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Jour férié

Publié le par aulivia

Voici une courte nouvelle suite à un défi sur ma page facebook.

le thème: Une vie de chien

l'handicap: une fin heureuse

 

et voilà, bonne lecture!

 

(PS: en ce moment j'écris beaucoup sur les animaux, je m'en rends compte, mais ils me plaisent!)

 

 


 

Lorsque les gens font une comparaison entre les chiens et les chats, certaines différences reviennent à tous les coups. Les chiens sont dépendants de leurs maîtres, ils ne vivent que pour eux, par eux. Ils sont obéissants et ont besoin d’un chef de meute pour les diriger. Les chats quant à eux, sont indépendants, peuvent se débrouiller seul, sans maître, ils écoutent rarement ce qu’on leurs dit et en font bien souvent rien qu’à leurs têtes. Depuis quelques temps, Thémis aurait aimé être un chat. Parce qu’il en avait marre de cette vie de chien… qui ne lui convenait plus. Il aurait voulu pouvoir faire ce qu’il voulait sans que Bruno son maître ne soit là pour le lui dire. Il voulait aller courir quand bon lui semblait, et pas seulement lors de la promenade digestive. Il voulait manger jusqu’à plus faim et pas seulement la ration du soir, mais bon un extra de temps en temps, voilà ce qu’il souhaitait…Le seul problème, c’est qu’il n’avait pas à se plaindre. Il avait tout pour être heureux. Bruno, son maître avait une femme et des enfants qui l’adoraient. Il dormait dans un panier très confortable près du radiateur et avait un immense terrain pour courir et se détendre les pattes. Mais il avait besoin de plus… besoin de liberté !

Bruno appela Thémis. Celui-ci arriva dans l’instant. L’homme était fier de son animal, un chien loup de Tchécoslovaquie. En tant que dresseur, il était sa plus belle réussite. Il l’emmenait partout avec lui pour montrer à ses clients qu’avec de la volonté et du travail, on pouvait réussir à obtenir des résultats spectaculaires. Car bien souvent, les chiens loups étaient présentés comme des bêtes têtues et rebelles. C’était tout simplement sa meilleure carte de visite. Mais n’allez pas croire qu’il n’aimait pas son chien, il l’adorait. C’était son troisième enfant, et s’il le fallait, il aurait tout fait pour lui. D’ailleurs depuis quelques temps, il trouvait que Thémis avait un drôle de comportement, comme s’il en avait marre, tel un adolescent qui faisait les choses mais sans volonté, juste pour qu’on lui fiche la paix au plus vite. Du coup, lorsqu’il effectuait des prestations de dressage, il demandait des choses basiques à son chien pour que celui-ci ne le lui fasse pas défaut. Bruno regarda l’heure et se rendit compte qu’il était temps d’y aller. Ils avaint un cours d’Agility en groupe sur un terrain qu’il louait à quelques kilomètres de là. Thémis était assis à ses côtés et attendait les directives. Et comme à chaque fois, Bruno lui rappella les règles avant le départ, comme il l’aurait fait avec son fils ou sa fille.

-          Thémis, on va aller à l’Agility maintenant, je compte sur toi pour donner l’exemple mon beau. Il va y avoir des chiens plus jeunes et il va falloir leur montrer comment on passe les obstacles. Tu écoutes mes ordres et moi je respecte tes possibilités. Allez, monte en voiture, mon loulou !

Le chien le regarda droit dans les yeux et pencha la tête à gauche. Il avait compris et au signal, il sauta avec facilité dans le coffre du break garé dans le jardin. Bruno n’avait pas constaté que Thémis avec le regard éteint.

Tous deux arrivés sur le terrain, ils profitaient généralement de l’heure précèdent le cours pour jouer avec un frisbee, le jeu préféré de l’animal. Bruno lancait le jouet le plus loin possible et le chien partait dans un sprint pour attraper l’objet en vol. Il le ramenait et attendait le lancer suivant. Enfin, c’est ce qui se passait d’habitude. Aujourd’hui, Thémis n’avait pas envie de jouer. Dès sa descente de la voiture, le chien-loup avait foncé vers la grille qui séparait le terrain de la forêt avoisinante et s’était assis pour contempler l’immensité verte. Etrange, c’était bien la première fois qu’il avait une réaction pareille.

Mais Thémis n’avait pas envie. Toutes les semaines la même rengaine, les mêmes ordres à suivre, les  mêmes rencontres. Il voulait plus aujourd’hui. Il aurait tant aimé partir se balader en forêt juste pour cette fois. Sans devoir suivre des ordres de Bruno. Faire ce qu’il voulait, lui. Suivre son instinct de loup.

Son maître s’approcha de la grille et s’accroupit près de son chien. Tous les deux regardaient dans la même direction. Bruno posa la main sur la tête de l’animal. Il décrocha son téléphone et pendant les minutes qui suivirent, passa plusieurs appels. Lorsqu’il eut fini, il flatta le cou de son ami et prit la parole.

-          Thémis, j’ai comme l’impression que tu as besoin d’autre chose aujourd’hui. Est-ce que ça te dirait qu’on aille se balader en forêt, que tu puisses t’amuser?

Le chien se leva d’un bond. Il avait bien compris le message même s’ils ne parlaient pas le même langage. Il courut en direction du portail. L’homme eut du mal à le rattraper et c’est le sourire aux lèvres qu’il permit à son compagnon  de faire ce qu’il voulait pendant les heures qui suivirent. Il avait ressenti son besoin de liberté, ce ras le bol du quotidien. Lui aussi pensait qu’il fallait lâcher la bride de temps en temps!

La fin de la journée ne fut que joie, course, jeux et liberté. Thémis courait dans un sens, puis dans l’autre, escaladait un talus et le redescendait à fond. Il grattait le sol, et partait renifler un arbre unee centaine de mètres plus loin. Il happait les feuilles qui en tombaient et hurlait sa joie à tue-tête. Ses poils flottaient dans le vent, ses oreilles en arrière, la truffe humant toutes les odeurs environnantes. Bruno avait du mal à le suivre mais il savait qu’une fois sa soif assouvit, son chien reviendrait heureux et fourbu. Thémis était fou de joie, il avait rêvé de cette après-midi pendant si longtemps.

Le soir, Bruno expliqua à sa femme et ses enfants leur après-midi dans la forêt. Tous les quatre regardèrent Thémis allongé dans son panier, dormant de tout son saoul, épuisé par sa journée. Et Ils en étaient sûres, il souriait.

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Toutes les nuits

Publié le par aulivia

Voici un texte court pour un défi sur le thème "réveil nocturne". l'handicap était que le personage principal devait être un petit garçon de 6ans. Pas facile d'écrire à la place d'un enfant!

 

j'espère qu'il vous plaira!!

 

 

 

 

 

 

 

-          « Maman chante-moi une chanson ! S’il te plait… j’aime tellement quand tu chantes, tu as une belle voix, si jolie. Une dernière fois et après promis, je dors ! »

-          « Mais mon chéri, il est tard, et tout le monde dort. » répondit la maman de Simon, alors qu’elle souriait à la demande de son fils.

-          « Juste une ! » dit Simon l’implorant, les yeux grands ouverts.

Après avoir chanté la chanson de la nuit une ultime fois, la maman de Simon brancha la veilleuse et éteignit la lumière. Elle regarda son cadet se pelotonner sous sa couette, serrant son doudou dans ses bras. Elle ferma la porte doucement. Le petit garçon sentait le sommeil le happer. A peine quelques minutes plus tard, il était parti dans un monde empli couleurs, reflétant les activités qu’il avait faites dans la journée. Ce que ne savait pas sa maman, par contre, c’est que Simon avait un secret. Un truc rien qu’à lui et qu’il ne révèlerait pas, même si son frère le torturait à coups de chatouilles ou lui cachait son doudou. Ce secret était trop important !

Cette nuit-là, lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait encore nuit noire. Il devait être très tard, car il n’entendait même pas la télé dans le salon. Simon repoussa la couette au bout de son lit et déposa son lion en peluche sur son oreiller. Il ouvrit la porte de sa chambre le plus discrètement possible et se faufila dans le couloir. Il s’arrêta un instant devant la porte de ses parents et colla son oreille à la porte. Son père ronflait un petit peu. C’était bon, il pouvait descendre au rez-de-chaussée. Bon, il ne fallait pas que les marches grincent comme la dernière fois.

Arrivé en bas, il se dirigea vers la cuisine ouverte sur le salon. Là, il ouvrit le frigo et sortit le litre de lait et les restes du repas du soir. Des saucisses et des petits pois, ça ferait l’affaire. Il prit les deux coupelles qu’il cachait sous le meuble de la cuisine depuis quelques temps déjà et trottina jusqu’au salon. Seule la lumière de la lune éclairait la pièce. De l’autre côté de la baie vitré, son ami l’attendait. Comme toutes les nuits depuis la première fois, où ils s’étaient rencontrés. Cette fois-là, Simon était juste descendu boire un verre d’eau et c’est par hasard, qu’il avait vu que quelqu’un ou quelque chose le regardait de l’autre côté de la vitre. Il était assis là à observer l’intérieur. Cette nuit, c’était différent, il n’était plus là par hasard. Ses deux yeux brillaient dans la nuit et lorsqu’il vit Simon arriver avec son repas, il sourit. Simon était heureux, il avait trouvé un copain avec qui parler, certes son ami ne lui répondait pas mais il savait qu’il le comprenait.

La première fois qu’ils s’étaient vus, ils avaient eu peur l’un de l’autre. L’un était trop grand, l’autre trop étrange. Le premier couvert de poils, le second tout chétif. La vitre qui les séparaient leurs avaient permis de se découvrir. Et depuis maintenant plusieurs semaines, Simon attendait ce moment avec impatience. Il se réveillait toutes les nuits et avait pris de plus en plus confiance, jusqu’à ouvrir la fenêtre et s’approcher. Simon voyant l’allure de son ami, avait compris qu’il devait avoir faim. Depuis, il lui donnait à manger toutes les nuits. Au début, il s’était contenté d’un peu de pain, maintenant il finissait quasiment tous les restes des repas et Simon était gêné lorsque sa maman les cherchait tous les matins. Mais comment aurait-elle pu soupçonner son fils de six ans.

Simon mit un peu de lait dans une coupelle et versa le contenu de l’assiette dans l’autre. L’animal ne mit que quelques secondes pour engloutir ce qu’il lui avait apporté. Sa longue queue remua dans tous les sens. C’était sa façon à lui de le remercier. Simon était assis sur la marche de la baie vitrée, et son ami vient se blottir contre lui. Simon avait bien réfléchit, il avait décidé que bientôt, il parlerait à sa maman, et lui demanderait si son ami pouvait venir vivre avec eux. Il avait un peu peur de sa réaction mais peut-être que lorsqu’elle le verrait elle comprendrait qu’il avait juste besoin d’une famille. Et puis, il était très gentil pour un rat.

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Mes articles pour Sobusygirls!

Publié le par aulivia

Voilà maintenant un mois que j'ai rejoint la rédaction du webzine Sobusygirls.fr.

Il s'agit d'un exercice forcément pas des plus simples pour moi, adepte des écrits plus longs et ancrés dans l'imaginaire. Là, ce sont des articles tournées vers les femmes "So busy" et les moins busy aussi! Mais j'avoue y prendre goût. Je travaille sur des sujets différents à chaque fois, pour essayer d'agrandir ma palette. je fais des recherches dans certains domaines, mais j''écris sur ce que j'aime et ce qui me plaît.

 

Voici une récap' de mes différents articles, vous verrez c'est éclectique!! N'hésitez pas à aller les lire, ou les relire!

 

Pourquoi j'adore vivre à la campagne.

 

Moi aussi, j'ai fait ma rentrée!

 

Mes vacances, mes enfants, mes emmerdes!

 

les 5 actrices avec qui je partagerai mon lit!

 

Pourquoi je n'ai pas honte de lire de la Chick-lit!

 

 

J'ai la possibilité de les mettre sur ce blog en plus de sur le webzine, je l'ai fait pour les premiers mais j'avoue que j'ai plutôt envie de vous mettre les liens et de garder mon petit coin confortable avec mes nouvelles et mes histoires courtes. J'adore ce nouveau stylé d'écriture et j'ai déjà un million d'idées donc ça ne va pas s'arrêter comme ça!!

(Sachant que je vous mettrais régulièrement les liens de ce que je publie là-bas !)

 

Qu'en pensez-vous?

 

 

 

PS: J'ai toujours un défi en cours, que je n'ai pas réalisé sur le thème "réveil nocturne" avec handicap "narrateur: enfant de 6ans". Bon j'aurais du le rendre mardi... je suis super à la bourre mais je compte bien le faire

et j'ai un autre défi de ma page facebook avec pour thème "une vie de chien" et comme handicap "une fin heureuse"

 

On va y arriver!!

 

Bonne journée!

 

 

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concours en cours!

Publié le par aulivia

bon bon bon, si on faisait un rapide poit sur ce qui se passe dans les heures / jours / mois / années à venir....

 

En ce qui concerne les concours en cours:

 

  • Lanfeust mag  : envoi de Link en Juin 2013 >>>>> en attente
  • Autres mondes: Envoie d'une nouvelle que je vous mettrai sous peu... >>>> en attente
  • Nouveau Monde: Envoi Une migraine à en mourir (également) >>>> fin du concours en février 2014 donc réponse en Mars 2014

 

 

Les concours à venir:

 

  • Short Edition "Hiver" >>>> (je ne sais plus...)
  • J'attends donc je lis   "la lune" ou " la terre cassée en deux"  >>>>entre le 1er et le 11novembre
  • Glaz "...la mer" >>> 17 novembre
  • Edition des ailes sur un tracteur "un livre pour une refuge  >>> 15 novembre

 

C'est déjà pas mal!!

 

Sachant que j'envoie régulièrement des articles à Sobusygirls.fr

 

 

Bonne journée!

 

Aulivia

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Toujours là! (suite et fin)

Publié le par aulivia

-          Papa, je peux te rappeler, j’ai un truc à faire. Lui dit-elle prise de stupeur.

Elle était pourtant sûre d’avoir lancé la totalité des coquilles dans la coupe et il n’y avait rien sur la table. Son père habitué à ses conversations à sens unique ne chercha pas plus loin, il lui dit qu’il l’aimait et raccrocha. Léa posa le téléphone sur la table, ne lâchant pas des yeux cet objet qu’elle avait l’impression de découvrir à nouveau. Par quel tour de passe-passe cela avait-il pu se produire. Peut-être s’agissait-il, d’un truc de magicien celui avec un faux fond. Elle tenait l’objet dans ses mains et le retourna. Le poing fermé, elle toqua les bords et le dessous mais aucun bruit creux. Du plâtre, rien que du plâtre. Elle regardait attentivement le contour de la coupe à la recherche de quelque chose qui aurait pu lui indiquer le piège. Mais rien. La coupe était semblable à n’importe quel souvenir acheté dans un bazar grec. La jeune femme était face à un mystère, et elle avait besoin d’en avoir le cœur net. Elle voulait voir comment la disparition, si disparition il y avait, se produisait. Elle prit l’unique pistache qui lui restait. Debout face à sa table de cuisine, elle retenait sa respiration lorsqu’elle posa le fruit au beau milieu du vase. Elle avait les yeux grands ouverts, craignant de cligner des paupières et de louper le tour mais rien ne se produisit. Quelques secondes passèrent et la pistache était toujours là. Elle était toujours debout et n’avait pas bougé. Elle était sûre d’elle, quelque chose avait fait disparaitre les dizaines de coques qu’elle avait lancées à l’intérieur auparavant. Mais quoi ?  Et comment ? Léa mis les mains sur ses hanches, elle avait besoin de réfléchir. Elle tourna la tête en direction du salon. Peut-être quand allant sur internet, elle trouverait la solution, il devait s’agir d’un tour de magie. Lorsque son regard se fixa à nouveau sur l’intérieur de la coupe, elle ne put que pousser un cri de surprise. La pistache avait disparu. Il avait suffi qu’elle quitte un instant l’objet des yeux pour que le miracle s‘accomplisse. Elle n’en revenait pas. Elle ne l’avait pas touché, elle n’avait rien bougé sur la table depuis qu’elle avait déposé le fruit. Mais il s’était bel et bien évaporé. Il fallait qu’elle trouve la solution à ce mystère. Elle prit son téléphone fixe dans sa main et le déposa debout au centre. L’objet en plastique noir était bien plus gros que la pistache donc s’il s’agissait d’un faux fond, il ne passerait pas, car il était bien trop large pour rentrer dans le pied de la coupe. Et s’il tentait de disparaitre, cela prendrait sans doute plus de temps. Ce coup-ci, elle ne le quitterait pas des yeux ! Même si elle devait patienter. Léa était arc-boutée au-dessus de sa table de cuisine, elle voulait être juste au-dessus de son téléphone pour voir comment pouvait s’ouvrir le mécanisme et à quel moment cela allait se produire. Elle gardait les yeux grands ouverts pour ne rien louper. Au bout d’une bonne minute d’attente alors que le téléphone était toujours posé au même endroit et qu’à priori rien ne se passait, Léa sentit que ses yeux commençaient à la picoter. Ils n’étaient pas habitués à une telle gymnastique et le clignement devenait urgent. Elle avait beau lutter, il fallait qu’elle ferme les yeux un millième de seconde pour leurs permettre de s’humidifier. Mais, elle se doutait de ce qui allait se passer. Le téléphone disparaitrait. Elle prit cependant le risque. Et le résultat fut celui qu’elle attendait. Il avait disparu, pile à ce moment-là. Comme si, la coupe avait besoin de ne pas être vu pour réaliser son tour. La jeune femme se demandait comment cela pouvait être possible. Il ne devait pas s’agir de tour de passe-passe, car il fallait activer le mécanisme pour faire disparaitre les choses et elle n’avait rien touché. Et la magie n’était au final que de l’illusion. Mais là, il n’y avait aucun magicien assit à ses côtés, elle était seule dans son appartement et elle se trouvait face à une énigme.

Léa avait besoin de découvrir ce qui se produisait. Les pistaches et son téléphone avait disparu et maintenant qu’elle y repensait, les deux photos de sa grand-mère, elle était sûre de les avoir posé là tout à l’heure. Elles avaient donc aussi disparu. Mais pour aller où ? Elle souleva à nouveau la coupe, sonda le pied mais rien ne se produisit, elle se risqua même à caresser du bout des doigts l’intérieur pour voir si elle sentait quelque chose, mais seul le grain de plâtre glissait sous ses doigts.


 

C’était la fin de journée, et alors que Thelma était sur le point de fermer sa boutique d’antiquités, elle découvrit quelque chose qui l’a mis une fois de plus en colère. Quelqu’un s’était encore amusé à prendre ses objets pour des poubelles. Et un en particulier. La coupe en plâtre d’imitation grecque qu’elle avait achetée quelques livres des années auparavant. Cette fois-ci, celle était remplie de coques de pistaches ainsi que de deux vielles photos et d’un combiné de téléphone fixe. Comment les gens pouvaient-ils se montrer aussi irrespectueux. Elle avait beau changé cet objet de place, c’était à chaque fois la même chose. A croire que depuis des années, les clients prenaient ce vase pour une poubelle, un vide-poche. Dans un coin de son arrière-boutique, elle avait même créé une boite qui regroupait certains de ces détritus. Des jeux de clés qu’aucun propriétaire n’avait jamais réclamé, quelques bijoux sans grande valeur, de petits objets de décoration en porcelaine et une montre sans parler des punaises, des trombones, des piles qu’elle avait jeté à la poubelle au fur et à mesure. Mais aujourd’hui c’était un téléphone qui bien évidemment ne fonctionnait plus. Thelma prit la coupe dans sa main ainsi que le téléphone et les deux photos dans l’autre. Elle posa le vase sur son comptoir ! Au moins là, personne n’oserait mettre quoique ce soit dedans. Et peut-être qu’elle pourrait enfin le vendre. D’ailleurs le prix avait encore disparu. La  vieille femme prit une étiquette dans le tiroir situé juste sous sa caisse enregistreuse et nota le prix de sa plus belle écriture.

« 19,99£ »

Elle glissa l’étiquette dans le fond de la coupe et prit les objets qu’elle venait de retrouver pour les emmener dans l’arrière-boutique. Elle ne vit donc pas le bout de papier disparaitre d’un coup…

 

 

…Pour réapparaitre dans la coupe de Léa qui était parti chercher son téléphone portable pour filmer la prochaine disparition. Lorsqu’elle revint dans la cuisine, l’étiquette de prix se trouvait là. Comme si elle y avait toujours été. La jeune femme était interloquée. Une apparition, il ne manquait plus que ça. Si cela n’avait pas été un héritage de sa défunte grand-mère, elle aurait sûrement pensé à une caméra cachée. Elle était face à sa découverte mais n’osait pas la prendre. Comme si ce petit bout de papier pouvait la consumer ou lui faire du mal. Elle le fixait attendant que l’improbable se produise. Quelques instants qui lui parurent des secondes, des clignements de paupières par dizaine et mais l’étiquette était toujours là. Comme si elle ne pouvait pas faire machine arrière. Elle ne disparaitrait pas comme le téléphone et les photos auparavant. Léa prit son courage à deux mains et attrapa le papier. Dessus, rien d’autre qu’un prix. « 19,99£ » des livres. L’étiquette venait d’Angleterre. Voilà la seule indication qu’elle avait et jamais au grand jamais, elle n’avait vu ce papier auparavant. Elle en mettait sa main à couper. Il ne s’agissait donc pas d’illusion mais plutôt de magie ou de quelque chose d’autre. Elle la tenait toujours entre ses mains lorsqu’elle eut une idée. Si cette étiquette avait fait le voyage dans un sens et qu’à priori elle venait d’Angleterre, peut-être qu’elle pouvait envoyer un message et savoir ce qu’il se trouvait de l’autre côté. Avec empressement, elle prit un post-it vierge collé sur son frigo ainsi que le crayon aimanté qui se trouvait à côté. Elle nota dessus toutes ses coordonnées et les différents moyens de la joindre. Son nom, prénom, adresse postale, son téléphone portable, ses mails et rajouta en dessous « Call-me please ! » Elle ne mit pas son numéro de fixe car celui-ci avait été englouti quelques minutes auparavant. Elle relut attentivement ce qu’elle avait écrit et déposa le papier vert fluo dans le fond de la coupe. Elle cligna aussitôt des yeux, car elle ne voulait pas attendre. Quand elle les rouvrit, il avait disparu. Il ne lui restait plus qu’à attendre.

Léa était restée toute la nuit face à sa coupe en espérant vainement une réponse. Voyant que rien ne se passait, elle était partie se coucher. Après une nuit courte et mouvementée, elle se leva et se dirigea vers la cuisine mais la coupe était désespérément vide. Elle attendit toute la journée, un appel ou un message mais rien ne se produisit. La jeune femme était désespérée. Cette solution aurait été si simple. Au bout de trois jours et comme elle n’avait reçu aucun nouvelle que ce soit par le biais de la coupe ou par les moyens de communication plus traditionnels. Léa commença des recherches sur internet. Elle découvrit que des milliers voire des dizaines de milliers de coupe semblables à la sienne existait de par le monde, de même que pour l’étiquette qu’elle avait retrouvée. Il s’agissait d’un modèle standard que l’on pouvait acheter dans toutes les librairies. Elle affina ensuite, son champ de recherches et mit des  annonces sur des sites anglais, se faisant passer pour une potentielle acheteuse d’une coupe semblable à la sienne. Mais elle fit choux blanc. Elle était pourtant sûre que de l’autre côté l’objet était une coupe semblable à la sienne. Son instinct le lui dictait. Mais quelques semaines passèrent et Léa dut se rendre à l’évidence, elle avait dû se tromper. Peut-être que l’étiquette de prix avait toujours été là ou qu’il s’agissait de tout autre chose. Elle avait envoyé d’autres messages par le biais la coupe, mais aucune réponse. Un jour, elle prit l’objet entre ses mains et à contre cœur, le posa sur une étagère dans sa penderie. Il fallait qu’elle passe à autre chose.

 


 

L’obscurité avait envahi le magasin de Thelma. Après avoir déposé ses trouvailles dans la caisse et rangé les quelques cartons qui trainaient, la vieille femme avait mis son manteau et était partie. Elle ne s’était même pas rendue compte que son étiquette avait été remplacée par un petit papier vert fluo, lui demandant de la rappeler. Elle avait descendu la grille de son magasin et bloqué le verrou. Elle avait ensuite pris la direction de sa voiture garée sur un parking quelques rues plus loins. Elle travaillait dans ce quartier depuis toujours et elle était ici comme chez elle. Elle déambula sur le trottoir, l’esprit tourné vers le repas qu’elle comptait confectionner pour elle et sa chatte Daisy. Et ne fit pas attention à la voiture qui arrivait en zigzaguant sur la route. Thelma n’eut pas le temps de souffrir. Le choc fut tellement violent qu’il la tua sur le coup. Comme elle n’avait ni famille ni descendance, son magasin fut vidée  quelques mois plus tard. Les antiquités qu’elle avait accumulées durant toutes ses années, bradées au tout venant. Parmi elles et au milieu de tout un tas d’autres vieilleries, une coupe en plâtre d’imitation grec avec deux grosses anses.

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Toujours là !

Publié le par aulivia

Une nouvelle pour un concours mais je n'ai pas respecté mais alors pas du tout ce qui était demandé... j'ai lu entre 3000 et 6000 mots mais il s'agissait de caractères... j'ai juste quelques 20 000 caractères de trop...Tant pis j'ai envoyé... et ça m'a permis d'écrire un texte sympa...

Bonne lecture!

 

je vous la découpe en plusieurs parties! la site demain!!

 

 

 

Il avait toujours été là, d’aussi loin que Léa s’en souvenait. Ce vase sur le guéridon de l’entrée, chez sa grand-mère. Elle était passée à côté de lui sans le voir pendant des années, posé sur l’un des multiples napperons que possédait sa mamie. Maintenant qu’elle le tenait entre ses mains, elle se rendait  compte qu’il était encore plus moche que dans son souvenir. Merci grand-mère pour ce somptueux cadeau ! Une magnifique imitation en plâtre d’un vase grec, noir avec une frise beige où des hommes grossièrement dessinés brandissaient des arcs et des flèches, et pourvu de deux élégantes mais non moins imposantes anses pour pouvoir… quoi d’ailleurs… Boire un peu d’eau ! Non, mais quelle idée d’avoir un truc pareil chez soi. Encore un achat provenant de l’un de ses séjours à l’étranger, une babiole de plus achetée sur un marché pour se souvenir des bons moments passés lors d’un voyage organisé. Léa était adossée à la porte cochère de l’immeuble où se trouvait le cabinet du notaire. Elle tenait  dans ses mains, son héritage. Non pas qu’elle souhaitait  que sa grand-mère lui laisse quelque chose mais enfin là, on touchait le fond… La jeune femme avait l’immense honneur, non, le privilège d’hériter d’un vase grecque en plâtre, d’un souvenir de vacances. Sa grand-mère ne manquait pas d’humour. Elle avait fait un partage équitable de tous ses biens  entre ses deux enfants, la mère de Léa et son oncle mais elle avait rajouté une clause ; Offrir cette coupe à son unique petite-fille. Elle ne savait pas pourquoi son aïeul avait choisi cet objet plutôt qu’un autre. Peut-être perdait-elle un peu la tête sur la fin. Cependant, la dernière fois où elle était passée, elles avaient pris le thé et discuté de la pluie et du beau temps. Elle était restée une bonne heure auprès de la vieille femme et le moment avait été agréable. Elle semblait cohérente. Et à aucun moment elles n’avaient parlé cet objet. Pour Léa, il faisait partie de la décoration, tout comme les napperons disposés sur les meubles, les chats en faïence sur les étagères et les assiettes en porcelaine accrochées aux murs. Mais voilà, elle avait eu cette idée de lui léguer cette coupe en guise de souvenir d’elle. Sa pauvre mamie était décédée depuis quelques semaines et sa petite-fille se permettait de critiquer ce souvenir qu’elle lui avait laissé. Mais Léa n’était pas une femme sans cœur, elle n’était pas amer et ne regrettait en aucun cas d’avoir cet héritage, c’est juste qu’elle ne comprenait pas pourquoi ça plutôt qu’autre chose. Et puis sa grand-mère, elle l’aimait beaucoup. Et sa perte lui avait fait un choc. Mais à 92ans, mourir de vieillesse c’était plutôt logique. Du coup, elle avait ravalé sa peine. Celle-ci était bien présente mais amoindrie. Une personne âgée qui mourrait de vieillesse c’était comme ça, ça arrivait tous les jours.  Léa releva la tête et scruta autour d’elle. La jeune femme était toujours au pied de l’immeuble. Elle regarda sa montre et constata qu’il était à peine 15H00. Comme elle avait posé son après-midi, ne sachant pas combien de temps prendrait le rendez-vous, elle disposait au final de quelques heures avant son cours de Zumba situé dans le centre-ville. Il était temps pour elle de rentrer avec son précieux héritage. Léa farfouilla dans son sac à la recherche de ses clés de voiture. Sa main se posa sur son téléphone portable ainsi que sur son portefeuille. Du bout des doigts, elle attrapa sa clef de voiture. Léa se mit en route vers son appartement. Il ne lui fallut que quelques minutes pour parcourir le centre-ville très calme à cette heure et une poignée supplémentaire pour atteindre son immeuble situé en proche banlieue. Elle se gara juste en bas de son immeuble et récupéra ses affaires posées sur le siège passager. La jeune femme fit un arrêt rapide dans l’entrée pour vérifier à sa boite aux lettres, puis grimpa les deux étages qui la séparaient de son domicile. Arrivée devant sa porte, elle se mit à la recherche de son second trousseau de clés. Son sac était deux fois trop grand, elle le savait et les cinq minutes qu’elle perdait à chaque fois qu’elle fouillait à l’intérieur ne faisaient que le lui confirmer. Elle déverrouilla sa porte d’entrée et s’engouffra dans son appartement. Enfin chez elle ! Avec cet objet comme seul souvenir de sa grand-mère. A moins qu’elle eut quelques photos rangées dans son album ou dans de vieilles pochettes retraçant son enfance. Léa repensait à sa mamie, à son regard pétillant et sa coupe de cheveux qui lui donnait l’allure d’un chien fou même à plus de 90ans. Elle fila en direction de sa chambre et s’accroupit pour atteindre ses boites en carton rangées sous son lit. Les albums et les pochettes recélant mille souvenirs étaient rangés là-dedans. Léa attrapa le premier carton et le tira vers elle. Une fine pellicule de poussière reposait sur le couvercle. Elle aurait normalement dû faire le ménage. Mais là, elle voulait juste revoir sa grand-mère une dernière fois et pleurer un peu la perte d’un être cher. Elle souleva le couvercle délicatement et  le posa à côté d’elle. Dans la boite, elle découvrit tout un tas de vieilleries qu’elle avait rangé des années auparavant quand elle avait quitté le domicile familial. Tout un tas de cartes postales envoyées par ses amies lors des grandes vacances, comme autant de promesses de rester ensemble pour toujours, une boite à bijoux en métal, un vieux walkman et les cassettes qu’elle écoutait adolescente. Et dans le fond de la boite, son album, regroupant les photos de son enfance ainsi que quelques pochettes écornées contenant d’autres images qui ne devaient pas être assez réussies pour figurer dans le classeur. Léa s’adossa à son lit et retira ses chaussures. Elle les lança négligemment au pied de son armoire. Elle allongea ses jambes et posa le tout sur ses cuisses. Elle ouvrit la première page et tomba nez à nez avec un bébé joufflu enveloppé dans une couverture rose et affublé d’un bonnet en laine jaune poussin. Elle était face à elle-même, vingt-quatre ans plus tôt. Léa ne perdait pas son objectif de vue et plutôt que de tomber dans la nostalgie et regarder les photos une par une, elle tourna frénétiquement les pages pour trouver ce qu’elle cherchait : une photo de sa grand-mère. Quelques instants plus tard, elle trouvait son bonheur. Elle était là, sous ses yeux, plus jeune de 20 ans mais ayant déjà l’allure d’une grand-mère. Un gros plan d’elles deux. La photo avait été prise dans le jardin chez ses parents. Léa encore bébé était dans les bras de sa grand-mère. La vieille femme regardait sa petite fille avec beaucoup d’amour. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et elles se souriaient mutuellement. Léa caressa la photo jaunie, elle sentait l’émotion l’étreindre à nouveau. Elle ne la reverrait plus, elle le savait mais cette photo le lui rappelait amèrement. Léa détacha fébrilement le papier et posa la photo juste à côté d’elle. Elle tournait à nouveau les pages à la recherche d’un autre moment imprimé sur papier glacé. Arrivé quasiment à la fin de l’album, elle remarqua une photo calée entre deux pages. Sa respiration se coupa lorsqu’elle découvrit l’instant qui y était immortalisé. Il s’agissait d’une photo d’elle et de sa grand-mère. Sur cette image Léa devait avoir une dizaine d’année. Elle était debout juste à côté de sa mamie et toutes deux tenaient une des anses de la coupe grecque. Elles souriaient face à l’objectif. Léa ne se rappelait pas du tout de ce moment mais sans doute avait-il marqué l’esprit de la vieille femme, ce qui expliquait pourquoi elle lui avait légué cet objet plutôt qu’un autre. Léa prit la photo dans sa main et la retourna pour voir si une date y était inscrite. Elle découvrit alors que quelqu’un avait écrit quelque chose. Elle connaissait cette écriture, celle de son ancêtre.

« Si d’ici là, je n’ai pas percé le mystère, cela sera à toi de découvrir le pourquoi de ce vide ! Je t’aime, Mamie »

Sa grand-mère lui avait laissé un message. Mais Léa ne comprenait pas ce qu’elle avait voulu lui dire. De quel mystère parlait-elle ? Et de quel vide ? 

La jeune femme était toujours assise sur le parquet au pied de son lit. Elle tenait la photo dans ses mains. Elle avait beau chercher au plus profond de sa mémoire, elle ne se rappelait pas de cet instant où la photo avait été prise. Et encore moins de sa grand-mère lui parlant de mystère à découvrir. Léa se saisit des deux photos et se leva. Elle s’appuya sur le bout de son lit et continua de fouiller dans sa mémoire à la recherche d’indices ou de phrases qu’elle aurait pu échanger avec la vieille femme. Mais c’était mission impossible. Comment se rappeler de toutes les conversations, de tous les anniversaires, les noëls qu’elles avaient passés ensemble, sans parler des dimanches en famille. Trop de journées, trop de moments… Léa sortit de sa chambre et retourna dans le couloir. Elle reprit le vase grecque qu’elle avait déposé sur le meuble en entrant dans l’appartement et le ramena dans son salon. Elle le posa délicatement sur sa table basse. La jeune femme scrutait l’objet comme si il allait lui donner un indice ou faire ressurgir une information que son cerveau aurait calfeutrée quelque part, mais rien ne se passa. Léa était toujours assise sur son canapé lorsqu’elle entendit son téléphone sonner. Elle extirpa le mobile du fond de son sac posé à ses pieds et regarda l’écran. Son amie Alice avec qui elle allait à la Zumba tentait de la joindre. Léa appuya sur l’écran pour prendre l’appel. Elle se leva du canapé et déposa les deux photos dans la coupe grecque.

Alice lui proposait de se rejoindre une demi-heure plus tôt que prévu car elle souhaitait boire un verre et prendre le temps de discuter avant le cours. Léa accepta l’invitation avec plaisir. Elles se donnèrent rendez-vous dans un café près de la salle pour 17H30.  Elle raccrocha son téléphone et regarda la pendule accrochée au-dessus de son buffet. Il lui restait à peine plus d’une heure pour faire son ménage et s’occuper de son linge.  Elle fila en direction de la salle de bains pour mettre en route une machine et durant l’heure qui suivit, Léa ne pensa pas une seule seconde à sa grand-mère. Elle passa l’aspirateur puis la serpillière et fit les poussières en même temps. Elle se réfugia ensuite dans sa chambre pour faire son sac de sport. Elle en profita pour remettre le couvercle sur la boite qu’elle poussa du pied directement sous son lit. Léa attrapa un élastique et se placa face à son psyché. Elle regardait sa silhouette et était contente de l’image que le miroir lui renvoyait. Ses cheveux bruns lui tombaient au niveau des épaules et de légères vagues encadraient son visage carré. Ses yeux marrons en amande ressemblaient à ceux de sa grand-mère, elle s’en rendit compte maintenant qu’elle s’observait. Elle n’avait jamais fait le rapprochement auparavant. Après s’être détaillée à la recherche d’autres traits de famille, Léa prit son sac de sport ainsi que ses clefs de voiture et partit en direction du centre-ville où elle devait rejoindre son amie.

Après avoir pris un café dans le bar à proximité de la salle de sports, Léa et Alice se défoulèrent durant le cours de Zumba. Elle avait toujours cette sensation de bien-être après avoir fait de l’exercice et elle aimait ressentir cet état. Au moment où elle montait dans sa voiture, la jeune femme promit à son amie qu’elle l’appellerait le vendredi suivant pour aller manger un morceau en ville.

Arrivée chez elle, elle ne fit pas attention. Les deux photos qu’elle avait posées dans la coupe juste avant d’entamer son ménage avaient disparu. Ce n’est que lorsqu’elle s’assit sur son canapé qu’elle constata le manque. Elle était pourtant sûre de les avoir posées là et nulle part ailleurs. Elle jeta un coup sur sa table basse, se mit accroupie pour voir son ménage ne les avait pas fait tomber sur le tapis ou sous le canapé, mais rien. Aucune trace des clichés. Elle retourna dans sa chambre pour voir si elle ne les avait pas posées sur son lit ou remis dans la boite par inadvertance mais elle ne mit pas la main dessus. Elle était toujours dans sa chambre lorsqu’elle entendit le téléphone sonner. Elle se dirigea vers l’entrée de son appartement pour répondre. Son père l’appelait pour savoir comment c’était passé sa journée. Elle savait qu’il allait lui tirer les vers du nez et elle n’avait pas besoin de ça. Elle prit cependant l’appel. A peine avait-elle décroché, qu’elle regrettait déjà. Son père avait la voix triste alors qu’il n’avait jamais aimé son ex-belle-mère et Léa n’écoutait qu’à moitié ce qu’il lui disait, elle recherchait toujours les deux photos. Elle déambulait dans l’appartement, répondant à son père par onomatopée. Elle prit la coupe d’une main et se dirigea vers la cuisine. Elle la déposa sur la table et se servit un verre de vin. Elle savait qu’il lui restait quelques pistaches du dernier apéritif qu’elle avait organisé chez elle. Elle s’assit face à la table et but une gorgée. Son père parlait toujours à l’autre bout, déblatérant des inepties sur la vie et la mort. Léa décortiquait les pistaches une par une et visait l’intérieur du vase avec les coquilles vides. Elle faisait mouche à tous les coups. Ce qui n’était pas compliqué, vu qu’elle se trouvait à moins de 50centimètres de l’objet. Fière de ses lancers, et n’ayant plus de projectiles, elle s’avança pour récupérer quelques coques. Mais la coupe était vide. Aucune pistache à l’intérieur. Son père lui posait une question mais elle ne l’entendit même pas.

-          Papa, je peux te rappeler, j’ai un truc à faire. Lui dit-elle prise de stupeur.

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Brioche et Pruneau auront ma peau...

Publié le par aulivia

 

Parce qu'à deux vous êtes plus forts...

Parce que réunis, vous êtes plus intelligents...

Parce qu'il y a des jours où vous êtes invivables et que vous savez si bien pleurer, crier, geindre en choeur...

Parce qu'en grandissant vous allez comprendre que je ne suis qu'un pauvre être fragile et que devant vos têtes de "chat potté" je ne peux que craquer...

 

Chat-potte-2.jpgchat potté

 

(Eh oui deux chats pottés...l'un à côté de l'autre...la même bouille au même moment... tu fais quoi, toi??? Tu craques on est d'accord!)

 

 

Brioche et Pruneau vous aurez ma peau!!

 

Pour toutes ses raisons, je ne puis que m'agenouiller et vous applaudir...

 

QUOIII... Mais non, vous rêvez!!

Je vais surtout vous en faire baver... Sur ce blog, je note vos vacheries, vos entoureloupes, les pires (et un peu les meilleures aussi) moments que vous me faites passer ... et quand arrivera l'adolescence... la vôtre (la mienne est loin loin...) je me vengerai...

Et ça sera terrible...(On je va(is) se poiler je vous le dis!)

 

Mes nuits pourries deviendront VOS matinées pourries! Car oui, vous tenterez ( je dis bien TEN-TE-REZ) de dormir jusqu'à 15h...Mais je serais là!

Vos premiers rendez-vous... Je serais là...

Vos premières cuites... Je ne serais pas là... mais le lendemain OUI!!! (et le doliprane et le maalox NON)

Vos premières hontes, ça sera moi!!!

 

On va s'amuser je vous le promets... Comme vous vous amusez aujourd'hui...

J'ai encore quelques années devant moi pour imaginer des plans diaboliques et votre grand-mère pourra me refiler certains des siens (ceux qu'elle a utilisés sur moi)...

 

Niak niak niak  niak niak niaaaaaaaakkkkkk   (rire diabolique)

 

bebe-diabolique-legos-noyan.jpg

 

 

 

(Pas envie de faire dans le trémolo... donc sachez que vos premiers chagrins d'amour, je serai là et à chaque fois que vous aurez besoin de moi que vous le disiez ou non, je pointerai ma tête de vieille toute ridée aussi! mais bon je m'égare...)

 


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Brioche et Pruneau sont encore au camping

Publié le par aulivia

coctkil.jpgJournal de bord: Semaine du 14 au 21 Septembre 2013 Partie 2

 

Moi : 31ans et des cernes d’un élégant noir profond

Pruneau : quasi 30mois, une pêche d’enfer, une poire et une banane

Brioche : 8mois et des couettes... une couche de piscine et un p’tit beurre

Mes amours…


Suite à cette première nuit de rapprochement, de partage et de pleurs (le sommeil n’était pas invité), j’ai pris ma bonne humeur à deux mains, à bras le corps, sous le coude, et j’ai décidé que nous passerions une bonne première journée de vacances tous les quatre…

 

 

Pour que ça se passe bien dans ces cas-là, il vaut mieux déléguer…Je suis trop forte pour ça !! Je suis une super maman qui n’a pas peur de confier ses enfants à d’autres (leur père) pour qu’ils s’en occupent (les trucs chiants… les bisous et les câlins c’est moi) J’ai donc réparti les tâches. Je prends ma douche puis mon petit- déjeuner et votre père vous donne vos bains et vous habille. (Ouais je sais c’est un peu égoïste, mais je vous rappelle que je n’ai dormi QUE 2heures, donc j’ai le droit)


On décide d’aller pour cette première journée à la piscine du camping, car il fait un temps splendide (pour la saison des moussons) et qu’elle est couverte et chauffée. (os k-way étaient assortis à nos tongs ça tombait bien.) Votre père vous a mis en tenue de combat (couches de piscine…) Pruneau, tu en as profité pour faire pipi sur la couette. Un pipi de joie sans doute, tu étais trop content d’aller couler nager et de mettre ton maillot de bain. Et toi Brioche tu as décidé pour fêter ça, de croquer mes tongs (Et une dose de microbes, une !)


piscine.jpg

 

 

Pour info, là vous profitez de la piscine, vous êtes des enfants. Yahoo c’est cool ! On fait des ploufs, on patauge… par contre nous parents, ce n’est pas le même délire. Fini les parties de jambes en l’air (pour faire l’équilibre), les longueurs pour s’échapper garder la forme, les courses d’apnée pour vous noyer et la glande sur le transat.

Avec deux enfants de moins de 3ans qui forcément ne savent pas nager mais qui par contre savent très bien couler et se mettre en danger, c’est un peu plus sportif. Votre père et moi avons passé notre temps à en avoir un de vous voir les deux dans les bras, à remonter la couche car trop grande, à faire des allers retours entre la pataugeoire et le grand bain pour vous réchauffer, à s’égosiller parce que tenter de rentrer seul dans l’eau est une expérience inoubliable (surtout pour nous), à toucher votre front voir s’il n’y a pas de signes d’hypothermie, à chanter des chansons « cons » et à tourner en rond pour vous amuser… bref que du bonheur comme disent certains.

Mais j’ai quand même adoré ! (car je sais que la piscine ça fatigue… et que le soir-même vous dormiriez bien…)

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Brioche et Pruneau sont dans un bungalow

Publié le par aulivia

Journal de bord: Semaine du 14 au 21 Septembre 2013

 

Moi : 31ans et ne ride du lion (mais bien profonde...)

Pruneau : quasi 30mois, un seau, une pelle et des brassards

Brioche : 8mois et des couettes... du 4 pattes et un pain au lait

 

Aaaaaaahhhhh les vacances!

Pour l'instant, vous ne savez pas ce que c'est le terme de vacances. Vous y êtes toute l'année. Pas d'école, pas d'horaire à respecter. Du coup c'est open-connerie tous les jours! À la maison, dans le jardin, dans le parc, chez les autres...(mais toujours avec moi !)

Par contre, il va falloir que vous percutiez un truc, Ces vacances j'en AI BESOIN....(votre père aussi , mais moi plus!)

Oui j'assume, depuis 8mois et demi je partage mes journées entre vous deux et tous les trucs pas drôles de ma vie de femme au foyer, je demande un break, une pause, un passage de relais. Du coup, cette semaine de vacances je l'attend, comme un ingénieur son idée, un four sa pizza, un lion son antilope, votre père et la saison 4 de Walking dead...

Du coup, vendredi dernier, j'étais fin prête (enfin presque prête) pour le lendemain matin, direction la côte IBIZAAAAA vendéenne...J'avais préparé tous les sacs, les trucs et les machins qu'on emmène au cas où... et dont on ne se sert jamais... Les shorts, les maillots de bains, les tee-shirts, les pulls, les moon-boots et les k-way...

Bref j'étais READY (* prête >> je vous fais bosser votre anglais)...

C'était sans compter sur la pluie qui s'était gentiment mais lourdement invitée, la g*¤ce..

Du coup avec votre père, on était positive (trop) et on s'était dit, "pas grave, voyage pluvieux voyage heureux..."

Même pas vrai... au bout d'une heure et quart de route, j'avais faim, tu avais faim, nous avions faim, nous nous sommes donc arrêtés ce samedi vers 13H15 dans un fast food (pas celui-là, l'autre) pour manger et se relaxer... deuxième mauvaise idée...

Nan mais allo... un fast food... un samedi midi... C'est pire qu'une cours d'école... il y a pleins de mômes partout et des parents qui hurlent... C'est tout sauf reposant... Pruneau, tu n'as rien mangé, tu as juste passé ton temps dans la piscine à balles... à mon avis, tu as eu le temps de toutes les compter..Ton père et moi avons mangé sur le pouce (et l'index) en vérifiant que tu étais toujours dans l'aire de jeux et Brioche a attendu plus ou moins sagement l'heure de son repas ( en même temps que moi évidemment)

Après cette interlude non-reposante, nous sommes repartis direction le camping...

Parce que oui, on est des fous, on a pris une semaine en camping! Mais bon comme je ne suis pas suicidaire et que deux grossesses m'ont suffit, j'ai préféré prendre un Cottage (c'est juste un g=bungalow en plus cher...) pour avoir du chauffage en cas de grand froid, et un sol en lino beaucoup moins salissant que la terre battue... Le bungalow ferme à clef, le sol est plat, il y a du chauffage, j'ai donc diminué par 5 le risque de perte, de chute ou d'usure précoce d'enfants de moins de 3ans...

Après avoir vidé le coffre de tout notre bordel attirail, nous sommes partis en direction de la supérette pour nous approvisionner en denrées campingesques… Des petits pots pour Brioche (je suis en vacances, je ne cuisine pas) des saucisses et des chips pour Pruneau (je suis toujours en vacances et je ne cisine toujours pas), du saucisson, du fromage, du rosé, du coca, et de la glace pour les grands !! On va manger équilibré cette semaine c’est décidé !

La fin de journée c’est passé très bruyamment (25m² avec deux enfants légèrement énervés ça laisse des traces) et l'heure solennelle du coucher est arrviée, enfin a tenté d'arriver....Car là  ce fut le drame… Pruneau tu ne voulais pas dormir dans TA chambre ni même dans TON lit… Du coup, tu as transféré toutes tes affaires dans la nôtre… Pas grave, on a décidé de mettre Brioche dans le lit parapluie… et zou…au dodo!

Ah ! Vous y avez cru… si ça avait été si simple…


Voilà le résumé de cette première nuit…et qui m’a juste donné envie de rentrer chez moi…

Votre père seul sur les 2 matelas de 80cm formant un graaaand lit de 160…

Nous trois dans le lit conjugal (dont il ne porte plus que le nom…) Pruneau à  gauche qui chouine, Brioche à droite qui pleure et moi au milieu qui ne dort pas…

2H de sommeil plus tard mais une nuit complète de passée, je me suis dit « Youpi les vacances ont commencé ! »

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Exercices de Styles

Publié le par aulivia

Voici deux textes très courts écrits pur un défi entre amis 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!

 

 

Le thème: LA MOTO

 

Nombre de mots: 250 (c'est 15 lignes donc très court)

 

Handicap N°1: 1ière personne et sexe opposé

 

 

Chloé est assise face à moi. Elle prend sa tasse entre ses doigts si parfaitement manucurés et boit délicatement quelques gorgées de son thé au lait. Je suis éperdument amoureux d’elle, et j’aimerais tant que cela soit réciproque. Elle est si belle, si gentille, si… Chloé quant à elle, n’arrête pas de fixer quelque chose ou quelqu’un dans mon dos. Je lui parle depuis deux minutes et son regard me passe au travers. Il semble que je n’existe pas pour elle, là tout de suite. Elle hoche la tête lorsque je lui pose une question mais ne répond pas, ses yeux fixent le lointain. N’y tenant plus, je me retourne et découvre avec horreur son point d’attention. Un homme moulé dans une combinaison de cuir, le casque en bandoulière est nonchalamment appuyé sur sa moto et regarde dans notre direction. Il fixe Chloé, ma Chloé et il lui sourit. Je me retourne et constate qu’elle rosit et penche la tête un peu gênée. Il parcourt les quelques mètres qui le sépare de notre table, s’arrête à notre hauteur. Tout se déroule en quelques secondes et j’en reste pantois. Je viens de me faire dégager de MON rendez-vous amoureux par un motard. Je le déteste, lui et sa cylindrée. Il n’a eu qu’à lui demander l’heure et Chloé était comme happée par cet homme en simili et son deux-roues.  Moi aussi j’ai un deux-roues. Il est d’ailleurs juste à côté de sa moto, mon beau vélo.


 

 

 

Handicap 2 : Ne pas utiliser les mots suivants, Moto, route, cylindrée, pneus, voiture


 

Je suis assise face à Julien. Il parle, parle et parle encore. Sans jamais s’arrêter, à croire qu’il n’a pas besoin de reprendre sa respiration. Mais pourquoi ai-je accepté de prendre un thé avec lui. Il me saoule. Mon regard se perd au loin, Julien devient flou et je fais la netteté sur ce qui se passe derrière. C’est alors que je le vois, lui et son destrier. Il vient d’arriver et de garer son bolide sur le trottoir. Je reçois comme un choc en plein cœur. Je l’ai trouvé, juste là, face à moi. Il enlève son casque et ses yeux croisent les miens. Il m’a vu et me sourit. J’ai appâté ma proie. Je rougis et penche la tête pour lui montrer mon émoi. C’est alors qu’il s’approche. Julien en reste pantois. Et moi j’ai trouvé mon prochain pigeon à plumer. Ce soir, je rentre chez moi avec un nouveau carrosse, elle sera à moi et il ne pourra rien faire. Demain, j’aurai les clefs et je pourrai la chevaucher. Et lui n’aura plus qu’à la pleurer. En attendant, Julien vas-y, tu peux payer mon thé.

 

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