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Publié le par aulivia

Alors…Je clique sur le mail les yeux fermés. J’ouvre un œil pour lire ce qu’il y est écrit. Je pousse un soupir de soulagement. Ils veulent me rencontrer au ministrum de la recherche car mon scan et mes gênes, les intéressent en vue d’un travail. Je dois m’y rendre dès maintenant. La vache, c’est tout bon ou tout mauvais ça… De toute façon je n’ai pas le choix, je dois m’y rendre de ce pas, enfin d’un coup de nageoire. Et ils m’envoient même une voiture, Si ce n’est pas la classe ça ! Je suis en train de mettre mon plus beau maillot de bain vert clair lorsque ça sonne à la porte. Juste le temps de me passer un coup de peigne sur les écailles car la voiture est déjà en bas. Le chauffeur attend sagement derrière le volant et ne me jette même pas un coup d’œil. Le trajet vers le ministrum se passe en mois de temps qu’il n’en faut pour le dire, je n’ai même pas le temps d’avoir une boule au ventre que j’y suis déjà. Un homme m’attend à l’accueil, il a tout l’air d’un secrétaire avec son costume et sa cravate.

-            - Link Menard, nous vous attendions, je vous emmène directement voir le Ministrum. Suivez-nous ! me dit-il sans sourire.

Pas un instant, il n’a attendu de réponse de ma part, il m’a à peine regardé et il commence déjà à avancer. Ne voyant aucune autre option, je me décide à le suivre avec mon fauteuil roulant (eh oui, un fauteuil roulant, vous vouliez que je me déplace comment avec ma queue et sans jambe, bande de malins !)

On parcourt tout un dédale de couloirs, puis un autre et encore un autre, mais le sinistre secrétaire a l’air de savoir où aller. Il marche d’un pas décidé. Je le suis et alors que je m’attends à continuer tout droit le long de ce couloir, il prend un virage à 90°C et stop devant ce qui a l’air d’être un sas. Je freine tant bien que mal et fais demi-tour.

-           - Vous pourriez prévenir, je n’ai pas de jambes comme vous mais des roues et une queue !

-         - Mademoiselle, veuillez-vous tenir convenablement et vous taire, vous allez rencontrer le Ministrum de la recherche et vous lui devez le respect. Me répond-t-il sans même se retourner.


Je reste sans voix mais commence déjà à bouillir.


Il pose son doigt sur un scanner et attend sagement devant la porte. Celle-ci s’ouvre enfin.


Je reste bouche bée devant ce que je vois. Je n’en crois pas mes yeux, il s’agit en fait d’un véritable laboratoire, avec des personnes en blouses blanches qui courent, marchent, volent et rampent un peu partout, il y a des bruits de machines, et des voyants qui clignotent. Un homme encadré par une multitude de gardes du corps est assis sur une sorte de trône et se tâte la cravate. Il parait n’être qu’un simple humain sans aucun mélange.


-          - Mademoissselle Menard, nous vous attendions (ah je rectifie, mélange avec un serpent à priori… brrr.. ça me fait froid dans le dos…je DETESTE les serpents, mais ça reste entre nous). Sssi nous vous avons fait venir jusssqu’à nous, c’est que nous avons une misssion, enfin un emploi à vous propossser. C’est un emploi à vie pour le minisssstrum et à caractère confidentiel. Bien évidemment, vous ssserez rémunerée et pourrez profiter de la mutuelle des fonctionnaires ainsi que d’un 16ème mois et de tickets ressstaurants. Je vous laisssse sssigner ce document pour confirmer votre accord. Pour le travail en quessstion, c’est le professssseur Zorg qui va vous esssxpliquer ce qu’il attend de vous. Vous n’avez pas le mal de mer j’essspère ! » part dans un rire tout en « s » et se lève. Il m’a l’air très fier de sa blague et à mon avis il me la réservait depuis le début. Il claque des doigts et sa horde de garde du corps soulèvent le trône sur lequel il est assis. Ils sortent tous du laboratoire sans même me regarder.

 

Voilà comment en moins de 30 secondes, je me retrouve embauchée par le ministrum, c’est ma mère qui va être contente !

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