Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Seule à seul (2/2)

Publié le par aulivia

Le jeune homme rompit le silence avant elle. Il commença par lui poser des questions sur ses cours, sur sa vie. Léa répondait et l’interrogeait en retour. Ils discutèrent longtemps et se trouvèrent beaucoup de points communs. Les discutions devinrent plus intimes au fur et à mesure que la nuit avançait. Les pieds posés sur la table basse face à eux, Ils avaient enlevé leurs chaussures pour être plus à l’aise. Ils s’échangèrent leurs pires hontes en riant l’un de l’autre, la nuit leur permettait d’être plus à l’aise et les enhardissait. Léa commençait à avoir des fourmis dans les jambes à force de rester immobile et elle se leva afin de se dégourdir un peu. Elle se dit que jamais elle n’arriverait à dormir sur ces fauteuils inconfortables.

 

Elle pourrait profiter de ce temps bloquée ici pour continuer ses révisions mais elle n’en avait pas vraiment envie. Pourquoi ne pas profiter d’être seule, enfin presque seule pour visiter et prendre le temps de découvrir des livres qu’elle n’aurait plus jamais l’occasion d’ouvrir. Elle n’eut pas besoin de fouiller longtemps pour trouver une lampe de poche en état de marche et elle proposa à Maxime de se joindre à elle. Tous deux partir dans l’allée centrale à la recherche de trésors. Le jeune homme restait assez près d’elle pour profiter de la lumière qui éclairait le sol puis les étagères de son faisceau. Ils découvrirent un rayon comprenant de gros volumes qui tenaient difficilement sur les étagères en bois. Intrigués, Léa et Maxime s’approchèrent tous deux du même rayonnage, attirés par les couvertures en cuir usés et rongés par les années. Un épais volume en cuir rouge attira leur attention, il n’y avait rien de noter sur la tranche et il paraissait encore plus ancien que les autres.

 

Ils tendirent la main au même moment et se touchèrent du bout des doigts. Ce fut comme un courant électrique qui passa sur tout leur épiderme. Ils se fixèrent surpris par ce qu’il venait de se passer. C’est la première fois que Léa était aussi près de Maxime et elle remarqua ses yeux marrons en amande et les quelques grains de beauté qui parsemaient son visage. Avec cette lumière, elle le trouvait particulièrement beau et se sentait irrémédiablement attiré par lui. Cette attirance était réciproque car le jeune homme se rapprocha lentement jusqu’à  ce que leurs visages ne soient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Il lui caressa la joue du bout des doigts et replaça l’une des mèches blondes de Léa derrière son oreille. Lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes, la décharge électrique se fit plus douce mais plus prenante, comme si elle se déplaçait le long de son corps, parcourant chaque centimètre carré de sa peau. Leurs lèvres s’entrouvrirent. Leurs langues se cherchèrent et s’entremêlèrent. Ce contact était si agréable et aucun d’eux n’avait envie d’arrêter ce baiser digne des meilleures comédies romantiques. La mauvaise série B faisait place à une jolie histoire d’amour comme Léa aimait les regarder au cinéma avec ses amies. Impossible de dire si des secondes voir des minutes passèrent, ce baiser lui avait fait perdre la notion du temps Elle se laissait aller à ce délicieux contact, les yeux fermés. Lorsqu’ils se détachèrent l’un de l’autre, Léa et Maxime soupirèrent à l’unisson. Le coup de foudre n’était pas forcément au premier regard mais plutôt au premier baiser, elle en était sûre maintenant. Maxime lui prit la main et l’emmena se promener dans la bibliothèque. A chaque intersection, il s’arrêtait et l’embrassait, Ils échangeaient quelques mots mais n’avaient même plus besoin de parler pour se comprendre, le seul contact de leur peau leur suffisait. Jamais Léa n’avait ressenti une chose pareille, elle avait l’impression d’être comme un livre ouvert. Evidemment elle avait eu quelques relations plus ou moins longues et plus ou moins passionnées mais là c’était tout autre chose. Maxime était tactile, il lui caressait la joue lorsqu’ils s’arrêtaient ou lui tenait la main délicatement et la portait à ses lèvres alors qu’ils marchaient d’une étagère à une autre.

 

La nuit passa comme dans un rêve et Léa n’avait plus du tout envie qu’elle se termine. C’était une trêve au milieu de cette vie si morne, une passerelle enchantée, elle avait l’impression d’être une princesse et d’avoir trouvé son prince charmant.

 

Allongés face à face, ils discutèrent de leurs vies, encore et encore, de ce qu’ils feraient le lendemain. Léa lui parla de ses examens à venir et du temps qu’elle souhaitait encore y consacrer. Maxime rit en lui disant qu’elle avait la tête sur les épaules et qu’il l’attendrait le temps de ses partiels et qu’ensuite ils ne se séparaient plus.

 

La jeune femme sentait le sommeil arriver. Maxime lui caressa la joue une dernière fois.

 

      - Merci pour cette nuit, Léa ! C’est un moment que je n’oublierais jamais.

    - J’espère en vivre beaucoup d’autres… Avec toi ! lui répondit-elle, la bouche pâteuse, les yeux mi-clos.

 

 Et elle s’endormit.

 

Léa rêvait encore lorsque quelqu’un lui tapa sur l’épaule. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête s’attendant à voir Maxime. Mais ce fut une femme brune qui occupait l’accueil généralement le matin qui était debout au-dessus d’elle.

 

   - Mademoiselle, vous avez dormi ici ? demanda-t-elle sans aucune trace de colère dans la voix.

   - Oui répondit Léa, Nous avons été enfermé hier soir et nous n’avons trouvé aucune sortie.

   - Nous ! mais vous êtes toute seule, ici, je viens d’arriver et il n’y a personne d’autre, dit la femme en regardant autour d’elle à la recherche de quelqu’un d’autre.

  - J’étais avec un jeune homme brun, il s’appelle Maxime, lui aussi a été enfermé hier soir.

 

Léa se releva et remit de l’ordre dans ses cheveux. Elle épousseta sa tunique froissée par la nuit sur le fauteuil. Elle eut beau regarder tout autour d’elle, elle ne vit aucune trace de Maxime. Elle crut à une blague de mauvais goût mais la femme face à elle ne ressemblait pas à une présentatrice de caméra cachée. Peut-être s’était-il caché ou alors il était parti aux toilettes. La femme tourna les talons et alla s’installer à son bureau. Julie laissa son sac sur la table basse et se dirigea vers les toilettes mais elle ne put constater qu’il y avait personne.

 

Elle se rappela alors de leur premier baiser et  se dit que peut-être il l’attendait là-bas. Arrivé devant l’étagère, elle rougit au souvenir agréable de la nuit passée. L’énorme volume de cuir rouge était là face à elle. Un papier dépassait de la couverture. Intriguée, Léa attrapa le volume et le déposa sur une table qui se trouvait à quelques mètres de là. Lorsqu’elle l’ouvrit, elle fut étonner de voir qu’il s’agissait d’un livre à fond creux et qu’au centre de celui-ci, se trouvait une sorte de carnet en toile noire, comme un journal intime. Julie le prit délicatement. Le papier qui dépassait était en fait une photo et elle reconnut de suite Maxime. Il était habillé comme cette nuit. Le papier était jauni par le temps. Elle tourna la première page et découvrit des lignes noircies par une écriture fine. Tout en haut, la date. 20 janvier 1985. Impossible ! Ce carnet ne pouvait pas appartenir à Maxime, il avait dû le trouver et le cacher. Elle le retourna et lut l’inscription. « Maxime Breton, Paris, 1985 »

 

Elle voulait en savoir plus, et pour en avoir le cœur net, elle feuilleta le carnet et atteint la dernière page et déchiffra les dernières lignes.

 

            «  14 Mai 1985. Aujourd’hui est le dernier jour de ma vie, je le sais car j’ai décidé d’y mettre fin. Je n’apporte rien et ne manquerai à personne. Celui ou celle qui trouvera ce carnet pourra le garder pour mémoire. »

 

Léa ne voulait pas y croire. Ce n’était pas possible, elle n’avait pas rêvé de la nuit dernière. Elle relut les derniers mots. Alors qu’elle restait bloquée sur ce point final, Léa constata que sur la page d’â côté des mots apparaissaient au fur et à mesure. Les larmes aux yeux, elle lut les derniers mots de Maxime.

 

« Léa, si je t’avais rencontré il y a vingt ans, ma vie aurait été tout autre. Merci de m’avoir fait vivre la plus belle nuit de ma vie. Pour toujours Maxime. »

 

Se pouvait-il qu’elle est passée la nuit avec un fantôme ? Elle connaissait la réponse, la preuve était sous ses yeux malheureusement.

Voir les commentaires

Seul à seule (1/2)

Publié le par aulivia

Léa avait enfilé son peignoir par-dessus sa chemise de nuit. Il avait beau ne pas faire froid, la fatigue la faisait grelotter. Face à elle sur le bureau, tous ses livres étaient étalés, elle prenait des notes sur de petites fiches bristol, mais chaque fiche supplémentaire lui donnait l’impression que jamais elle ne s’en sortirait. La jeune femme reprit sa tasse de thé, en but une longue gorgée en fermant les yeux. Trois chambres plus loin, plusieurs étudiants s’étaient réunis pour organiser une petite sauterie. Le son était incroyablement fort et elle se demandait comment le reste de la cité universitaire pouvait réussir à dormir ou à faire quoique ce soit d’autre.

 

Il était tard, très tard et la musique avait enfin baissé d’un ton, les survivants de la fête s’étaient enfin décidé à lever le camp ou à mourir des litres d’alcool dans le sang au fond du couloir. Elle pouvait enfin se recoucher et dormir un peu. D’une main elle défit le nœud de son peignoir tandis que l’autre elle fermait le livre d’économie posé au-dessus de la pile. Léa avait besoin de quelques heures de sommeil qu’elle espérait réparatrices au vue de la charge de travail qui l’attendait le lendemain. Elle prit le temps de défaire ses cheveux blonds qu’elle avait attaché en un semblant de chignon et de se brosser les dents avant de filer sous sa couette. D’ici quelques heures son réveil sonnerait comme le clairon un jour de guerre.

 

A peine quatre heures plus tard Léa était face à son miroir et elle baillait à s’en décrocher la mâchoire. La douche, n’avait pas eu l’effet escompté, le thé non plus. Elle lutta pour ne pas s’asseoir sur son lit, car elle n’avait qu’une envie, retourner se loger sous ses draps. Mais elle s’était fixée un objectif et pour rien au monde, elle ne voulait flancher. Aujourd’hui, révision des cours de droits à la bibliothèque. Elle fourra dans son sac, ses notes, ses cours, puis rajouta deux paquets de gâteaux et une bouteille d’eau. La journée allait être longue mais en aucun cas, elle ne sortirait de là-bas sans être sûre que ses révisions de droit étaient achevées. Son ordinateur portable ainsi que son téléphone étaient posés sur son bureau. Elle fut tentée de prendre le second mais au final, comme elle n’avait pas pensé le recharger, elle préféra le laisser-là plutôt que de subir le bip de fin de batterie.

 

Le vent frais du matin la ragaillardie et elle marcha d’un bon pas. Arrivée face à l’édifice, elle ne put qu’apprécier sa beauté encore une fois. La bibliothèque faisait partie de l’université mais elle avait la particularité d’être implantée dans un ancien couvent. Le bâtiment avait été réaménagé mais le charme des vieilles pierres et le cloître en son sein donnaient une impression de calme et tranquillité. La jeune femme passa sous le premier porche et se rendit directement vers la bibliothèque, pas le temps de paresser aujourd’hui. Elle poussa la lourde porte en bois d’époque et entra dans le lieu qui serait le sien pour les dix heures à venir. Elle passa la première salle dont les volumes impressionnants, la hauteur sous plafond et les multiples étagères en métal donnaient un aspect froid et triste à l’ensemble. Léa longea la salle. Elle continua en direction d’une seconde pièce d’allure plus modeste. Les boiseries avaient été conservées et les livres étaient encore rangés dans des étagères en bois. Elle adorait cet endroit qui sentait le bois et le papier. Des lucarnes apportaient de la lumière à la pièce et des lampes posées sur les bureaux donnaient une atmosphère douce. La première fois qu’elle était venue, elle avait constaté qu’il n’y avait pas dû y avoir beaucoup d’aménagements depuis la mise en place de la bibliothèque. Des tables de travail avaient été ajoutées surtout là où on pouvait les loger. Les étagères en bois massif même vidées de leur contenu devaient être bien trop lourdes pour être déplacés et l’administration n’avait pas le temps de s’occuper de ça. Il y avait des livres et le moyen de les consulter, c’est tout ce qui était demandé après tout. Léa aimait cet endroit, elle s’y sentait à l’aise. Elle tourna à gauche après la seconde étagère et longea le mur pendant quelques mètres. Quelqu’un venant pour la première fois aurait pu croire à un véritable labyrinthe mais elle connaissait assez les lieux pour savoir où se rendre sans se perdre. Coincée dans un dédale d’étagères, une table d’un mètre environ avait été déposée là comme par erreur, et si Léa ne s’était pas aventurée par-là, elle n’aurait jamais trouvé cet endroit, ce havre de paix imbriqué entre deux étagères sur la troisième république. Une petite lampe donnait un aspect irréel à l’endroit, elle adorait ! Maintenant elle ne pouvait plus reculer, elle y était. Une des journées de révisions les plus longues et ennuyeuses de ses révisions allait commencer.

 

Crédit: Carpentras.fr

 

Déjà plus de deux heures qu’elle travaillait, passant d’un livre à l’autre, tout en prenant des notes et tentant de retenir les informations les plus importantes. Lorsqu’elle finissait l’un des thèmes de révisions, elle s’accordait quelques minutes de pause, buvant une gorgée d’eau et grignotant un biscuit. Elle relisait consciencieusement sa fiche et rajoutait des détails puis passait à la suivante. Vers treize heures, Léa s’accorda une pause et fila en direction du restaurant universitaire pour s’acheter un sandwich et une boisson. Elle profita des quelques rayons de soleil pour s’asseoir à l’extérieur et manger son déjeuner tranquillement. Dans un coin de sa tête, les lois, les articles, les arrêtés défilaient sans s’arrêter, elle tentait de penser à autre chose mais impossible, elle avait surtout envie d’en finir.

 

L’après-midi passa péniblement, mais Léa était satisfaite, elle avait quasiment terminé ses révisions. Elle voulait profiter des dernières heures d’ouverture de la bibliothèque et du calme qui y régnait pour relire et apprendre ses fiches par cœur. Elle se cala contre le mur du fond, les pieds de sa chaise en équilibre et se remit au travail. Elle voulait être débarrassée de cette matière le plus tôt possible. Sa nuque tirait et elle sentait ses épaules toutes endolories à force de garder cette position. La fatigue se faisait sentir et ses yeux étaient de plus en plus lourds. Léa ne se rendit même pas compte qu’elle s’endormait. Sa nuit trop courte de la veille avait eu raison d’elle.

 

La pièce était plongée dans la pénombre lorsque Léa rouvrit les yeux. Elle mit quelques secondes pour se rappeler où elle était. La lucarne située au-dessus de sa tête ne laissait filtrer qu’une lumière jaunâtre, les lampadaires extérieures avaient pris le relais, il devait donc être extrêmement tard. Julie chercha son téléphone portable dans son sac mais se rappela qu’elle l’avait laissé le matin même dans sa chambre. Elle se maudit de sa bêtise. Elle se leva, s’étira et joua avec les reflets de sa montre afin de savoir l’heure qu’il pouvait être. 21h30 ! Elle avait bien dormi, ça elle ne pouvait pas le nier et vu l’heure la bibliothèque était fermée depuis bien longtemps et elle n’avait pas de grande chance de trouver un employé encore là à cette heure. Léa rangea ses affaires à la hâte en se disant qu’avec un peu de chance, elle croiserait un gardien ou quelqu’un qui pourrait lui ouvrir. Elle longea le mur et compta les étagères, puis tourna à droite pour atteindre l’allée centrale. La nuit donnait une toute autre atmosphère à l’endroit. Elle qui le trouvait si agréable de jour, était bien moins rassurée maintenant qu’il faisait nuit et qu’elle avait juste le silence pour compagnon. Elle passa la porte pour entrer dans la grande salle. Les grandes vitres permettaient aux lumières provenant de l’extérieur de rentrer plus facilement, la pièce était dans la pénombre mais elle distinguait l’entrée à une trentaine de mètres ainsi que le bureau ovale qui faisait office d’accueil. Mais le lieu était désespérément vide, personne à l’horizon. Elle s’approcha laissant ses pas résonnés dans cet espace vide.

 

    - Hé oh ! Il y a quelqu’un ? appela-t-elle.

Seul le silence lui répondit.

    - Il n’y a personne ici ? répéta-t-elle un ton plus fort.

Toujours rien.

Léa commençait à désespérer.

    - J’ai déjà essayé …

Léa hurla, surprise d’entendre une voix dans son dos. Elle se retourna la main sur le cœur et découvrit un jeune homme à quelques mètres d’elle. Brun, les cheveux courts, il portait une chemise à carreaux ouverte sur un tee-shirt gris ainsi qu’un jean passé et une paire de converse. Il la regardait en souriant et n’avait pas l’air affolé d’être enfermé là. Léa avait l’impression d’être dans un mauvais fil de série B, manquait plus que cet étranger soit un tueur fou ou un psychopathe et voilà la blonde allait encore mourir dès le début de l’histoire. Le cerveau de Léa tournait à toute allure et elle ne voulait surtout pas lui montrer à quel point elle était terrorisée non pas d’être enfermé dans la bibliothèque mais surtout de l’être avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Il reprit la parole en souriant.

 

    - Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Tu ne m’as pas vu, j’étais assis sur un des fauteuils juste-là. J’ai cru à une apparition quand je t’ai vu. Etre enfermé ici c’est déjà étonnant mais l’être tous les deux, cela l’est encore plus.

   - Oui, ce n’est pas ce que je souhaitais faire de ma nuit, lui répondit-elle.

   - Moi non plus. J’ai cherché un téléphone mais il y a juste une ligne interne et l’administration ne devait plus avoir de fond car ils n’ont prévu aucune sortie de secours. Je crois qu’on est bloqué là pour la nuit.

    - Non, ce n’est pas vrai. Léa était démoralisée, Elle leva la tête et soupira.

Elle avait envie de retrouver sa chambre, son lit, et elle se sentait encore toute endolorie de sa longue sieste sur sa table.

    - Au fait je m’appelle Maxime, lui dit-il en s’approchant.

    - Moi c’est Léa. Enchantée, répondit la jeune femme sans le penser vraiment.

    - J’ai vraiment l’impression d’être dans un mauvais film, à vrai dire, nous voilà tous les deux enfermés dans une vieille bibliothèque, il manque plus que le sérial killer et on est bon, lui annonça Maxime en souriant.

    - Je me suis dit la même chose et le pire c’est que c’est souvent la blonde qui y passe en premier. Donc je préférais trouver un moyen de sortir si ça ne t’embête pas.

Maxime la regarda et Léa sentit qu’il avait envie de rire mais il se retint. Il se dirigea vers le bureau et en fit le tour.

            -Tu peux tenter d’appeler si tu veux mais j’ai eu beau essayer cela n’a rien donné, lui dit-il en tendant le combiné.

            - Non, je te crois ! Du coup tu as trouvé un endroit confortable pour passer la nuit ou on a juste ces magnifiques fauteuils à notre disposition, demanda Léa en se tournait vers les quatres sièges un peu molletonnés disposés en cercle à quelques mètres d’eux. 

            - Nos lits sont là, dit Maxime en riant. Nous sommes gâtés !

Léa s’avança et déposa son sac auprès du premier fauteuil. Maxime retourna à sa place et s’installa face à elle. Dans la pénombre, elle pouvait distinguer ses traits et se rassura aussi mieux qu’elle put. Il avait l’air tout à fait normal et elle n’avait aucune raison d’avoir peur.

Voir les commentaires

humeur (la mienne)

Publié le par aulivia

Il était une fois, une fille (merde, je n’arrive pas à dire une femme) qui tenait un blog… Un blog avec des nouvelles, un roman, des histoires drôles ou pas, des participations à des concours fructueuses ou pas…

 

Cette fille, parfois (de plus en plus souvent), elle aimerait bien vous raconter sa vie, laisser ce blog de nouvelles pour se lancer dans un blog d’humeur. Elle pourrait vous donner en vrac, ses sentiments, ses idées, ses moments de solitude (il y en a pas mal et ils sont souvent comiques), se plaindre ou pas, ( la virgule n’est pas obligatoire parfois !) de ses enfants et de son homme, raconter ses tranches de vie, de rire (beaucoup), ses petits bobos, les trucs qu’elle a prévu de faire (et je ne parle pas du ménage), de ses chats et de pleins d’autres choses.

 

Cette fille, elle aimerait vous parler de sujets qui lui tiennent à cœur, d’autres qu’elle redoute, ces petits riens qui l’angoissent et l’empêchent parfois d’avancer et ces gros tous qui lui mettent des bâtons dans les roues ou la tirent vers le haut.

 

Mais (parce qu’il y a forcément un « Mais »), certains d’entre vous me connaissent, font partie de mon entourage plus ou moins proche et je n’ai pas envie que tout le monde sache tout de moi, qu’on m’appelle suite à un article coup de gueule en me disant que je vais vexer untel ou un autre, que je me trompe, que je n’ai pas à faire comme si ou que je devrais faire comme ça.

 

Parce qu’il y a des jours on l’on a envie d’autre chose (on dirait du Goldman)

 

Parce qu’il y a des jours où j’ai envie de parler pour ne rien dire

 

Parce qu’il y a des jours où je me dis que faire des articles dits d’humeur serait peut-être plus facile surtout en étant incognito

 

Parce que j’ai des doutes sur ce que je fais, ce que je suis.

 

Voilà voilà…

 

 

Sinon demain, je pars toute la journée avec une copine sans les enfants! ( à moiiiii la liberté)

Voir les commentaires

humeur (la mienne)

Publié le par aulivia

Il était une fois, une fille (merde, je n’arrive pas à dire une femme) qui tenait un blog… Un blog avec des nouvelles, un roman, des histoires drôles ou pas, des participations à des concours fructueuses ou pas…

 

Cette fille, parfois (de plus en plus souvent), elle aimerait bien vous raconter sa vie, laisser ce blog de nouvelles pour se lancer dans un blog d’humeur. Elle pourrait vous donner en vrac, ses sentiments, ses idées, ses moments de solitude (il y en a pas mal et ils sont souvent comiques), se plaindre ou pas, ( la virgule n’est pas obligatoire parfois !) de ses enfants et de son homme, raconter ses tranches de vie, de rire (beaucoup), ses petits bobos, les trucs qu’elle a prévu de faire (et je ne parle pas du ménage), de ses chats et de pleins d’autres choses.

 

Cette fille, elle aimerait vous parler de sujets qui lui tiennent à cœur, d’autres qu’elle redoute, ces petits riens qui l’angoissent et l’empêchent parfois d’avancer et ces gros tous qui lui mettent des bâtons dans les roues ou la tirent vers le haut.

 

Mais (parce qu’il y a forcément un « Mais »), certains d’entre vous me connaissent, font partie de mon entourage plus ou moins proche et je n’ai pas envie que tout le monde sache tout de moi, qu’on m’appelle suite à un article coup de gueule en me disant que je vais vexer untel ou un autre, que je me trompe, que je n’ai pas à faire comme si ou que je devrais faire comme ça.

 

Parce qu’il y a des jours on l’on a envie d’autre chose (on dirait du Goldman)

 

Parce qu’il y a des jours où j’ai envie de parler pour ne rien dire

 

Parce qu’il y a des jours où je me dis que faire des articles dits d’humeur serait peut-être plus facile surtout en étant incognito

 

Parce que j’ai des doutes sur ce que je fais, ce que je suis.

 

Voilà voilà…

 

 

Sinon demain, je pars toute la journée avec une copine sans les enfants! ( à moiiiii la liberté)

Voir les commentaires

Concours écrire au féminin (2 ème session)

Publié le par aulivia

Crédit photo Au féminin.com

Crédit photo Au féminin.com

Et voilà mes nouvelles sont en ligne! 

 

(Cool cool cool, je trépigne!)

 

Donc maintenant que j'ai fait ma part de boulot (j'ai écrit, et j'ai envoyé tout de même), c'est à vous de jouer!Ah Ah Ah (Rire diabolique ON) ce ne sont pas les vacances pour tout le monde

 

Donc je vous mets les liens et vous pouvez voter par le biais de facebook en mettant "j'aime"

 

Merci beaucoup!

 

Il y en a juste trois....

 

That's not my name!

 

Profite ma douce!

 

Un de plus en moins!

 

Voilà voilà c'est comme qui dirait à vous de cliquer maintenant....

 

Voir les commentaires

Photo 7 la suite: Rejoins-moi!

Publié le par aulivia

Photo 7 la suite: Rejoins-moi!

Si vous avez râté le débit c'est par ici

 

Nessa savait que la curiosité pouvait être un vilain défaut mais là, elle se rongeait les sangs et surtout les ongles, depuis le matin même. Avec Delphine sa responsable, elle se demandait qui pouvait bien être l’homme avec qui elle aurait rendez-vous ce soir. Elles avaient imaginé tout et surtout n’importe quoi ! Enfin n’importe qui. Le livreur de produits qui lui faisait du charme à chaque fois qu’il passait, les clients enfin surtout les plus beaux et les plus célibataires, mais cela pouvait tout aussi bien être l’un des plus agaçants, mais Nessa balayait cette supposition de la main. Un ami d’enfance qu’il l’aurait revu et qu’elle n’aurait pas reconnu, un de ses premiers amours peut-être (elle en avait tellement eu, cœur d’artichaut qu’elle était), un voisin, l’ami d’un ami. Sa chef lui avait laissé entendre qu’il pouvait aussi bien s’agir d’une femme ! Nessa avait ouvert si grand ses yeux de biche qu’ils auraient pu tomber de ses orbites. Une femme, alors là, le conte de fée tombait à l’eau. Et elle pouvait ranger de suite sa robe de bal (de mariée…).  

Nessa se souvint que le fleuriste avait demandé Mademoiselle Nessa, il n’avait pas donné son prénom, il s’agissait donc de quelqu’un qui ne connaissait pas son nom de famille. Ou alors de quelqu’un qui la connaissait mais se jouait d’elle. Comme cela pouvait être agaçant de ne pas savoir. Elle était vraiment pressée d’être à ce soir, et anxieuse aussi ! Et si la personne qui se trouvait en face d’elle était quelqu’un qu’elle n’appréciait pas, qu’elle ne connaissait pas.

La jeune femme eut beau être occupée toute la journée entre les rendez-vous de ses clients habituels (qu’elle regardait plus suspicieusement que d’habitude, à la recherche d’un indice ou d’un suspect) et les personnes qui venaient à l’improviste, elle eut l’impression que le temps s‘étirait en longueur. Une journée comptait vingt-quatre heures et elle avait l’impression que cette journée en comptait le double.

Lorsque le dernier client fit tinter la sonnette de l’entrée, Nessa et Delphine soupirèrent en chœur. Enfin cette journée touchait à sa fin et sa responsable était tout aussi stressée qu’elle. Dans une heure, elle saurait qui avait fait taggué le mur d’en face et dans cinquante-neuf minutes et quelques secondes, elle rencontrerait sans doute quelqu’un qu’elle connaissait (l’homme de sa vie…).

Sur le chemin du retour, elle courrait plus qu’elle ne marchait. Il ne lui fallait qu’une dizaine de minutes pour se rendre en voiture au restaurant du lac et elle aurait donc le temps de prendre une douche avant de se rendre là-bas. Elle ne comptait pas se mettre sur son trente-et-un mais elle voulait tout de même faire un effort. Ce n’était pas le premier venu qui ferait son portrait sur un mur et lui enverrait un si joli bouquet. Il fallait donc qu’elle fasse un effort, et puis merde, le Restaurant du Lac quand même, elle n’allait pas dans un fast-food. Elle devait au moins être aussi bien habillée que les clients qui se rendaient là-bas.

Une douche rapide, elle n’avait pas le temps de plus, elle se coiffa avec un chignon bas sur la nuque et prit le temps de maquiller ses yeux. Elle se rappelait encore le dessin sur le mur et la façon dont son regard avait été mis en valeur. Elle aimait l’image qu’elle avait vu d’elle mais si elle aurait préféré que cela ne soit pas tagguer sur le mur en face de son travail. Delphine lui avait gentiment mais néanmoins fermement fait comprendre, qu’il faudrait réparer les dégâts et enlever au plus vite cette déclaration dessinée.

Après avoir enfilé une robe noire qui mettait en valeur sa taille et son décolleté, Nessa prit son sac et ses clés de voiture. D’ici une dizaine de minutes elle saurait qui se cachait derrière tout ça.

Voir les commentaires