui longeait le corridor. Cette bise que j’avais vu souffler quelques heures auparavant était là, à me chatouiller les narines. Je me mis à courir plus vite que mes pattes le pouvaient en direction de la sortie. Je l’atteignis en quelques secondes à peine. Le soleil était encore haut dans le ciel et la chaleur omniprésente. Je ne ralentis pas ma course de peur que José et ses hommes ne reviennent sur leur décision. J’étais enfin libre et je retournai à l’état sauvage.

Jude n’entendit même pas José remercier les déménageurs pour leur aide. Il aimait son chat mais celui-ci était devenu incontrôlable, à croire qu’il se prenait pour un lion. Son gros chat roux était déjà assez âgé et quoi de mieux pour finir sa vie que de vivre à l’extérieur maintenant qu’ils avaient déménagé au Zimbabwe.

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Une vie rêvée

Publié le par aulivia

(Voici un texte écrit pour un challenge entre amis! le thème: Nuit glaciale...)

 

Laurène est assise sur un des bancs face à l’aire de jeux. Comme tous les soirs après son travail, elle passe par le parc qui la sépare de son appartement et comme à chaque fois, elle prend quelques instants pour regarder les enfants jouer. Les petits garçons sont assez téméraires et n’hésitent pas à grimper les marches du jeu à toute allure pour pouvoir descendre le toboggan tête la première. Les petites filles sont plus posées, elles montent les mêmes marches mais prennent le temps de s’asseoir et de faire coucou aux adultes avant de descendre à leurs tours. Certaines jouent assises au bord du bac à sable ou marchent dans l’herbe le regard fixé au sol à la recherche de fleurs ou de petits trésors à glisser dans leurs poches. Chaque jour qui passe, Laurène les regarde, et se demande comment sa vie aurait été si elle avait eu des enfants. Bien évidemment, il aurait fallu pour cela qu’elle trouve l’homme, le bon ; qu’ils se construisent une vie à deux, aient des projets et des envies en commun. Serait ensuite venu le temps de créer une famille avec deux voire trois enfants. Ils auraient par la suite grandi et construit leurs propres vies.

Mais aujourd’hui à 42 ans, Laurène a fait une croix sur cette vie rêvée. Elle n’a pas rencontré son prince. Elle est célibataire depuis longtemps, trop longtemps maintenant pour espérer rencontrer quelqu’un. Elle a d’ailleurs pris ses petites habitudes et sa vie bien monotone s’écoule tristement. Elle reste là sur son banc, alors qu’au fur et à mesure les enfants accompagnés de leurs parents délaissent le toboggan et les balançoires pour retourner à leurs occupations. Mais ce soir,  elle n’arrive pas à partir. Elle a ce besoin impérieux de rester là à attendre, quoi, même elle ne le sait pas. Cela fait maintenant deux bonnes heures qu’il n’’y a plus personne dans le square. La nuit tombe rapidement et la chaleur de la journée s’évapore pour laisser place à la fraicheur de la nuit. Laurène ne saurait dire pourquoi mais elle a besoin de rester encore un instant sur ce banc. Comme si quelque chose pouvait se passer. Mais rien ne se passe. Les bruits de la nuit ont remplacé les cris des enfants qui jouaient auparavant. Un hibou perché sur une branche appelle ses congénères. Le vent souffle dans les branches et fait crisser l’herbe. Le parc qui paraissait si vivant et si accueillant   auparavant a pris un tout autre visage. Mais Laurène n’est pas inquiète, elle est là pour quelque chose. Elle ressert son manteau contre son cou pour éviter que le vent ne s’engouffre et elle écoute les sons qui l’entourent. Son instinct, elle l’a toujours suivi et ce soir, il lui dit que c’est ici qu’elle doit être et nulle part ailleurs.

Cela fait maintenant plus de deux heures que Laurène est assise sur ce banc sans bouger, attentive au moindre son,  son regard cherchant un indice dans l’ombre. C’est alors qu’un vieil homme apparait de derrière les balançoires. Sorti d’on ne sait où, il avance s’aidant d’une canne, directement vers la femme. Celle-ci n’a pas peur, elle sait qu’il va se passer quelque chose d’important maintenant et c’est cette personne qui s’approche si lentement d’elle qui est en est la clé. Lorsqu’il n’est plus qu’à un mètre d’elle, Laurène constate, que l’homme est encore plus âgé qu’il n’y parait, ses rides sont tellement profondes et nombreuses, que son visage ressemble à un vieux parchemin décrépi. Ses vêtements semblent tout droit  sortis d’une autre époque. Une grande veste faite dans une toile épaisse ressemblant à de la jute rase le sol et donne au vieillard une impression de flottement. Il est tellement ratatiné sur sa canne, qu’il semble porter le poids du monde sur ses épaules. La lumière du réverbère situé à l’extrémité de l’aire de jeux se reflète dans son regard. Et ce sont des yeux de jeune homme qui la regarde. L’homme sourit et se racle la gorge. Lorsqu’il se met à parler, c’est d’une voix sourde et caverneuse.

-          Laurène, tu as donc senti ton destin et tu es restée ici à m’attendre. Tu as eu raison, ce soir la chance va te sourire mais il va falloir que tu me prouves à quel point tu as envie de réaliser ton rêve. Le vieillard reprend sa respiration et continue son monologue. Depuis plusieurs années, je te vois ici à regarder les enfants des autres avec beaucoup de bienveillance et encore plus de tristesse. Toi aussi tu aurais aimé avoir un enfant et lui donner tout cet amour qui te remplit le cœur. Je te propose un marché ce soir mais ce soir uniquement. Il faudra que tu sois capable d’aller au-delà de tes limites pour pouvoir avoir ce dont tu rêves.

-          Mais que me proposez-vous, je ne vous comprends pas, répond Laurène inquiète.

-          Si tu réussis à faire ce que je te demande, je t’offre une nouvelle vie. Tu souhaites avoir un enfant à choyer, je te propose de t’en donner un. Ton enfant, celui que tu aurais pu avoir si la vie en avait décidé autrement. Mais tu vas devoir rester ici dans ce parc, toute la nuit durant et me prouver que quoiqu’il se passe, tu feras en sorte de faire passer le bien-être de ton fils avant tout.

-          Je ne comprends pas, mais qui êtes-vous ? demande Laurène.

-          Je  suis ton bienfaiteur. Je te demande juste de veiller sur ton fils, pendant toute cette nuit  et demain dès que le jour sera levé, il sera à toi et tu pourras construire ta vie avec lui. Si toutefois tu décides de sortir de cet endroit, de passer les grilles avec l’enfant, il disparaitra et tu ne le reverras jamais. C’est la seule condition que je t’impose. Maintenant prouve-moi que tu mérites le cadeau que je te fais.

Laurène cligne des yeux mais le vieil homme a disparu. A-t-elle rêvé ? Elle ne saurait le dire. L’homme paraissait si réel. Elle est toujours en train de penser à l’instant précèdent lorsqu’elle entend un bruit près du toboggan. Un enfant pleure, elle en est maintenant sûre. Elle se lève d’un bond et  court les quelques mètres qui la sépare du jeu en bois. Au pied de celui-ci, elle découvre une petite forme recroquevillée dans un linge blanc. Elle n’en croit pas ses yeux. La jeune femme tombe accroupie dans le sable et prend délicatement le bord du tissu pour le soulever et découvrir ce qu’il cache. Le visage d’un bébé apparait. L’enfant la regarde droit dans les yeux et lui sourit. Laurène reconnait alors son fils, l’enfant dont elle rêve depuis si longtemps. IL est exactement comme elle l’imaginait, un visage d’ange encadré de belles boucles brunes. Elle reste interdite devant cette apparition, elle ne sait pas si elle doit y croire ou si elle est juste en train de rêver. Elle reste là assise ses genoux repliés sous elle, face à ce petit garçon qui la regarde attentivement. Elle repense alors à ce que lui a dit le vieil homme quelques instants plus tôt. Et comprend le marché qu’il lui a imposé. Elle va devoir rester ici avec cet enfant, son fils, pendant toute la nuit alors que le froid c’est levé et qu’il annonce une nuit glaciale. L’enfant est juste couverte de ce drap de coton, il ne porte rien d’autre que ça. L’horreur lui fait face. Il faut qu’elle fasse tout son possible pour le protéger du froid pendant toute la nuit pour pouvoir le garder avec elle toute sa vie. Une nuit seule dehors, elle le pourrait, mais là, la vie de son fils dépend de sa volonté et de ses capacités à le maintenir au chaud. Laurène regarde sa montre et constate avec consternation qu’il n’est que 23h. Cela veut dire qu’il va falloir qu’elle reste environ 9h dans ce parc avec ce tout petit bébé. Elle-même a déjà froid et la température est sans aucun doute sous la barre des 5°C.

La femme prend son courage à deux mains et prend délicatement l’enfant dans ses bras. Il faut qu’elle le tienne au chaud et l’empêche de se refroidir. La peur lui cisaille déjà le ventre, elle a peur pour lui, pour sa vie, elle veut faire au mieux mais c’est la première fois qu’elle doit s’occuper d’un si petit être qui est complètement dépendant d’elle. Laurène a toujours suivi son instinct et elle compte bien sur lui pour que cette nuit passe au plus vite et sans encombre. Elle se relève le plus doucement possible ayant l’impression de tenir un objet extrêmement fragile dans ses bras. Elle le pose tout contre elle. Le bambin se blottit alors contre son torse et Laurène sent l’odeur de son fils pour la première fois. C’est comme si une flèche venait de lui transpercer le cœur. Cette odeur, elle l’attendait depuis toujours. Elle a l’impression de respirer un air neuf, comme si ses poumons se mettaient en marche seulement maintenant. L’enfant relève la tête et plonge son regard dans le sien. Ses yeux sourient comme s’ils la connaissaient depuis toujours. Elle ne peut s’empêcher de sourire en retour. Laurène penche la tête et pose fébrilement  ses lèvres sur la tête de l’enfant. Elle ose à peine esquisser un baiser. Elle a tellement peur que cet instant s’évanouisse et qu’elle stoppe le rêve le plus merveilleux qu’elle n’ait jamais fait. Mais le petit garçon est toujours là, dans ses bras.

Un coup de vent la rappelle, à l’ordre. Il faut qu’elle le protège toute la nuit durant. Le meilleur moyen de le garder au chaud est de le mettre au plus près d’elle. Laurène ouvre sa veste qui lui parait si légère maintenant.  Elle constate qu’elle ne porte qu’un léger débardeur et un pull en laine en plus son manteau. Elle se dirige vers le banc sur lequel elle est restée assise pendant toute la soirée. Elle fait très attention où elle marche et freine chacun de ses pas, de peur de trébucher ou de faire un faux mouvement qui pourrait faire tomber son fils chéri de ses bras. Elle le serre fort contre elle d’une main et frictionne son dos de l’autre. Elle s’assoit sur le banc et pose l’enfant sur ses genoux. Elle l’emmaillote dans le linge blanc du mieux qu’elle peut. Pour qu’il reste bien au chaud, elle se décide à mettre l’enfant tout contre elle sous son débardeur et son pull. Elle tire sur ses deux vêtements pour passer l’enfant en dessous. Elle se sent un peu gauche et a peur de lui faire mal. Elle prend donc son temps pour l’installer au mieux. Lorsqu’elle sent la chaleur du petit être contre son ventre et ses seins, elle enlève délicatement son blouson pour l’enfiler à l’envers. Elle passe ses bras dans les manches de sorte que le dos de son manteau constitue une couche supplémentaire pour protéger le bébé. Le col de sa veste remonte haut. Du coup l’air chaud qu’elle expire se diffuse sous le blouson, et réchauffe encore un peu plus le cocon qu’elle a construit pour son fils. Elle se lève et se met en marche, il va falloir qu’elle marche un maximum pour qu’elle n’ait pas froid durant cette longue nuit.

Laurène marche depuis un long moment, l’enfant est bien au chaud contre elle et dort paisiblement. Elle vérifie régulièrement qu’il n’ait pas, froid. Elle le touche délicatement et ose même parfois déposer un baiser sur son front. Elle a déjà tellement peur pour lui, elle ne veut pas le perdre. Elle ne s’en remettrait pas. Son cœur se briserait, elle le sent. Elle a fait le tour du parc mais s’est tenue éloignée des grilles qui la séparent de l’extérieur. Pour se donner du courage, elle lui raconte sa vie, leurs vies. De temps en temps, elle lui chante une chanson de son enfance.  Laurène ne ressent même pas le froid, elle est galvanisée par sa mission et par l’échéance. D’ici quelques heures et si ce n’est pas un rêve, elle aura un fils rien qu’à elle.

Le thermomètre est descendu sous la barre de zéro cette nuit-là. Mais elle n’a pas flanché. Ce n’était juste pas possible. Lorsque l’aurore s’est enfin levée, elle a attendu de voir le soleil pour sortir du parc avec son précieux cadeau serré contre elle. Le bébé avait dormi toute la nuit, comme pour ne pas rajouter de travail à sa maman. Laurène se souvenait encore du moment où elle avait passé les grilles du square la peur au ventre. Elle avait ce petit être blotti contre elle lorsqu’elle avait ce dernier pas qui la propulsait sur le béton de la rue. Elle avait dû arrêter de respirer aussi, pendant un instant.

Laurène est assise sur le banc qu’elle avait occupé pendant de nombreuses soirées ces dernières années mais aujourd’hui elle revit car le petit garçon qui descend le toboggan tête la première c’est son fils, son cadeau reçu durant une nuit glaciale.

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Challenge N°1: Aulivia pour vous servir

Publié le par aulivia

La suite!

 

Voici maintenant mon texte concernant le thème des desperates housewives!

 

Bonne lecture!

 

Desesperante!

 

Lorsque Nina se regarde dans la glace, elle voit une femme fatiguée. Ses yeux sont ternes, et ne pétillent pas. Ses cheveux retombent à plat tout autour de son visage. Des sillons profonds qui partent des ailes de son nez encadrent dorénavant sa bouche. Bien évidemment, si elle commence à s’attarder sur sa peau, elle ne voit plus les taches de rousseur qui lui donnaient auparavant un air coquin. Elle voit plutôt des marques de vieillesse parsemées çà et là, des pattes d’oie autour de ses yeux ainsi que cette ride du lion ancrée depuis bien trop longtemps. Elle est encore face à son miroir, elle pince une barrette dans ses cheveux pour essayer de les dompter quand elle entend du bruit à l’étage. La journée marathon commence. Elle prend une grande inspiration, et tire sur la poignée de la porte. Samuel son fils ainé est déjà debout, il a déjà allumé la télé. Il mange ses céréales d’une main et appuie nonchalamment sur les boutons de la télécommande de l’autre. Nina se penche au-dessus du canapé pour l’embrasser, alors que celui-ci ne lève même pas les yeux pour accueillir sa mère. Au moment où sa bouche touche le front de l’adolescent, celui-ci penche la tête. Il déteste quand sa mère l’embrasse et ça il n’a pas besoin de le lui dire pour qu’elle le comprenne. Pas facile quand on est mère célibataire de gérer un jeune homme de 15ans, qui souhaite se comporter comme un homme mais qui à la maturité d’un enfant. Elle ne s’attarde pas sur son cas car déjà une petite main lui tire sur le bras. Sa fille Lilas, 3ans et de belles boucles brunes, a besoin de sa maman. Elle est encore trop petite pour se servir son petit déjeuner et son grand frère n’a pas pensé un seul instant à elle lorsqu’il s’est servi ses céréales quelques minutes auparavant. Nina s’accroupit pour prendre la fillette dans ses bras. Elle la serre fort contre elle et en profite pour respirer ses cheveux. Elle sent si bon, une odeur de bonheur. La petite lui chuchote à l’oreille.

-          Maman je t’aime mais j’ai faim, tu me donnes de la brioche avec du chocolat s’il te plait.

-          Bien sur ma chérie, lui répond sa maman en se relevant.

Nina se dirige vers la cuisine en tenant la menotte de sa fille. Elle prend une soucoupe directement dans le lave-vaisselle qu’il faudra qu’elle vide plus tard. Elle verse un peu de lait dans le récipient et prend une tranche de brioche dans le paquet posé sur la table. Nina essaye de s’organiser un maximum pour éviter tout retard le matin. Elle prépare le nécessaire pour le petit déjeuner ainsi que les sacs de ses trois plus jeunes enfants. Le plus grand lui sait déjà se débrouiller et n’accepterait pas que sa mère le materne. Elle profite d’être dans la cuisine pour se servir un thé qu’elle boit debout adossée au plan de travail. Elle sait qu’elle n’a que quelques minutes avant d’aller réveiller les jumeaux. Et lorsque les deux derniers de la fratrie, seront debouts, il faudra aller vite. Le matin, le temps lui est compté, le reste de la journée aussi d’ailleurs. Nina jette un dernier coup d’œil à ses deux enfants qui déjeunent tranquillement dans le salon et se dirige vers la chambre de jumeaux. Lorsqu’elle ouvre la porte, le calme règne encore dans la pièce. Elle s’approche de la fenêtre et remonte le volet roulant. Le soleil entre dans la pièce et ses rayons se posent sur deux lits à barreaux collés l’un à l’autre. Les deux garçons se réveillent. Nina est toujours attendrie lorsqu’elle voit ses enfants se réveiller. Les jumeaux sont proches, très proches. Lorsqu’ils s’endorment c’est l’un en face de l’autre, et lorsqu’ils se lèvent généralement, ils se tiennent encore la main à travers les barreaux de leurs lits. Et la première chose qu’ils font c’est se sourire ! Lorsque ce rituel est fait et bien fait, ils se retournent tous les deux et hurlent en chœur : « Maman ». Nina adore entendre ce mot dans leurs bouches, c’est le plus joli mot pour elle et c’est surtout un des seuls que disent ses fils de 11mois pour le moment. Donc autant en profiter. Nina s’approche du lit de Simon. Elle prend le bambin dans ses bras et le serre contre son cœur. L’enfant pose sa tête sur son épaule, et profite lui aussi de cet instant de tendresse. Elle se retourne et le dépose délicatement sur la table à langer. Elle prend la pile de vêtements qu’elle a préparée la veille. En moins de cinq  minutes le petit garçon est prêt, habillé et coiffé. Elle le pose dans le parc près du meuble et part chercher Pierre pour procéder à la même étape. Lui aussi est prêt en quelques minutes. Elle se cale un jumeau sur chaque hanche et retourne dans la cuisine. Elle dépose chaque enfant dans sa chaise haute et leur donne leurs petits déjeuners.

Elle profite que les deux plus petits mangent pendant que les deux grands se chamaillent sur le programme télé pour vider le lave-vaisselle, le remplir à nouveau et filer  vers la salle de bains ou le panier à linge ainsi que ses comparses lave-linge et sèche-linge ne demandent qu’à être vidés puis remplis à nouveau. Etre cinq personnes à la maison c’est du travail, encore plus lorsque vous êtes le seul adulte du groupe. C’est toujours lorsqu’elle s’occupe des tâches ménagères qu’elle pense à son mari qui l’a gentiment abandonné alors que les jumeaux n’avaient que trois mois. Il avait besoin d’air et cette vie ne lui convenait plus. Comme si elle avait le choix, elle. Bien évidemment, elle ne regrettait en aucun cas d’avoir eu ses enfants mais elle pensait que sa vie était bien différente de celle qu’elle s’était imaginée plus jeune. Un mari, deux enfants virgule cinq, une jolie maison et un chien.  Elle avait une partie de son rêve mais malheureusement elle rêvait aussi d’autres choses. Son ex lui avait fait les enfants puis lassé de cette vie, il était parti avec sa secrétaire, plus jeune, plus jolie et sans enfant. La belle aubaine ! Il n’avait pas à s’occuper d’eux, ni du ménage ou des courses. Il avait du temps libre, des moments de calme et peut-être même des moments où il devait s’ennuyer. Nina quant à elle n’a pas le même rythme, le matin c’est la course pour s’occuper de tout le monde, accomplir quelques tâches domestiques puis déposer son grand au collège et les trois petits à la crèche. Ensuite elle file au pas de course à son travail. Après 9h passées derrière son bureau  à gérer la comptabilité d’une assurance, elle repart toujours au pas de course, soit faire des courses, soit déposer Samuel au judo et récupérer les trois derniers. Arrivés à la maison, elle doit hurler sur le grand comme toujours, pour qu’il fasse ses devoirs, puis sur les petits pour qu’ils évitent de s’entretuer. Vient ensuite la préparation du repas, puis faire dîner tout son petit monde, donner les bains aux plus petits et enfin… quand enfin arrive l’heure du coucher, raconter l’histoire du soir, et mettre aux lits les jumeaux et Lilas. Elle peut ensuite s’accorder un peu de temps pour elle. Samuel quant à lui est déjà enfermé dans sa chambre et comme il ne répond que par onomatopée, elle mange seule face à la télé en regardant d’un air distrait les programmes. Le vendredi, c’est sa série préférée, les desperates housewives. Elle adore regarder ses femmes soi-disant désespérées et seule Lynette trouve grâce à ses yeux avec sa ribambelle d’enfants. Elle lui ressemble un peu. Il lui manque juste le mari qui s’investit, une jolie maison et de véritables amies sur qui compter. Aujourd’hui, comme elle a pu finir un peu plus tôt, elle s’est rendue tranquillement vers le bureau de tabac proche de son travail pour s’acheter une revue. Elle repense à ses achats et prend son sac déposé dans l’entrée. Elle prend le magazine qu’elle a acheté quelques heures plus tôt. Elle le lira plus tard, lorsqu’elle sera dans son lit, si elle ne s’endort pas trop vite. Assise devant la télé, elle passe de la télé au minuscule bout de papier qu’elle tient dans la main. Elle vérifie une première fois, puis une seconde puis une troisième. Nina a le souffle court, très court. Une boule vient de se bloquer dans sa gorge et elle a du mal à y croire. Aujourd’hui et pour la première fois, elle a joué à l’Euromillions, les dates de naissance de ses enfants, juste comme ça pour se changer les idées. Et là, les chiffres qui clignotent sur son écran sont les mêmes que ceux fixés sur son ticket. Elle vient de gagner 98 millions d’euros. Elle n’arrive pas à y croire. Une image de Lynette Scavo passe dans sa tête. Certes elle n’a plus le mari par contre elle va devenir une housewife mais elle ne sera pas désespérée, elle en est sûre maintenant.

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Challenge N°1: Melle M. à la barre!

Publié le par aulivia

Voilà c'est fait!

Pour ceux qui n'ont pas suivi, avec Melle M. ma cop's nous avons mis en place un challenge!

Ecrire un tete de 1500mots avec pour thème: les desperates housewifes"

 

Je vous mets donc ci-dessous nos deux textes! N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez!

 

et bonne  lecture

 

 

Texte N°1 Melle M. prend la plume et nous livre

 

"Check!"

 

 

D’accord, je suis Gaby et j’aide mon jardinier à … replanter des rosiers … Ah non … L’autre histoire, quand je suis Bree et que je sors avec mon ouvrier et qu’il me …


6h53 – Il me reste encore quelques minutes avant la fin de ma journée. Qu’est-ce-que j’appelle la fin de ma journée, me demanderez-vous ? Eh bien, tout simplement, le début de la leur … Il me reste donc 7 minutes de vie « pour moi », minutes que j’occupe à rêver. Ce matin, je suis chanceuse, je me suis réveillée avant le réveil. Signe que la journée sera bonne, je le sens, je le sais. Je ferme mes paupières si fort que je sens mes sourcils se distendre. J’ai quelques minutes pour moi et je ne veux pas risquer de les gâcher à cause de la lumière du jour qui commence à poindre. Alors je choisis le scénario n°2, je suis Bree, aujourd’hui mon ouvrier est en retard et je suis bien disposée à le gronder, comme il se doit … Il arrive enfin et je … Driiiiing … Et voilà, c’est fini, il ne finira donc jamais de poser cette peinture dans mon salon !! Oui, car dans mes rêves, cela ressemble plus à une émission de déco qu’à 50 nuances de gris !


On ne choisit pas non plus ses rêves. On ne choisit plus grand-chose en fait, après la maternité.

Cela prend forme tout doucement, dès la grossesse ; des nausées que l’on ne maîtrise pas. Hier, encore j’étais jeune (bon, avant-hier peut-être, j’avoue …) et je passais mes soirées à boire des verres,  accoudée à un bar telle une diva virevoltant au rythme de la musique (là, aussi, mes souvenirs sont flous, j’étais peut-être affalée dans un divan, vomissant au rythme des boom-booms …) Mais bref, je maîtrisais mon corps, si j’étais malade, c’était de ma responsabilité … Là, le double haricot décidait de tout, mes nausées, mes « nouvelles habitudes alimentaires », la taille des vêtements qui, désormais « m’irait vraiment bien » Et ça, c’est encore facile ! Il y a « l’après »

Une fois expulsés, l’état des lieux est alarmant … Ils ont tout détruits à l’intérieur, l’état de ma peau, de mes cheveux et de mon ventre (si, l’endroit où se situait il y a quelques années encore un joli nombril) Je ne me ferai plus avoir par ces crèmes anti-vergetures, j’achèterai de la crème glacée à l’avoir ! Oui, je reprends possession de moi-même, modestement ! Si nouvelle vergeture, il y a, je l’aurai provoquée en mangeant ! Mais encore une fois, je perds des yeux l’essentiel : mon rêve du matin !


7h00 – A peine une sonnerie et j’éteins. Avec un peu de chance, personne n’aura entendu et je pourrai me raconter la fin de mon histoire. Je pourrai me voir évoluer en héroïne de mes rêves, héroïne simple, du quotidien. Mais avec un quotidien qui tournerait autour de moi, sans cris, sans menaces, sans négociations. Je me demande d’ailleurs si, dans un CV, ça pourrait jouer en ma faveur « négociatrice hors-pair » ? Mais peine perdue, la porte de la chambre s’ouvre sur les jumeaux …


- « Salut les garçons ! »

- « Youhouuuuu Maman ! »

- « Youhouuuuu aussi, les garçons ! Alors, on descend pour le petit déjeuner ? Vous avez bien dormi ? On descend en silence, papa dort encore. D’accord les garçons ? »

- « Youhouuuuu Maman ! »

- « Oui, les gars … Allez, on descend déjeuner, la journée va être longue ! »


7h01 – Vraiment, c’est fou ce que le temps passe vite quand on est bien ! Les jumeaux courent dans l’escalier, je leur ai pourtant sûrement dit que ça représentait un danger. Peut-être leur ai-je dis hier soir ? Ou le matin précèdent ? Ou, régulièrement, deux fois par jour depuis notre emménagement ! Au niveau précision, je ne suis plus à un détail près de toute façon.


Je sers les céréales en espérant qu’aucun des deux n’aura l’envie de récupérer le jouet au fond de la boîte, vu que le papa s’est déjà servi lors de sa « collation du soir ». J’adore les appellations farfelues que peuvent trouver les hommes pour éviter de parler de grignotages. Ce n’est pas du grignotage, il a faim, donc c’est différent ! Et puis c’est bien connu, le pitch tartiné de nutella, ça ne fait pas grossir, les calories s’annulent, un peu comme une formule mathématiques : - + - = +, et bien là, sur le même modèle, gras + gras = ça va ! J’en viens à douter que les plus grandes découvertes proviennent de l’homme, leurs femmes avaient dû prendre deux, trois minutes pour aider leurs compagnons !


- « Je vous mets la télévision quelques minutes. Maman va s’occuper de la voiture, d’accord ? »

- « Youhouuuuu ! »

J’abandonne ! Je n’aurai pas plus de communication avec ma descendance gémellaire pour ce matin. Quel que soit le niveau de langue que j’utilise, j’ai le même « mot » pour toute réponse. Leur père dit qu’ils sont heureux et que c’est comme ça qu’ils le manifestent. Soit ! Mais bon, le fait qu’un échange productif puisse me rendre heureuse, on oublie …

 

8h34 – Leur papa dort encore. J’ouvre frénétiquement la porte arrière de ma voiture. Sièges autos ? Check ! Vanity ? Check ! Trousse de secours ? Check ! Lecteur DVD ? Check ! Sac avec les DVD de rechange ? Check ! Biscuits dans les rangements de portières ? Check ! Pare-soleil Spiderman ? Check ! Poussette double ? Check ! Coussins câle-têtes ? Check ? Plaids Cars ? Check ! Jouets de plage ? Check ! Biberons ? Check !

 

Je recule pour observer le résultat, plutôt satisfaite d’ailleurs. C’est vraiment incroyable tout ce que peut contenir une citadine … Les publicistes devraient y penser, plutôt que d’axer leurs publicités sur l’aspect migno-pouf des véhicules, pourquoi ne pas miser sur l’étendue du bordel organisé qu’il peut contenir … La femme au foyer a vraiment des ressources imparables, après mon idée formidable d’hier soir pour un livre de recettes « 100 recettes pour jouer à cache-cache avec des légumes », mon guide pratique « avec quoi assortir des vergetures » d’avant-hier. Voilà, que je touche au sublime, je suis capable de relancer l’industrie automobile via la pub, si je le veux ! Mais là, ce que je « veux », c’est que l’homme se réveille ! Et soudain le mâle fait son apparition ; transmission de pensées ou son cristallin de ma voix lui rappelant que le réveil a déjà sonné une bonne demi-douzaine de fois ; et m’apostrophe à la fenêtre :

 

- « C’est bon ? Y a tout ? Je descends, je suis prêt ! Toi aussi, je suppose ! »

- « Tu es prêt ? »

- « Le temps d’un café, une petite douche, une ou deux tartines et je serai prêt ! »

- « Sûr ? »

- « Oui … Presque ! Si, éventuellement, tu pouvais juste me donner dix minutes, le temps de consulter mes mails professionnels. J’ai bien compris que la journée allait être compliquée ! »

- « Pas de soucis, je t’attends … »

- « Mais tu as eu le temps pour tout ? Tout y est ? »

 

Oui, il y a tout, tout est rassemblé, il ne manque rien ! Tout est propre, à la bonne place, prêt à l’usage ! Il peut être fier de moi, petit déjeuner bouclé, les enfants sont sages (enfin, la porte vitrée est fermée, je ne les entends pas et en l’absence de véhicules de secours devant mon domicile, je considère qu’ils sont sûrement sages !

 

- « Y a tout, j’ai vérifié. Il y a tout dans le garage, si tu as besoin de bouger, sers-toi, j’ai même pris le temps de poser les sièges autos dans ta voiture, si jamais, tu devais te déplacer d’urgence ! Allez, je file, bon weekend end mon chéri ! »

 

Et tandis que je démarrais ma voiture, j’observais les enfants qui jouaient à travers la vitre de la maison. C’est ce qui était prévu avec l’homme.  Je prenais une journée pour moi, avec ma copine. Au programme, restaurant en terrasse, bord de la mer et boutiques de vêtements.

 

Mais je partais discrètement comme une voleuse, pour lui éviter la crise de larmes des enfants devant la porte. Un dernier regard sur le siège passager. Mes lunettes de soleil, mes biscuits choco-noisettes-caramel-allégés-pour-tenir-sur-la-route-et-éviter-les-cochonneries ? Check ! Ma voiture est vide, j’ai tout l’espace nécessaire pour dévaliser les boutiques, comme lors de ma jeunesse. A noter qu’avoir troqué mon 36 d’adolescente contre un 44 de maman va aider mon coffre à se remplir beaucoup plus rapidement … Les complexes, ce sera pour demain, aujourd’hui : « maman est en rtt ! »

Mon nécessaire de survie est bien présent à mes côtés, je peux partir tranquille.

 

A ce soir, ma vie !

 

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Dans le noir

Publié le par aulivia

Voici un texte que j'ai commencé il y a quelques jours!

J'avoue que même moi je ne sais pas où ça mène, enfin où ça va mener mon héros.

Et Vous qu'en pensez vous?

 

 

Jonas ne savait pas où il se trouvait, il ouvrit les yeux mais ne vit rien. Une nuit noire et pas une seule étoile au-dessus de sa tête pour le guider. L’obscurité à perte de vue, si toutefois il avait pu y voir quelque chose. Lorsque vous vous retrouvez dans le noir, vos yeux prennent quelques secondes voire quelques minutes pour s’habituer aux nuances qui les entourent, mais là aucune forme ne se découpait, aucune variante de noir ne s’imposait. Il n’y avait que cette obscurité absolue. Jonas n’avait pas bougé depuis qu’il s’était réveillé. Il était assis adossé à une sorte de mur mais il n‘avait pas osé esquisser le moindre mouvement, préférant attendre d’y voir plus clair que ce soit autour de lui ou dans sa tête. Sa respiration était calme, le jeune homme ne se sentait pas inquiet même s’il ne comprenait pas comment il avait atterri ici. La dernière chose dont il se rappelait, c’était être descendu du bus en bas de la rue et de passer à hauteur d’un homme vêtu de noir. Une douleur à la tempe se manifesta, il avait été frappé à la tête. Il aurait été kidnappé ? Mais ça n’avait aucun sens, pourquoi lui, alors qu’il n’était qu’un étudiant fauché parmi tant d’autres. Ses parents n’avait rien à donner en échange de sa vie. Il avait l’impression d’être dans u mauvais thriller où le méchant enlève la mauvaise personne. Jonas devait réfléchir pour tenter d’y voir plus clair et savoir ce qui avait pu se passer. L’avantage qu’il avait Pour chaque situation, il réfléchissait calmement afin de trouver la meilleure solution possible. Et là, sa qualité allait lui être bien utile.

 Il avait beau regardé tout autour de lui, rien, aucune lumière ne filtrait, il n’y avait que du noir sombre et profond autour de lui

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Publié le par aulivia

Virgil m’explique tout cela tout en poussant mon fauteuil et moi-même vers ce qui semble être la porte de la machine.


-         - Allons-y avant que je ne change d’avis, je lui dis, plus pour tromper ma peur que pour l’informer

Je sens mes écailles s’humidifier tellement  je suis stressée.

 

Un gorille en blouse blanche me soulève de mon fauteuil et m’installe dans la machine. Ce n’est pas plus grand qu’un placard et un unique spot bleu éclaire l’intérieur. Je regarde tout autour de moi quand j’entends la voix de Virgil dans mon oreille gauche. Il me dit de me tenir prête car ils lancent la machine. C’est alors qu’un compte à rebours se met à résonner tout autour de moi.

« 5 … 4… 3… (Oh mon dieu j’ai peur !ma mère ne sait même pas où je suis !) 2… (Je n’ai jamais embrassé de garçon de ma vie et là je vais peut-être mourir, pour la science ! Je suis folle !) 1… »

Je sens les picotements mais ça me fait plutôt penser à des millions de fourmis me parcourant le corps, je regarde ma queue s’agiter quand un grand flash blanc m’éblouit. Dans la seconde qui suit je suis dans l’eau. Mais pas l’eau de ma chamaquarium, je suis dans une eau plus épaisse moins neutre. J'ouvre la bouche pour aspirer un peu de cette eau. Elle est iodée mais avec pleins d’autres saveurs. Elle est agréable ! Par contre, il faut que je me décide à ouvrir les yeux, je ne vais pas rester planter là, à battre de la queue. Au moins il n’y a pas eu d’amputation spontanée à ce niveau-là. Allez Link, un peu de courage ! J’ouvre juste un œil pour voir ce qu’il se passe autour de moi. Et ce que je vois, c’est juste de l’eau, de l’eau à perte de vue, au-dessus ou en-dessous de moi il n’y a que l’eau. C’est juste magnifique, immense et magnifique. Je me sens bien dans cet espace, j’ai de la place où nager où bouger où vivre. C’est magique !


Une pointe de vitesse, voilà ce que je rêve de faire depuis des années, depuis que je suis née ! Les piscines même les plus grandes ne m’ont jamais permises de voir mes capacités. Mon corps est avide de ressentir cette sensation. Je me mets en position de départ et me lance dans cette infinité, je peux enfin forcer sur ma queue et tenter d’amples mouvements pour aller plus vite. Je fends l’eau à toute vitesse, je fonce droit devant, je fais plusieurs centaines de mètres à une vitesse folle. Je tente alors un piqué vers les profondeurs là où l’eau s’assombrit, mais l’eau devient vite trop sombre. Il y a tellement de choses que j’ai envie de voir et de faire. Je lève la tête, il est temps de voir l’océan à sa surface. Je pousse sur ma queue et m’élance vers une eau plus claire. Je fends l’eau et file très rapidement vers la surface. Il ne m’a suffit que de quelques secondes pour atteindre une eau très claire, la lumière du soleil filtrant à travers les particules. Au moment où je sors de l’eau, je sens l’air marin tout autour de moi, de l’air pur et agréable à respirer. Je vois le soleil qui est haut dans un ciel bleu et sans nuage, je n’ai jamais vu ça de ma vie.  Je plonge à nouveau et redescend vers le fond de l’océan, je veux atteindre le fond, toucher du sable et rencontrer des poissons ! Je suis comme une enfant, je ris toute seule et tourne sur moi-même tout en continuant ma descente. Je suis en plein effort quand j’entends une voix dans mon oreille. Virgil, j’avais complètement oublié pourquoi j’étais là et que j’avais une mission à remplir.

- Link, vous m’entendez ? Allo, Allooo, Allloooooo….  Je sens la panique poindre dans sa voix.

- Virgil, je suis là, je vous entends ! Qu’est ce qui se passe ? Je lui répond rapidement. 

-Link, oh merci vous ne vous êtes pas désagrégée pendant le transfert ! Sa phrase s’accompagne d’un énorme soupir.

- Quoi, j’aurais pu me désagréger, c’est ça ! Et vous ne me prévenez que maintenant ? Mais vous êtes fou, j’aurais pu mourir pour la science et ça forcément ce n’est pas écrit dans votre règlement, hein !

Je devrais être énervée mais rien que pour ces quelques secondes dans l’océan, franchement ça vaut le coup.

- Mais non voyons, ce n’est pas ce que je voulais dire !

Il tente de se rattraper mais j’entends derrière lui la voix de Zorg qui vocifère. Il a du faire une boulette. 

-          Il faudrait que vous remplissiez les fioles d’échantillons d’eau et de sable. Si vous pouviez également trouver quelques plantes, ça serait très bien. Dès que vous avez fini vos récoltes, vous appuyez sur le bouton situé sur votre ceinture et nous ouvrirons le passage pour que vous puissiez revenir parmi nous. Je vous dis à tout de suite ! Fin de la transmission.

J’entends un petit bip puis plus rien. Je suis à présent seule avec ma liste et mes fioles et … un OCEAN rien qu’à moi… Je pousse un hurlement de joie ! J’adore ce travail ! Enfin là tout de suite maintenant, je n’ai pas forcément envie de travailler, j’ai envie d’explorer, de nager, de virevolter, de retourner voir la surface, de me réchauffer au soleil, de rencontrer des poissons, des baleines, des requins un peu moins mais un peu quand même…Je pousse sur ma queue et fend l’eau. Je remonte vers la surface et me reprend au jeu de la vitesse, je pourrais tenter un saut et voir si je peux monter haut dans les airs. J’amplifie mes mouvements pour accélérer encore et encore, l’eau s’éclaircit au fur et à mesure que je monte, je sens les différents paliers me tambouriner les tympans mais je m’en moque, je suis moitié poisson autant que cela serve ! Je ne suis plus qu’à quelques mètres de la surface, ma crinière est plaquée le long de mon dos et de ma poitrine mes écailles sont collées les unes aux autres. Je ne suis jamais allée aussi vite de toute ma vie, mes poumons deviennent brûlants mais poussée par mon envie d’atteindre la surface, je repousse mes limites. Plus qu’un mètre et j’atteins la surface, l’eau est beaucoup plus chaude et transparente. C’est alors que mon visage puis mon corps entier est expulsé vers l’extérieur, ma vitesse et ma force me permettent de faire un saut de plusieurs mètres au-dessus de l’eau, une seconde plus tard je suis à nouveau dans l’eau. Je m’arrête pour reprendre ma respiration et sort la tête de l’eau. Une bonne bouffée d’air est toujours agréable. Seuls ma tête et mes épaules sont en dehors de l’eau, ma crinière ondule à la surface. C’est alors que je constate un détail assez étrange, je ne suis plus en plein soleil, mon épaule gauche ainsi qu’une partie de ma tête sont à l’ombre. Je suis pourtant en plein océan. Mon cerveau a à peine le temps de chercher à comprendre que la proue de ce qui doit être un navire, me dépasse par la gauche. Qui dit navire dit être humain à bord. Je plonge la tête sous l’eau aussi vite que mon cerveau me l’ordonne. Les paroles du professeur Zorg et de Virgil me reviennent en mémoire. Ne pas rencontrer d’humain sous peine de changer le futur…Aie ! J’espère que personne ne m’a vu sinon ma longue carrière en tant que fonctionnaire sera terminée aussi vite qu’elle a commencé !

Mais comment savoir si j’ai été repérée ? Le navire a continué sa route, c’est bon signe. Qu’’est ce que je fais ? Comment  être sûre? Je décide de sortir la tête de l’eau pour être sure qu’il ne fait pas demi-tour.

Le navire est à quelques mètres de moi, j’entends des voix qui chantent, un tambour qui donne le rythme. Personne n’a dû m’apercevoir, quelle chance. Je regarde plus attentivement le bateau et j’aperçois sur le côté un visage avec de longs cheveux noirs tout autour. Il s’agit d’un enfant et il me regarde et me fixe avec ses yeux ébahis. Une petite main se glisse alors entre les barreaux et me fait un grand coucou.

Voilà, c’est confirmé, quelqu’un m’a vue, plus de doute possible.

Je n’ai même pas le temps de réfléchir que mon oreillette grésille.

-         - Link, c’est le professeur Zorg ! (le son de sa voix m’indique qu’il n’a pas l’air très content) dites-moi, vous n’auriez pas rencontré un bateau par hasard, à l’instant même ? me demande-t-il, mais je n’ai pas l’impression qu’il s’agit d’une question, on dirait plutôt une affirmation.

-          - Euhhhh ! Je n’arrive pas à lui dire quoique ce soit, comment peut-il être au courant alors que ça vient à peine de se passer ?

-          -  le mythe des sirènes, vous connaissez ? m’interroge-t-il alors.

-          - Oui, pourquoi ? Je lui réponds pas très rassurée.

-          -  PARCE QUE VOUS VENEZ DE LE CREER !!! me hurle-t-il dans l’oreille.


Aïe ! Vous croyez que c’est un motif de licenciement, la création d’un mythe ?

 

Fin

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Publié le par aulivia

Cela fait deux heures que je lis le règlement, et je me sens fin prête pour ma première mission. J’ai surtout mal aux écailles et au postérieur à force de rester assise et je commence à me déssecher. Bon c’est vrai que la partie sur les effets secondaires m’a un peu refroidie mais je ne peux plus reculer de toute façon. Franchement, ça ne vous donnerait pas envie de partir en nageant, vous, de savoir que l’on peut perdre tous ses cheveux ou ses écailles et avoir des nausées pendant plusieurs jours en passant par la possibilité de perdre la vue, l’ouïe et l’odorat ? J’ai même cru lire les mots « amputations spontanées »…


Je relève la tête et prend le temps de faire le tour du labo. La majeure partie des scientifiques présents dans la pièce sont agglutinés autour de ce qui doit être le panneau de contrôle. J’avance à hauteur du professeur Zorg. Il tourne la tête et me fait signe d’approcher. J’ai une désagréable sensation qui monte au creux de mon ventre. La peur, le stress, l’appréhension, un peu de tout à la fois. Dans quelques minutes je vais partir, je vais voyager dans le temps et me retrouver au fond de l’océan atlantique. Et ça, j’avoue que j’ai encore du mal à le concevoir.


-  Link, vous êtes prête ? me demande le professeur.

- Prête je ne sais pas, j’appréhende surtout. Mais votre assistant m’a dit que je serais en communication constante avec vous donc, je n’ai pas à m’inquiéter. Vous serez là ! Je lui répond avec une voix qui n’est pas la mienne. Elle me semble tellement tremblante.

- Tout à fait, Virgil vous donnera toutes les informations en temps réel et il pourra vous guider tout au long de cette mission de reconnaissance. Pour cette première tentative (tentative ? waouh ! là je flippe !), vous allez rester sur place pendant une petite heure. Si vous réunissez toutes les photos de la liste et les quelques échantillons demandés vous pourrez rentrer plus tôt.

- D’accord !

 Je ne trouve rien d’autres à dire. J’avais douze milles questions tout à l’heure mais le stress a pris lentement le dessus et j’ai les mains moites. Il va falloir que ça arrive vite parce que franchement là j’ai surtout envie de faire nage arrière. Virgil le hibou me tend une ceinture multi-poches ainsi qu’une liste. La ceinture comprend l’appareil photo ainsi qu’une dizaine de fioles en verre pour les échantillons. J’ai aussi un couteau en céramique mais j’espère qu’il ne s’agit pas là de mon arme de service. Ça voudrait dire qu’il y a danger. Et moi le danger, j’ai beau avoir du sang de lion dans les veines, je n’aime pas trop ça…

Virgil me tend également une oreillette et un micro de la taille d’un grain de beauté.

- l’oreillette dans votre oreille et vous collez votre micro juste là, me dit-il.

 Il me montre le coin supérieur gauche de ma bouche.

- Je vais maintenant vous installez dans la voyageuse. Vous allez ressentir quelques picotements. Il y aura un grand flash et lorsque vous ouvrirez les yeux, vous serez au 12eme siècle, au beau milieu de l’Océan Atlantique. 

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