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42° Chat va bien!

Publié le par aulivia

Alors comment allons-nous l’appeler … Julie se répétait la phrase en boucle dans sa tête. A-lors com-ment all-ons-nous l’a-ppe-ler….Elle avait beau épeler, elle n’arrivait pas à comprendre la portée de cette question. Il était ensemble que depuis quelques jours et là il lui proposait genre un avenir avec un chat comme premier enfant.

Non, Julie s’emballait, il avait sans doute dit cela sur le ton de la plaisanterie. Au final, ils étaient ensemble au moment de la découverte, donc c’était juste une façon d’être poli. Voilà, il avait voulu être poli…Fin de cette discussion avec elle-même !

Julie était en pleine réflexion et marchait protégeant la boule de poils nichée contre elle tandis que Driss la tenait par l’épaule. Elle n’avait pas réfléchi plus de deux minutes lorsqu’elle avait soulevé cette pile de cartons, hors de question de laisser ce chaton là ou de l’amener à une association. Après tout, elle vivait seule dans son propre appartement et elle avait toujours rêvé d’avoir un animal de compagnie. C’était le destin !

Arrivés devant leur immeuble, la jeune femme ne savait pas trop quoi dire ou faire. Il était encore tôt et il faudrait qu’elle se rendre dans un magasin pour acheter le nécessaire pour s’occuper du chat. Driss lui ouvrit la porte pour la laisser passer. Elle retint l’animal d’une main afin de chercher ses clés de l’autre. Driss attrapa son sac et lui l’ouvrit pour qu’elle puisse chercher plus facilement. Ils étaient là, l’un en face de l’autre et pendant quelques secondes, le temps s’arrêta, ils se fixaient, ils cherchaient à savoir qui allait prendre la parole en premier et ce que l’autre allait proposer.

Driss caressa la boule de poils qui ronronnait d’aise. Il se racla la gorge et prit la parole.

   - J’imagine que tu n’as pas le nécessaire pour accueillir un chaton chez toi… Tu veux que j’aille t’acheter tout ce qu’il te faut, j’en ai pour une demi-heure. Ensuite, je reviens, on installe tout et on lui trouve un prénom à cette peluche.

Julie était bouche bée. Il était plein de surprises cet homme.

   - Euh, oui, si tu veux, mais je ne veux pas t’embêter.

   - Arrête, ça me fait plaisir.

Driss s’avança vers elle, et lui colla un long baiser sur la bouche tout en prenant soin de ne pas écraser le chaton qui était toujours collé contre elle. Julie était à la recherche de ses clefs et dorénavant de son portefeuille mais le jeune homme ne lui en laissa pas le temps de donner l’argent nécessaire. Il lui caressa la joue et partit en direction de la rue.

Elle passa la porte de la loge et referma soigneusement la porte. Elle prit le chaton et le mit face à elle.

   - T’as vu ce gars-là ! Franchement, on est bien tombé, hein !

Julie lui sourit et il lui répondit par un miaulement très discret.

Elle n’avait pas l’impression d’être rêveuse ou trop fleur bleue mais ces quelques moments passés avec Driss, elle avait adoré. Et puis Merde, il avait assuré quoi depuis le début

Bon voilà elle était cucul, c’était trop mignon !!

42° Chat va bien!

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41° Juste après le 40°

Publié le par aulivia

Julie ne put que se rendre à l’évidence, Driss plaisait à la gente féminine. Durant toute leur après-midi en ville, elle avait vu des femmes les regarder, se retourner sur leurs passages, jeter des œillades à son compagnon, ou sourire de toutes leurs dents, décolletés plongeants en avant dès qu’elles passaient à leur hauteur. Mais Driss n’avait à priori rien vu, ou alors il cachait très bien son jeu. Il ne lui avait pas lâché la main une seule seconde, lui caressant légèrement la peau de son pouce ou profitant d’un arrêt devant une boutique pour l’embrasser ou la serrer dans ses bras. Julie ne savait pas trop quoi en penser, elle adorait cette sensation et se sentait en sécurité avec lui, mais une part d’elle-même se demandait si ce n’était pas juste sa façon d’être, et s’il n’était pas comme ça avec chacune de ses conquêtes. La jeune femme secoua la tête pour chasser cette pensée négative de sa tête. Elle voulait profiter de l’instant, savourer le moment.

 

   - Tu as l’air pensif ! li dit Driss, comme s’il lisait en elle.

 

Face à elle, avec juste une petite table ronde qui les séparait, Driss avait gardé sa main dans la sienne. Julie baissa les yeux et sourit, est-elle si transparente ?

 

   - Oui, je plaide coupable, lui répondit-elle jouant la carte de l’humour en espérant qu’il ne pose pas plus de questions.

 

   - Et tu pensais à quoi ? (Zut râté ! Elle n’allait pas s’en tirer à si bons comptes) Tu peux tout me dire, je suis grand, je peux tout entendre…

 

   - Je ne pensais à rien en particulier, je t’assure…

 

   - N’aies pas peur de me parler, ajouta le jeune homme, je ne veux pas que tu aies peur ou que tu sois mal à l’aise.

 

 

 

   - Soit, lui annonça Julie, je ne sais pas si c’est le fait que tu sois présentateur télé ou que tu sois relativement charmant mais je vois un nombre incalculable de femmes te reluquer… Et elle laissa sa phrase en suspens, sentant le rouge lui monter aux joues, elle avait osé, elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur.

 

Driss la fixa un instant, très sérieux, puis il sourit.

 

   - Serais-tu jalouse ? la taquina-t-il.

 

Julie resta bouche bée, il n’avait pas tort. C’était bien cela.

 

   - Euh… Non, enfin oui, peut-être un peu. Merde ! Julie jurait devant sa bêtise.

 

   - Mais c’est trop mignon ! Driss se leva de sa chaise et embrassa Julie à pleine bouche. Après quelques secondes, il s’éloigna mais li colla un dernier baiser sur les lèvres.

 

 

La jeune femme ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part. Elle pensait qu’il se moquerait d’elle ou ferait le fier, mais surtout pas qu’il s’attarde sur sa réaction à elle. Driss était plein de surprises.

 

Après avoir pris un déjeuner et discuter un long moment autour d’un café, le couple reprit sa promenade dans le centre-ville. Ils n’avaient aucune idée d’où ils allaient mais ils profitaient l’un de l’autre, découvrant leurs passés, leurs histoires, certaines anecdotes. Julie découvrait Driss et elle l’appréciait d’autant plus. Sans se concerter, ils prirent le chemin du retour. C’était assez étrange de se dire qu’ils vivaient dans le même immeuble, qu’ils se raccompagnaient l’un l’autre et qu’à aucun moment, ils n’auraient à se séparer à la sortie d’un cinéma ou d’un restaurant. Ils pouvaient rentrer tranquillement chez eux et se dire au revoir (ou non) sur le pas de la porte. Julie se sentait ragaillardie par leurs conversations et la franchise dont ils avaient fait preuve durant toute la journée.

 

Ils en étaient là, marchant l’un à côté de l’autre à une rue de leurs appartements lorsque Julie entendit un léger bruit à quelques mètres d’eux. Elle ne parvint pas à identifier ce dont il pouvait s’agir. Elle s’arrêta d’un coup, tirant sur le bras de Driss qui fut stopper dans son élan.

 

   - Qu’est ce qui se passe ? lui demanda-t-il, tu ne sais plus où tu habites ?

 

   - Attend j’ai entendu un bruit bizarre, répondit Julie aux aguets.

 

   - Euh… d’accord…Driss patienta à ses côtés.

 

   - Chuttttt… Julie avait un doigt sur la bouche et tendait la tête vers là où elle avait cru entendre le premier bruit.

 

Un grattement provenait d’un tas de cartons près d’une benne à ordure. Julie en  était certaine, elle avait entendu quelque chose, elle espérait qu’il ne s’agissait pas d’un rat. La jeune femme lâcha la main de Driss et avança prudemment. Elle se pencha vers la poubelle et souleva du bout des doigts les plis et les replis de cartons. Elle entendit à nouveau le bruit mais plus distinctement à présent.

 

Lorsqu’elle souleva la dernière pile, son cœur se souleva d’un seul coup. Elle découvrit une boite avec à l’intérieur un minuscule chaton, il devait avoir à peine deux mois. La petit boule de poils était toute noire et avait une unique tâche blanche sur le menton. Il émit un léger miaulement et se recroquevilla sur lui-même en voyant la jeune femme tendre la main vers lui. Julie le prit délicatement dans ses paumes et se releva. Driss assistait à la scène. Tous deux savaient que si Julie ne s’était pas arrêté, le chaton serait sans doute mort dans cette boite ou pire. Elle le cala tout contre elle, et l’entendit ronronner d’aise. Le jeune homme s’avança et gratta la tête de l’animal.

 

   - Alors comment allons-nous l’appeler ? lui demanda-t-il.

 

(C'est mon chat...en fait!)

(C'est mon chat...en fait!)

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40° marches

Publié le par aulivia

Julie était assise sur son canapé, une tasse de son café préféré à la main, et elle souriait bêtement. Certes son café était bon, mais il ne s’agissait pas de cela, elle n’arrêtait pas de repenser à la nuit dernière, sa première nuit avec Driss. Il était parti quelques instants plus tôt pour prendre une douche et des affaires propres, mais juste avant cela, il lui avait proposé de passer la journée ensemble et de profiter du beau temps lors d’un déjeuner puis d’une promenade en ville, des plaisirs simples comme Julie les aimait. Ils s’étaient quittés à regret comme si les 40 marches qui les séparaient représentaient beaucoup plus. Julie n’aurait pas été jusqu’à lui proposer de laisser une brosse à dent dans sa salle de bain, il était bien trop tôt pour cela, mais elle devait l’avouer, elle aurait aimé qu’il prenne sa douche ici avec elle. Ils auraient alors pu reprendre là où ils s’étaient arrêtés la nuit dernière accablés par la fatigue, accablés mais comblés. Julie sourit à nouveau, elle aimait cette sensation et la redécouvrait. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cela.

Driss n’allait pas tarder à revenir, elle lui avait dit de rentrer directement sans prendre la peine de frapper, elle serait sans doute sous la douche à ce moment-là. Julie eut donc le temps de prendre la douche, de se raser complètement au cas où, puis de s’enduire de crème et de se maquiller joliment alors que Driss n’était toujours pas de retour. Julie n’était pas du genre à s’inquiéter, elle se dit que peut-être il aimait prendre soin de lui et du coup, il passait une heure dans la salle de bains. Elle l’imaginait déjà devant sa glace à se bichonner et à coiffer savamment ses mèches pour que tout soit parfait. Enroulée dans sa serviette, Julie traversa le petit couloir qui la séparait de sa chambre et s’installa sur son lit. Allongée la tête sur l’oreiller, elle pouvait encore sentir le parfum masculin de Driss, une odeur entêtante et enivrante, elle respirait à pleins poumons, telle une véritable adolescente. Il fallait qu’elle s’habille mais elle était heureuse en ce samedi matin, et elle avait envie de prendre le temps et de profiter de ce moment de bonheur. Julie fila en direction du salon et alluma son home cinéma, il avait l’avantage de faire fonction de radio, elle se mit donc à la recherche d’une station proposant des musiques entrainantes. Debout la télécommande dans une main et juste vêtue de sa sortie de bain, Julie se trémoussait sur le tube du moment, elle n’en était pas jusqu’à la chantonner mais presque. Sautillant d’un pied sur l’autre, elle faisait face une fois de plus à son armoire. Elle prit des sous-vêtements coordonnés et se mit à la recherche de son pantalon en lin gris, d’un débardeur noir et d’un gilet gris. Il faudrait qu’elle prenne le temps de trier ses affaires, certaines lui rappelaient trop son passé et elle aurait aimé ne pas avoir à se souvenir de Rodolphe à chaque fois qu’elle enfilait une tenue. Elle compléta l’ensemble avec un sautoir très coloré avec un gros pendentif en forme de chat. Julie se trouvait jolie ainsi habillée et elle espérait qu’elle plairait à Driss. Elle jeta  un coup d’œil à l’heure et prit le parti de profiter du retard du jeune homme pour travailler un peu sur son ordinateur. Elle passa par la cuisine pour se servir un autre café et armée de sa tasse, elle se dirigea vers son bureau. A peine fut-elle assise, que quelqu’un toqua à la porte. Driss passa la tête dans l’entrebâillement et sourit lorsqu’il découvrit la jeune femme. Il paraissait aussi heureux qu’elle d’être là et elle en fut ravie. Il poussa la porte et avança vers elle les mains dans le dos.

Crédit photo: http://lesmerveillesdalice.lartisanat.net/ 

( Je suis fan du collier soit dit en passant!)

   - Je suis désolé j’ai pris un peu plus de temps que prévu mais j’avais quelques coups de fil à passer et je voulais en être débarrassé pour être tout à toi cet après-midi.

Driss termina sa phrase et sorti un sachet de boulangerie de derrière son dos.

   -  Comme je ne savais pas ce que tu aimais, j’ai pris des mini viennoiseries  pour accompagner ton café ! Tu n’as pas pris ton petit déjeuner j’espère !

   - J’ai juste bu mon café et rien d’autre, tes viennoiseries sont les bienvenues, répliqua Julie. Merci beaucoup c’est adorable.

   - C’est rien, ça me fait plaisir.

Driss fit le tour du bureau et se pencha vers elle pour l’embrasser, un baiser tendre et langoureux. Ils détachèrent leurs lèvres à regret.

   - Alors que veux-tu faire aujourd’hui, je suis ton homme, je te suivrai partout où tu iras, lui dit-il en lui replaçant une mèche de cheveux derrière l’oreille.

   - On pourrait faire comme on a dit, se promener dans le centre-ville et flâner un peu ou alors …

Julie réfléchissait, elle lui aurait bien proposé de rester enfermé dans la chambre toute la journée, mais elle ne voulait pas passer pour une obsédée sexuelle.

   - Pourquoi pas ! On part sans but précis, on flâne, on se raconte nos pires anecdotes, on mange un morceau et ensuite on rentre se bécoter dans ton canapé. Driss souriait de toutes ses dents, fier de sa proposition.

   - J’adore ton programme, lui dit Julie, fermant son ordinateur qui avait à peine eut le temps de s’allumer, elle travaillerait plus tard !

  - Allez prends ton manteau ma belle, j’ai envie de me pavaner avec toi à mon bras, lança Driss en se dirigeant vers la porte d’entrée.

Julie rougit mais apprécia le compliment. Elle espérait que la journée serait aussi agréable qu’elle avait commencé. Driss l’attendait dans le couloir, la main tendue vers elle, elle était sûre que oui !

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39° de fièvre

Publié le par aulivia

Driss ne savait pas comment réagir, c’était la première fois qu’il se trouvait dans cette situation. Quels pouvaient être les mots réconfortants, les bons gestes à avoir. Il aurait voulu la prendre dans ses bras mais peut-être qu’elle trouverait ça bête ou déplacé…Lui, si habitué à avoir de la répartie et du bagout en toute situation, Julie le déstabilisait, il perdait tous ses moyens et avec cette révélation supplémentaire, il ne savait plus du tout comment s’y prendre. Elle était assise face à lui et lui avait dit ce qu’elle avait à dire et maintenant elle attendait, la reine des silences ! Elle attendait une réaction de sa part, mais laquelle.

Driss se racla la gorge.

   - Merci de me l’avoir dit, dit-il, ça ne doit pas être facile ! Devoir se livrer comme ça, tout ça parce que je boudais…

   - Tu es mignon quand tu boudes, lui répondit Julie en souriant.

  - C’est vrai ? Il était stupéfait de voir avec quelle rapidité elle rebondissait. Je t’avoue que du coup, je suis un peu gêné. Je voudrais … (Driss ne savait pas s’il devait se lancer, il prit une grande inspiration) te prendre dans mes bras, mais ça fait un peu cucul, nan ? (il choisit la répartie humoristique lui aussi)

   - J’aime bien ton côté cucul aussi…

Julie lui lançait une perche. Driss se dit que c’était le moment. Il appréciait beaucoup la jeune femme alors qu’il la connaissait à peine et il voulait lui montrer qu’il était quelqu’un de bien. Il se rapprocha doucement d’elle et lui saisit la main, de l’autre il lui caressa le visage. Elle rougit, il aimait la voir rougir. Il se rapprocha encore et s’empara de sa taille. Il ne voulait pas la lâcher, il voulait lui faire comprendre qu’il était sincère. Quitte à être cucul autant l’être à fond, comme dans les films, il saisit le visage de Julie entre ses deux mains, il se pencha vers elle et l’embrassa sur le front et la fixa à nouveau droit dans les yeux. Il lui colla un second baiser sur les lèvres puis un autre sur le menton, sur le nez et sur chacune de ses joues. Il voulait lui dire quelque chose de censé mais il ne savait pas quoi. Il avait peur de sortir une banalité.

   - Si tu me le demandes, je peux lui casser la gueule ou …. Je peux voir dans mes contacts pour lui pourrir la vie, lui dit-il espérant qu’elle opte pour la deuxième solution.

   - C’est gentil mais je suis passé à autre chose, lui répondit Julie rouge pivoine, et cette autre chose, j’aimerais bien que tu en fasses partie, si tu le veux toujours.

Driss embrassa Julie à nouveau, la tête entre ses mains. Il comprenait maintenant ce côté un peu distant qu’il avait senti chez elle, elle se protégeait tout simplement, et maintenant qu’elle était là dans ses bras, il voulait jouer ce rôle, être son protecteur.

Ils se laissèrent aller quelques instants, s’embrassant à en perdre haleine. Leurs corps se rapprochant, se cherchant l’un l’autre. Driss sentait monter le désir mais il ne voulait pas la brusquer ou aller trop vite, même s’il mourrait d’envie de la découvrir et de lui faire l’amour. Il détacha ses lèvres des siennes et inspira profondément.

   - Julie, je vais rentrer chez moi. Mais si tu veux on peut déjeuner ensemble demain midi et ensuite on pourrait aller se promener ou faire quelque chose qui te plait, dit Driss tentant de chasser les scènes érotiques qui se déroulaient dans sa tête.

   - Et si je te demande de rester… dit-elle, baissant les yeux, gênée de faire cette proposition.

Driss mourrait d’envie de passer la nuit avec elle, il ne voulait pas la laisser seule, il ne voulait pas être loin d’elle à cet instant.

   - Si tu veux, il est encore tôt on peut regarder un film, lui répondit Driss heureux de cette invitation.

Alors que Julie allait se lever pour allumer la télévision, Driss la rattrapa par la main, et l‘attira contre lui. Elle se retrouva sur ses genoux et il en profita pour l’enserrer à la taille. Une lueur d’amusement passa dans les yeux de la jeune femme, Driss lui sourit et l’embrassa. Leur étreinte se fit rapidement plus brûlante, plus passionnée leurs corps se désirant.

Julie se leva tout en continuant à l’embrasser, elle le força à se mettre debout à son tour. Elle lui plaqua les bras autour du cou et se colla à lui. Il respira un grand coup afin de remette ses idées en place.

Elle lui prit la main et l’emmena vers le couloir. Lorsqu’il se retrouva dans la chambre de la jeune femme, ils ne prirent même pas le temps d’allumer la lumière, ils étaient déjà l’un sur l’autre. La passion contrôlait tous leurs sens. Les mains de Driss couraient sur son corps, sur ses formes si désirables tandis que celles de Julie s’étaient insinuées sous son pull et lui caressaient le torse. Leurs vêtements tombèrent un à un et Driss prit le temps de détailler Julie de la tête aux pieds. Ils s’allongèrent sur le lit, Julie s’écrasa contre lui et il en profita pour découvrir son corps, ses seins, sa taille, ses hanches, ses, fesses, chaque partie surpassant une autre, faisant monter en lui un désir encore plus grand.

Driss ne voulut pas ouvrir les yeux, il ne savait pas l’heure qu’il était et il s’en contrefichait, la seule chose qu’il savait c’est que Julie dormait dans ses bras. D’ailleurs, il faudrait qu’il bouge sous peu, car il sentait sa main gauche complètement endormie mais ils étaient tous les deux nus avec juste une couette masquant leurs nudités, et Driss savourait. D’habitude, il n’attendait qu’une chose que la fille qu’il avait ramené dans son lit parte sans demander son reste. Là, il était chez LA fille et il ne voulait surtout pas qu’elle lui demande de partir. Il regardait Julie qui dormait nicher tout contre lui  et lorsqu’elle ouvrit les yeux, il pria pour qu’elle lui sourit.

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38° Promenons nous dans les bois

Publié le par aulivia

   - On peut se promener si tu veux ! lui proposa Driss.

   - Euh, oui ! Si tu veux… répondit Julie heureuse de pouvoir gagner du temps.

Driss avait insisté pour payer le dîner et l’avait aidé à enfiler sa veste. Un vrai gentleman, loin de l’image qu’elle avait pu se forger de lui depuis son arrivée dans l’immeuble. Délicatement, il lui prit la main, Julie appréciait l’instant mais était tout de même un peu perdue, elle ne savait pas trop ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, et si elle avait eu plus de courage, elle lui aurait posé la question de but en blanc. Mais souhaitait-elle franchement connaître la réponse ? Et lui donnerait-il une réponse franche et honnête ou ferait-il en sorte de la ménager pour parvenir plus facilement à ses fins. Ils marchèrent ainsi quelques instants sans se dire un mot, l’une réfléchissant à bâtons rompus tandis que l’autre à priori profitait tout simplement de ce moment agréable. Mais Julie voulait en savoir plus, savoir à qui elle avait à faire, ce qu’il attendait d’elle et ce qu’elle pouvait attendre de lui. Elle osa se lancer, non sans mal.

   - Je peux te poser une question, lui dit-elle tentant de cacher l’hésitation dans sa voix.

   - Si tu veux me demander de t’épouser, je trouve que tu vas un peu vite ! Je ne suis pas un homme facile, lui répondit Driss, fier de sa blague.

Julie lui tira la langue, il sourit, ravi de l’effet. Il avait toujours le mot pour rire et avec lui elle se sentait détendue, elle n’avait pas besoin de faire semblant.

   - Non, je te rassure. Je veux juste savoir ce que tu attends de moi !

Voilà elle avait lâché le morceau et elle espérait qu’il jouerait franc jeu et ne mentirait pas.

   - Ce que j’attends de toi ! Répéta Driss. Il paraissait surpris d’une telle question. Eh bien, je ne sais pas. Tu me plais et à priori si tu as accepté l’invitation, je te plais un peu aussi. Donc pourquoi ne pas profiter des moments que l’on peut passer ensemble et voir ce qu’il adviendra.

   - Mmmhhh, Julie ne savait pas si elle arriverait à se satisfaire de cette réponse. Mais tu te rends bien compte que nous sommes voisins donc que cela peut être compliqué à gérer, si toutefois tu souhaitais ramener….

   - Ramener d’autres filles chez moi ! C’est ça que tu te demandes. Driss s’arrêta et se planta face à Julie, il la regardait droit dans les yeux. Si je suis l’homme d’une seule femme ou si je vais profiter de la situation, t’avoir sous la main pour me faire le repas de temps en temps et tirer un coup au besoin et à chaque rencontre aller chez la fille plutôt que chez moi pour ne pas que tu l‘apprennes.

Aïe, ça faisait mal de prendre cette vérité en pleine face et d’entendre tout haut ce que l’on pense tout bas. Julie ne trouvait pas de mot, elle hocha la tête en guise de réponse. Driss fit la moue et soupira.

   - Même si la situation peut paraître trompeuse, je ne suis pas ce genre d’homme. Je suis l’homme d’une seule femme et dernièrement j‘étais plutôt l’homme d’une seule nuit. Je ne vais pas m’en plaindre mais avec toi j’ai envie de plus, plusieurs nuits, des dîners, des déjeuners, tu sais tous ces trucs de couple vachement cucul.

Il lui sourit. C’était à son tour d’être gêné, il attendait que Julie réponde quelque chose.

   - Et si tu ne dis pas un truc tout de suite, je pense que je vais me sentir vraiment mal à l’aise… annonça Driss qui se tassait de plus en plus sur lui-même.

   - Je ne sais pas quoi te dire, je suis surprise surtout, répondit Julie qui voulait être franche. Si on profitait simplement de l’instant.

La jeune femme sentait bien que Driss avait joué franc jeu et elle ne voulait pas le repousser, il lui plaisait après tout et elle avait passé une soirée agréable. Sûre d’elle, Julie se hissa sur la pointe des pieds et colla ses lèvres sur les siennes.

   - Allez viens, je te paye un verre, il doit bien y voir un bar sympa dans le coin dit-elle en saisissant la main de Driss qui la suivit trainant les pieds sur le trottoir.

(crédit photo: ladepeche.fr)

A priori, il n’était pas satisfait par la réponse qu’elle avait pu lui donner. Ils marchèrent côte à côte, se tenant la main, Julie sentant bien que Driss était un peu en retrait, il avait perdu de sa superbe. Elle se rapprocha et se colla à lui, le prenant par la taille. Elle n’avait pas voulu le blesser mais pour elle, la situation était compliquée, elle ne savait pas vraiment si elle pouvait lui faire confiance et si elle souhaitait se lancer dans une relation durable. Julie tenta de faire redémarrer la conversation en le questionnant sur son travail, sur comment il en était arrivé là mais il n’y avait rien à faire, Driss boudait. Tel un enfant, il ne décrochait pas un mot, juste des onomatopées en réponses à ses multiples questions. Julie n’était pas habitué à ce genre de réaction, Rodolphe avait plutôt tendance à hurler tout du moins durant les premières années, ensuite il était passé à autre chose. C’est là que Julie comprit. C’est son passé qui faisait obstacle à son présent et à son futur, et la jeune femme ne voulait pas surtout tomber dans ce travers, comparer son ex avec les hommes qu’elle rencontrerait à l’avenir et cacher pourquoi elle pouvait parfois être distante. Elle serra la main de Driss un peu plus fort, il était différent de Rodolphe, et c’est ce qu’elle aimait chez lui. Elle voulait qu’il comprenne pourquoi sa réponse avait été si évasive, que cela n’était pas de sa faute à lui mais plutôt à elle.

   - Driss, s’il te plait, ne prends pas mal ce que je t’ai dit, ce n‘est pas à cause de toi, dit Julie un brin de tristesse dans la voix. C’est juste que c’est tout nouveau pour moi. Je sors d’une relation longue et je ne pensais pas rencontrer quelqu’un si rapidement. Bon, je voudrais te dire quelque chose mais je serais plus à l’aise pour le faire chez moi, ça ne t’ennuie pas si on rentre.

   - Me dire quoi, demanda-t-il sur la défensive.

   - Te parler de mon passé, pourquoi je suis là et surtout pourquoi je veux profiter de l’instant.

   - Tu parais bien sérieuse, tout d’un coup, dit Driss la regardant maintenant droit dans les yeux.

   - Parce que si l’on veut construire quelque chose tous les deux, il faut que je sois franche avec toi, comme tu as été franc ce soir avec moi.

Julie ne pensait pas qu’elle déballerait sa vie et son passé si rapidement à Driss. Elle pensait avoir le temps.

   - Très bien rentrons, lui dit le jeune homme un peu ragaillardi.

Tout le long du chemin qui les ramenait à leur immeuble, Julie sentait une boule se former au creux de son ventre, elle avait peur, peur de ce qu’elle allait dire et de comment Driss allait réagir. Il la prendrait sans doute en pitié et son attitude changerait forcément. Ils étaient si près que cela de chez eux, quelques centaines de mètres et ils étaient déjà en bas de l’immeuble. Ils passèrent la porte main dans la main et Julie ne lâcha Driss que pour chercher ses clés dans le fond de son sac. Elle déverrouilla la porte et s’effaça pour laisser entrer le jeune homme.

Ils posèrent leurs vestes sur le dossier du canapé et Julie fila en cuisine afin de leur préparer un café, un prétexte pour gagner du temps. Driss resta debout, dans le salon, ne sachant pas ce que Julie allait lui annoncer, il préférait garder une certaine distance.

   - Assieds-toi ! Tu me stresses à faire le piquet dans mon salon, dit Julie en passant la tête dans l’encadrement de la porte de la cuisine.

Driss lui sourit mais le cœur n’y était pas. Lorsque Julie revint avec les tasses à café, il était distant, assis à l’extrémité du canapé.

Voilà, elle y était, elle ne pouvait plus reculer. 

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Première porte à gauche

Publié le par aulivia

J'ai eu une idée...

Vous me direz généralement pour raconter une histoire, on commence souvent comme par là...

Nan! Mais là j'ai eu une idée pour la fin!

Voilà maintenant 37 chapitres que l'on suit la vie de Julie et la fin approche.. Oui oui oui, je suis au regret de vous apprendre que cette histoire ne va pas durer éternellement...

Maintenant que les choses sont claires, voilà l'idée qui m'est venue alors que je réalisais un brownie chocolat-caramel beurre salé...

 

" Une seule action peut changer totalement le cours de l'histoire"

 

Et si d'ici quelques chapitres je vous donnais le top départ:  

 

Une situation et deux actions possibles

 

Pour être plus claire, je vous propose deux fins alternatives!

(Je n'ai pas encore décidé comment je m'organiserais pour ces deux fins; Si je vous en donne une en entier puis l'autre ou si je jongle sur un même chapitre avec les deux... j'y réfléchis activement!)

 

Vous en pensez quoi?

 

Bon week-end à vous en attendant

 

 

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37.2 le matin... ou presque

Publié le par aulivia

Accroupie face à la rampe d’escaliers, Julie était pleinement concentrée sur son activité. Elle voulait à tout prix finir cette première couche de peinture grise afin de pouvoir passer la deuxième couche dès lundi matin. Elle comptait utiliser ses heures de travail du samedi matin pour faire un peu de bureautique et prendre de l’avance sur les quittances de loyers. La fin de mois arrivait très vite et elle voulait être à jour dans toute la paperasse administrative. Elle attaquait les derniers barreaux, tirant la langue et trempant son pinceau à intervalles régulier dans son pot. L’avantage de cette tâche répétitive : elle pouvait réfléchir à autre chose. Elle repensait pour la énième fois à sa rencontre de l’après-midi. Julie espérait juste que la jeune femme brune qu’elle avait rencontrée, l’avait crue et mettrait un terme à cette relation néfaste. Malheureusement et elle devait se rendre à l’évidence, sa curiosité ne serait sans doute jamais satisfaite, elle ne se voyait pas demander à Alexandre des informations concernant son frère. Il pourrait croire qu’elle était retombée dans ses filets. Revoir cet homme avec qui elle avait partagé sa vie pendant cinq ans, brrr ! Julie sentit ses poils se hérisser. Fatima lui avait ouvert les yeux, ainsi que toutes les femmes qu’elle avait côtoyées à l’association. Certaines avaient vécues des années d’humiliations, de sévices corporels et autres maltraitances. Julie avait l’impression au final qu’elle-même s’en était plutôt pas mal sortie. Elle était partie vite et n’avait pas attendu que les coups pleuvent pour prendre les jambes à son coup. C’était grâce à Fatima, elle le savait,  elle lui serait toujours redevable. Julie en était là de ses pensées, son pinceau à la main, lorsqu’elle sentit une présence dans son dos, quelqu’un la regardait. Elle n’avait même pas entendu la porte du hall s’ouvrir, totalement perdue dans ses réflexions.

Oh mon dieu, se dit Julie… Et si c’était Driss… Quelle heure pouvait-il bien être ? Il ne pouvait pas rentrer si tôt ? Elle sentait la transpiration, la poussière, la peinture… Juste impossible ! Il ne fallait pas qu’il la voit comme ça !

Julie se passa la main dans les cheveux, omettant qu’elle tenait un pinceau couvert de peinture grise. Elle avait maintenant une magnifique mèche ainsi que sa tempe gauche, couvertes de peinture. Pitié ! Pas Driss…

La jeune femme se retourna. C’était pourtant lui qui était là, face à elle. Il pencha la tête, souriant, franchement amusé par l’apparence de la jeune femme. Lui par contre, Julie devait le reconnaître, était toujours aussi beau. Vêtu d’un costume gris foncé, et d’une chemise noire, sous sa veste trois quart. Il paraissait tout droit sorti d’une publicité pour un parfum. Bon, Julie pouvait se l’avouer, elle craquait pour son voisin. Il fallait se rendre à l’évidence. Et forcément avec un sourire pareil, elle n’avait qu’une envie, l’embrasser.

Driss se rapprocha et posa délicatement son pouce sur sa tempe. Il essuya la trace de peinture dont elle s’était tartinée quelques secondes auparavant. Il laissa sa main trainer sur sa joue. Il se pencha, lui tenant la tête de sa main et l’embrassa. Sa langue s’insinua dans la bouche de la jeune femme. Leurs langues se rencontrèrent et s’épousèrent l’une l’autre, telle une caresse. Julie ferma les yeux et savoura l’instant. C’était tellement agréable de se sentir désirée.

Driss mit fin à cet échange, doucement, comme si lui aussi n’avait pas envie que cela se termine. Il prit enfin la parole.

    - Hello ma belle, tu as passé une bonne journée ! lui demanda-t-il.

   - Oui et toi ? répondit Julie, qui se sentait virée au rouge (« Ma belle «  alors qu’elle était couverte de peinture…voyons !) Je n’ai pas vu l’heure passer, je voulais terminer cette première couche avant le week-end.

   - Ma journée a pris une tournure beaucoup plus agréable depuis que j’ai passé la porte de l’immeuble, dit-il, en la prenant par la taille. Tu as quelque chose de prévu ce soir ?

   - Euh, ce soir, mise à part prendre une douche…

   - C’est une invitation ? dit Driss hilare. Il aimait bien la taquinée et la mettre mal à l’aise.

   - Non, pas du tout ! Julie voulut jouer la courroucée mais souriait de la répartie du jeune homme.

   - Je sais bien, dit-il pour la rassurer, j’aime bien te taquiner, te voir virer au rouge à chaque fois, j’adore ça, tu es très jolie quand tu es gênée, Julie. Mais plus sérieusement, si tu n’as rien de prévu ce soir, on pourrait aller manger un morceau ensemble, il y a un restaurant japonais à quelques rues d’ici.

   - Ah… Julie avait du mal à déglutir. Euh oui pourquoi pas. Si tu veux !

   - Evidemment, je ne te le proposerais pas sinon ! Je te laisse finir, et je passe te prendre à 19H30, il leva le menton de la jeune femme du bout des doigts et l’embrasse sur les lèvres. Pas besoin de me donner ton adresse, je la connais.

A peine avait-il finit sa phrase qu’il enjamba le pot de peinture et grimpa les marches deux par deux. Julie était toujours debout et l’écoutait monter les escaliers. Pffiou, elle allait dîner avec Driss ce soir. Elle n’avait plus de temps à perdre. Il fallait qu’elle se prépare. La jeune femme baissa les yeux pour contempler sa tenue de travail et se rendit compte qu’elle avait laissé le pinceau goutter sur le sol. Zut ! Il fallait qu’elle nettoie d’abord tout son bazar.

Julie était dans sa chambre. Elle avait son téléphone dans la main et mourrait d’envie d’appeler Fatima pour savoir quelle tenue mettre pour un premier dîner au restaurant. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eu de rencard. Bon, il ne s’agissait que d’un repas dans un restaurant du coin, endroit qu’elle connaissait pour y prendre très, trop régulièrement des repas à emporter mais tout de même, elle ne pouvait pas y aller en serviette de bain. La jeune femme était assise sur son lit, les portes de son armoire grandes ouvertes. Elle hésitait entre un jean brut et un pull vert qui mettait en valeur sa couleur de cheveux ou une robe pull grise avec un legging noir. Douze mille questions tournaient dans sa tête. Et s’il voulait marcher ensuite, comme dans les films où les tourtereaux se promenaient des heures durant dans la nuit, s’échangeant des anecdotes et se tenant chastement par la main. Quelle paire de chaussures mettre ? Avec son jean, elle pouvait mettre des ballerines ou des talons compensés mais avec son legging, il fallait qu’elle porte des chaussures plus habillées. Mon dieu ! Julie se détestait quand elle était comme ça, elle avait l’impression de ressembler à une adolescente pour sa première boum, ou pire, à sa mère !

Voyant l’heure défiler, elle opta pour la robe pull avec une paire de collant noire et des ballerines grises. Elle serait à l’aise tout en étant jolie. Julie était en train de mettre une dernière touche à sa tenue, en enfilant un long sautoir composé de perles vertes et grises lorsqu’elle entendit Driss frapper à sa porte. Elle enfila ses chaussures et se dirigea vers la porte.

Driss était là. il la regarda des pieds à la tête et lui fit son sourire le plus charmant. Elle fondait. Il avait troqué son costume pour un jean foncé et un gros pull en laine bleu foncé à col haut surmonté de gros boutons noirs.

   - Tu es ravissante dans cette tenue, lui dit-il en guise de bonsoir.

Julie lui demanda de patienter quelques secondes, le temps qu’elle récupère sa veste et son sac à main. Elle glissa son téléphone ainsi que ses clefs à l’intérieur après avoir pris soin de fermer la porte de la loge.

La soirée se déroulait à merveille. Julie passait un moment très agréable. Driss lui avait proposé de choisir la table puis sa place, il lui avait laissé le soin de commander son apéritif ainsi que la boisson pour accompagner le repas. Il prenait un malin plaisir à la faire rire en lui racontant toute sorte d’anecdotes liées à son travail. Lui savait ce qu’elle faisait mais deux heures auparavant et mise à part ses baisers et ses innombrables conquêtes, Julie ne connaissait pas grand-chose de l’homme avec qui elle passait la soirée. Elle avait commencé à lui poser de questions dès l’apéritif. Elle voulait savoir à qui elle avait à faire. Lorsqu’il lui avait appris qu’il travaillait en tant que présentateur « vedette » sur la chaîne de télévision de la région, Julie resta bouche bée. Elle dût lui avouer qu’elle n’avait jamais regardé la chaîne mais Driss n’avait pas bronché. Pire, il avait aimé cette « innocence » de sa part, ne pas être reluqué de la tête au pied comme un morceau de viande et ne pas se dire qu’elle allait lui demander des contacts avec telle ou telle star de la télévision pour devenir chanteuse ou actrice, c’était reposant ! Au final, elle comprenait pourquoi toutes les filles étaient à ses pieds et se laissaient mener par le bout du nez. Il savait s’y prendre et jouait de cet avantage.

Entre deux sushis, Driss lui prenait la main ou se penchait pour l’embrasser délicatement. Il paraissait avoir tout aussi faim de Julie que de ce qu’il avait dans son assiette. Julie quant à elle, avait beau apprécier la soirée, elle se demandait ce qui allait se passer lorsqu’ils arriveraient devant la porte de la loge. A ce moment précis, elle ne savait toujours pas si elle serait prête à aller plus loin avec lui. 

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36° une idée lumineuse

Publié le par aulivia

Julie transpirait à grosses gouttes. Elle avait tout d’abord, suivi le couple discrètement, cherchant à voir ce qu’ils faisaient, curieuse d’en apprendre un peu plus sur eux. C’était complètement idiot de sa part, mais au final elle voulait voir s’il était le même avec cette jolie brune qu’il ne l’avait été avec elle, s’il s’agissait d’une de ses innombrables maîtresses ou si elle avait déjà emménagé avec lui. Mais comment savoir tout cela en étant à plus de dix mètres d’eux. La musique et les appels au micro du magasin couvraient leurs voix, et elle ne voulait pas s’approcher plus près. Mais il fallait qu’elle sache. Son cerveau tournait à plein régime, son cœur frappait un tempo très rapide, comme la musique d’un film d’espionnage lorsque le héros s’apprête à passer à l’action. Elle était toujours à quelques rayons de Rodolphe et réfléchissait. L’idée germa toute seule, elle savait qu’il fallait qu’elle le fasse, c’était le seul moyen, sa seule opportunité. Au final, elle s’en voudrait un long moment si elle ne tentait rien pour cette pauvre fille. Parce que savoir qu’une autre allait sans doute vivre le même calvaire qu’elle, Julie ne pouvait pas l’accepter. Même si celle-ci ne l’écoutait pas, elle l’aurait au moins prévenue. Julie se posta dans un rayon parallèle à celui où le couple s’était arrêté. Elle connaissait Rodolphe, il passait son temps à regarder à droite à gauche et forcément, il la reconnaitrait. Elle était donc là, debout, raide comme un piquet, à attendre que son ex pose les yeux sur elle pour agir. Quelques secondes passèrent et il la vit. Son visage passa du rose au blanc, ses yeux étaient écarquillés comme des soucoupes. Il glissa quelques mots à la jeune femme qui l’accompagnait et Julie disparut. Elle n’avait que quelques secondes pour passer l’allée centrale avant qu’il n’arrive. Elle courut dans le rayon opposé le plus vite mais aussi le plus discrètement possible et fila en direction des lampes, là où Rodolphe avait planté sa nouvelle conquête pour partir à sa recherche.

 

 

Julie prit un virage serré à droite, elle était en bout de rayon, à cet endroit, il ne pouvait pas la voir. Elle resserra son blouson contre elle et se pencha vers le rayon des luminaires. La jeune femme était toujours là, un peu désœuvrée. Julie se posta à ses côtés et lui toucha délicatement l’épaule. Elle n’avait pas beaucoup de temps, elle se doutait qu’il finirait par croire qu’elle était partie et reviendrait alors sur ses pas. Il faudrait qu’elle soit persuasive.

La jeune femme se tourna vers elle, plutôt surprise qu’une inconnue vienne se coller à elle. Julie lui sourit et prit la parole.

    - Bonjour, je ne veux pas vous faire peur et j’ai très peu de temps.

    - Pardon ? lui répondit l’inconnue.

   - Je m’appelle Julie et vous ne me connaissez pas. Je suis l’ex de Rodolphe, nous avons vécu cinq ans ensemble. Je ne sais pas s’il vous a déjà parlé de moi mais je ne pense pas.

   - Euh, non. Je suis désolée Mademoiselle mais …

Julie l’interrompit.

   - Je vous demande juste de m’écouter. Vous pourrez croire ce que je vous dis ou non, mais au moins je vous aurai averti.

   - Je ne vous comprends pas, dit-elle.

  - Je suis l’ex de Rodolphe et je suis partie courant février avec toutes mes affaires, il ne sait pas où je suis et je ferais en sorte qu’il ne me retrouve pas.

   - Mais vous voulez me prévenir de quoi ?

   - Si je suis partie…

Julie prit une grande inspiration, elle savait qu’elle devait dire la vérité mais le prononcer à voix haute face à une inconnue était très difficile pour elle.

   - Si je suis partie, c’est parce qu’il me battait.

   - Il vous frappait, vous dites ? Mais pourquoi ? La femme fasse à elle était sous le choc. Evidemment Rodolphe n’avait rien dit.

   - Il a besoin de tout contrôler et de tout gérer et si vous ne faites pas comme il le souhaite, il vous met plus bas que terre, il vous harcèle, vous frappe. Mais cela vient petit à petit, avant il va prendre le contrôle de votre vie. Il vous demandera de quitter votre travail, d’abord une journée par ci par là, prétextant qu’il a besoin de vous, puis ce sera des vacances prolongées et enfin vous serez à la maison pour satisfaire ses moindres désirs.

Julie vit la jeune femme tiquer à l’énumération des faits, il avait déjà commencé avec elle, elle en était certaine.

   - J’ai déposé des plaintes et comme rien n’y faisait je suis partie. Faites pareil tant qu’il est encore temps, fuyez !

Les deux femmes étaient en face l’une de l’autre, les yeux dans les yeux, Julie cherchant à la convaincre et l’autre tentant d’assimiler le message. Julie s’avança et la prit dans ses bras.

   - Faites attention à vous, je vous en prie.

Elle laissa la jeune femme seule. Elle avait réfléchi à la stratégie à avoir pour que Rodolphe ne la retrouve pas. Elle se doutait qu’il trouerait une parade pour sortir le plus vite du magasin afin de pouvoir la suivre. Et elle espérait qu’il sortirait seul pour le coup. De son côté, le meilleur moyen était de rester là et d’attendre un peu. Elle passa d’une tête de gondole à une autre vérifiant dans les rayons si Rodolphe n’y était pas. Elle passa la porte vitrée qui menait à la serre du magasin. Elle pourrait se cacher là le temps qu’il faudrait. Le cœur battant, elle se posta dans un coin afin d’avoir une vue sur les accès à l’intérieur du magasin. Si son ex restait dans le coin, elle pourrait le voir arriver de loin. Une bonne demi-heure passa sans que Julie ne bouge d’un millimètre. Sa respiration et son cœur avaient repris un rythme normal. Il avait dû quitter le magasin. Elle devait encore acheter des ampoules et de la peinture au final. Et ce n’est pas Rodolphe qui allait changer ses plans !

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Mes articles pour So Busy Girls (3)

Publié le par aulivia

 

 

Voici une petite récap de mes articles publiés sur le Webzine Sobusygirls.fr!


Comme ça, si vous ne savez pas quoi faire lors de votre séance de bronzette sur votre terrasse por le 8 mai ou de glande à votre bureau vendredi, je vous fournis gracieusement, un peu de lecture!

 

 

Pourquoi j'adore vivre à la campagne

(Mon premier article, très fleur des champs)

 

Moi aussi j'ai fait ma rentrée

( et j'ai même pas pleuré)

 

Mes vacances mes enfants, mes emmerdes

(fonctionne sans les vacances...)

 

Les 5 actrices avec qui je partagerai mon lit !

(Without botox..)

 

Pourquoi je n'ai pas honte de lire de la chick-lit

(et j'emmerde les gens qui critiquent ce style)

 

Les sériés US : les nouveautes à ne pas manquer

(à découvrir sans attendre)

 

Ces phrases que nos chefs adorent et que nous détestons

(parce que certains sont plus cons que d'autres, surtout eux!)

 

Les adaptations cinématographiques qui desservent les originaux

(Mon avis en grand format)

 

Quand tu risques ta vie( ou presque)

(Comment ça, je pousses le bouchon un peu loin, Maurice!)

 

L'incompréhension de l'écrit

(et parfois des mots de plus de 2 syllabes)

 

Quand t'en as marre

(t'as malabar)

 

Les tatouages d'aujourd'hui

(vous ne me verrez pas nue, promis)

 

Mon premier défi culinaire les macarons

(Avec du chocolat, de la poudre d'amandes et du meurtre d'oeufs...)

 

Ces envies de concerts d'artistes que je naime pas

(Madonna et Aznavour en Guest...)

 

Grossesse toxoplasmose et listeriose ce qu'il faut savoir

(La vérité sur les chats et autres conneries que l'on peut entendre)

 

Les premieres fois qui m'ont le plus touchee

(Un peu de cucul dans ce monde de brutes)

 

les 5 phrases les plus stupides que j'ai dites et que j'ai regrettees

(Parce que certaines fois il faudrait mieux tourner sa langue 7 fois dans sa bouche)

 

Ma patience a des limites

(et pas que...)

 

Pourquoi je n'acheterai pas de galettes des rois cette année

(un véritable article de fond, de tarte)

 

Je catalogue, tu catalogues ils cataloguent

(La redoute et 3suisses n'ont qu'à bien se tenir)

 

Quand l'appétit va

(sans Astérix ni Obelix)

 

J'ai besoin de toi monde moderne

(Ma vie, mon oeuvre)

 

Chéri et si on s'engueulait

(ça faisait longtemps et ça me manquait)

 

Je suis susceptible mais je me soigne ou pas

(mais je ne suis pas malade)

 

Et la culture générale dans tout ça

(la culture du pôte âgé)

 

Et votre enfant vous le nourrissez?

(parce qu'n enfant ça mange aussi)

 

 

Voilà voilà...Vous avez du lire la plupart maisje suis bien sûre que vous n'avez pas tout lu!

Attention interro écrite à la rentrée!!!

 

Bonne lecture avec Quatrième de couverture!

 

Mes articles pour So Busy Girls (3)

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35 Il est "vilaine"

Publié le par aulivia

Il avait décidé d’oublier, de passer outre. Bon, il l’avait encore en travers de la gorge mais il se devait d’avancer et surtout de trouver une remplaçante. Rodolphe en était là. Il avait besoin de quelqu’un pour s’occuper de lui, de son appartement et de toute l’intendance. Evidemment, le mieux serait de tomber amoureux et de trouver la perle rare mais il pensait l’avoir eu entre les mains durant ses cinq dernières années. Mais elle lui l’avait fait à l’envers, comme on dit. Julie, qui paraissait si malléable avec son manque de confiance en elle et son amour pour lui. Il n’avait rien vu venir lorsqu’elle avait disparu avec la totalité de l’appartement du jour au lendemain. Il avait tenté de la retrouver par tous les moyens. Il avait cru la tenir lorsque son ancienne belle-mère l’avait invité pour un week-end à Lyon. Quand il repensait à son arrivée là-bas et surtout à l’accueil qu’il avait eu, il frissonna. Il préférait ne plus y penser.

Rodolphe avait jeté son dévolu sur plusieurs jeunes femmes qu’il connaissait déjà de plus ou moins près. Une jeune et jolie secrétaire chez un de ses clients, une serveuse du restaurant où il se rendait régulièrement avec ses collègues et une de ses anciennes maitresses.

Après avoir passé quelques soirées avec chacune d’entre elles, il avait éliminé sans regret la serveuse. La conne avait attendu le troisième rendez-vous pour lui avouer qu’elle avait un fils d’à peine trois ans. Impossible pour lui !

Il restait donc son ancienne maitresse et la secrétaire. Elles étaient toutes les deux tombées sous son charme, il le sentait. Elles lui mangeaient dans la main. L’une avait tendance à lui dire oui à tout et être assez effacée tandis que l’autre faisait le maximum pour qu’il soit comme un coq en pâte.

De toute façon, il prendrait son temps et ne se lancerait pas tête baissée dans une nouvelle relation. Pas trop longtemps non plus, la femme de ménage qu’il employait pour l’appartement lui coûtait cher et il commençait à prendre du poids à force de manger au restaurant midi et soir. Julie cuisinait si bon et si équilibré, elle avait toujours fait attention à sa ligne et ses talents de chef lui permettaient de sublimer le moindre de ses plats. Il espérait que celle qu’il choisirait, ne cuisinerait pas trop mal. Il pourrait se faire inviter à manger chez elles deux, pour voir d’ailleurs.

Lorsqu’il avait demandé à Nolwenn de l’accompagner pour faire les magasins, elle avait sauté sur l’occasion et prétexté un rendez-vous en urgence chez le dentiste pour pouvoir partir de son travail. Elle était vraiment prête à tout pour lui. Et Rodolphe adorait cela.

Après avoir fait une boutique de luminaires à la recherche de la parfaite lampe pour son parfait salon, ils avaient décidé de tenter un magasin de bricolage qui lui aussi possédait un rayon attractif de spots et autres joyeusetés. Nolwenn buvait ses paroles et à chaque fois qu’il posait la main sur la sienne ou lui enserrait la taille, il la sentait frémir  et tressaillir. Plus l’après-midi avançait, plus Rodolphe sentait qu’il avait sans doute trouvé sa nouvelle compagne.

 

Nolwenn était pleinement investie dans sa mission. Elle avait retenu avec une grande attention tous les critères qu’avaient énoncés Rodolphe dans le dernier magasin. Et elle lui proposait des lampes qi correspondaient en tout point à ses critères. Rodolphe quant à lui, reluquaient les jeunes femmes qui se promenaient dans les rayons. Nolwenn était très jolie et il pourrait être fier de l’avoir à son bras lors de ses diners mais il était volage et il avait toujours besoin de séduire et de conquérir. Il écoutait donc d’une oreille distraite la jeune femme lui vanter les mérites d’une lampe à haut pied en chrome tout en regardant à droite et à gauche.

C’est alors qu’il la vit. Dans un premier temps, il crut à une vue de l’esprit. Rousse avec un carré plongeant mettant en valeur son visage et ses yeux en amandes, elle disparut aussitôt. Rodolphe était sûr d’avoir reconnu Julie. Il s’excusa auprès de Nolwenn, prétextant un appel urgent à passer. Il se dirigea d’un bond pas vers le rayon où elle était quelques secondes auparavant, mais rien. Il avança dans l’allée centrale, jetant des coups d’œil à droite puis à gauche à la recherche de la rousse incendiaire.

Après cinq bonnes minutes de vaines recherches, il dut se rendre à l’évidence, il avait dû rêver ou alors, elle était sortie du magasin. Il fallait qu’il retourne auprès de Nolwenn, celle-ci devait trouver le temps long. Il fit demi-tour et marcha en direction des lampes et de sa docile brunette. Arrivé dans le rayon, il constata qu’elle n’était plus là, elle non plus. Rodolphe était énervé, il n’aimait pas la tournure que prenait son après-midi. Il sortit son portable de la poche intérieure de sa veste, le plus facile était de l’appeler. Il appuya sur l’écran et fit défiler les derniers appels et du numéro de Nolwenn. Le téléphone à l’oreille, Rodolphe tapait du pied. Au bout de deux sonneries, la jeune femme décrocha, mais il n’eut pas le temps de dire grand-chose.

    - Ne m’appelles plus jamais, je ne veux plus jamais te revoir. Je sais ce qu’il s’est passé avec ton ex, lui dit Nolwenn d’une traite.

Et elle raccrocha. Rodolphe fulminait. C’était donc bien Julie qu’il avait vu. Et elle avait profité qu’il parte à sa recherche et de ces cinq longues minutes pour parler à Nolwenn. La garce, encore aujourd’hui elle lui pourrissait la vie.

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